Kyôko Shinomiya 18 ans
Kyôko profita de son entrée au collège pour rebâtir sa réputation et retrouver cette respectabilité chère à ses parents. Ses escapades en compagnie de Shuji se firent plus rares et elle s'arrangea pour ne plus être vue en sa compagnie durant leurs affaires. Elle continua néanmoins à aller chez lui pour lui donner de prétendus cours de soutien.
Quelques années plus tard, étendue en travers de son lit, la tête posée contre le mur, Kyôko le regardait jouer à la console. Elle ne voyait que son dos, mais elle le connaissait bien, elle n'avait pas besoin de plus pour savoir qu'il était contrarié.
– Tu fais la tête ? Dit-elle.
Pas de réponse. Elle se redressa et vint passer ses bras autour de son cou. Shuji se dégagea d'un mouvement.
– Tu devais pas rentrer chez toi ? Lui dit-il sans tourner les yeux de son jeu.
Kyôko étudia son profil. Il avait les traits fins pour un homme et le sourire narquois qu'il arborait souvent était absent cette fois. Elle essaya de déchiffrer l'expression de son visage, mais il reprit sans lui en laisser le temps.
– C'est pas un endroit convenable pour Mademoiselle Parfaite ici.
– Oh, dit-elle, c'est donc cela.
Elle retourna s'installer sur le lit.
– Tu m'en veux, dit-elle.
– Je vois pas pourquoi, dit-il, on n'est pas du même monde toi et moi, c'est tout.
Kyôko posa son menton dans ses mains.
– C'est ce que tu penses ?
Il ne répondit pas.
– Tu te trompes, dit-elle. C'est justement parce que c'est le cas que j'agis comme je le fais.
Shuji hésita, puis il la regarda par-dessus son épaule.
– Je comprends rien à ce que tu racontes Kyô.
Elle abandonna de nouveau le lit pour le rejoindre. Elle s'assit à côté de lui et regarda l'écran figé du jeu vidéo qu'il avait mis sur pause. Finalement, elle leva les yeux vers lui.
– Je veux que nous allions loin Shuji, c'est pour cela que je me montre discrète, dit-elle.
Shuji la regarda sans un mot. Il lâcha la manette de son jeu et se leva. Il alla récupérer une cigarette dans le paquet sur sa table de chevet et il l'alluma avant d'ouvrir la fenêtre. Seul le crépitement de la cigarette rompit le silence.
– Aller loin, hein ? Dit-il.
La note sarcastique dans sa voix ne trompa pas Kyôko et il ajouta :
– Ou alors tu te fous juste de ma gueule, comme avec les autres.
Elle réfléchit, puis elle se leva.
– Tu as besoin d'une preuve ? Une preuve que je t'appartiens, autant que tu m'appartiens ?
Shuji la regarda approcher.
– Je vois pas quel genre de preuves tu pourrais me donner, dit-il.
Kyôko commença à défaire les boutons de son chemisier un à un.
– Vraiment ?
Il suivit son geste des yeux, fasciné.
– Tu fais quoi ? Dit-il.
– Je te montre à quel point je suis sérieuse.
Il était assis à la tête de son lit, près de la fenêtre entrouverte, et la cigarette pendait, oubliée, entre ses doigts. Kyôko la récupéra, elle tira une taffe et toussa.
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La voie du crime [Hanma x OC x Bonten]
Фанфик[Terminée] ➤ En cours de publication sur Ao3 - Pouick_Pouick « 𝗤𝗨𝗘 𝗟𝗘 𝗠𝗔𝗥𝗧𝗘𝗔𝗨 𝗗𝗨 𝗕𝗢𝗡𝗧𝗘𝗡 𝗦'𝗔𝗕𝗔𝗧𝗧𝗘 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗘𝗦 𝗧𝗥𝗔𝗜̂𝗧𝗥𝗘𝗦 !! » 𝗛𝗮𝗿𝘂𝗰𝗵𝗶𝘆𝗼 𝗦𝗮𝗻𝘇𝘂 « 𝗖𝗲 𝘁𝘆𝗽𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗳𝗼𝘂 » 𝗦𝗵𝘂𝗷𝗶 𝗛𝗮𝗻𝗺�...