La voie du crime [Hanma x OC x Bonten]

46 - Enquête

Kyôko se leva précipitamment. 

Elle tendit à Shuji la cigarette qu'elle n'avait pas lâchée et, un instant, il regarda les deux clopes qu'il tenait, une dans chaque main, en haussant un sourcil. Il en écrasa la première dans le cendrier et porta l'autre à ses lèvres tandis que Kyôko se précipitait dans la salle de bain.

Shuji entendit couler l'eau de la douche et, quelques minutes plus tard, Kyôko reparut, enveloppée dans une serviette. Elle alla récupérer de nouveaux vêtements et s'habilla en vitesse.

– Qu'est-ce que tu fais ? Dit-il en se redressant.

– Je sais comment le trouver, lui dit-elle. On a pris le problème à l'envers, c'est pour ça qu'on n'avançait pas. Mais je crois que j'ai la solution.

Shuji se leva à son tour.

– Tu sais comment mettre la main sur le salopard qui a fait le coup ?

Kyôko leva les yeux vers lui avec un sourire.

– C'est ça.

Shuji gagna la salle de bain à son tour.

– Attends-moi, dit-il. J'arrive.

Kyôko se dirigea à grands pas vers son bureau, Shuji sur les talons. 

Une fois qu'ils furent entrés, Shuji s'installa sur le canapé et s'alluma une cigarette. 

Kyôko le regarda.

– Tu restes avec moi ? Dit-elle. Tu n'avais pas une mission en cours ?

– C'est toi qui dis qu'on risque de se faire descendre à tout moment, répondit-il. Alors je te quitte plus d'une semelle. Rien à foutre de la mission.

Kyôko sourit et elle rejoignit son bureau. 

La première chose qu'elle fit, fut de s'emparer de la pochette cartonnée qui n'en quittait jamais le plateau. 

Elle l'ouvrit, écarta plusieurs fiches et en conserva d'autres. Puis elle alluma son ordinateur, enfila ses lunettes et elle se mit au travail.

En milieu de journée, les papiers avaient envahi le sol et Kyôko avait retiré sa veste et elle s'était assise au milieu. 

Les sourcils froncés, elle passait de son ordinateur, qu'elle avait posé à côté d'elle, à la paperasse, avant de revenir à son téléphone. Ce dernier sonna plusieurs fois et à chaque fois, elle donna quelques ordres brefs.

Shuji avait fait monter à manger depuis le restaurant de l'hôtel pour ne pas avoir besoin de sortir et les plateaux, avec les restes de repas, traînaient sur la table basse. 

Kyôko ne s'était même pas interrompue pour manger. Elle avait juste picoré dans son assiette chaque fois qu'elle passait devant. 

Elle se sentait fiévreuse et elle aurait aimé travailler deux fois plus vite. Tout ça n'allait pas assez vite à son goût.

Un coup frappé à la porte leur fit lever les yeux à tous les deux.

– Oui ? Dit-elle.

Kakucho entra. 

Il tiqua en voyant Shuji assis sur le canapé, mais il ne fit pas de commentaires.

– Kyôko, dit-il, il faut que je te parle en privé. Tu as une minute ?