40 - Dénouement

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Kyôko dormit pendant deux jours suite à la tuerie. 

Les membres du Bonten étaient arrivés en nombre au moment où elle acculait le chef mafieux dans le bureau du fond et aucun de leurs adversaires ne s'en était tiré en vie.

La porte de la suite s'ouvrit dans son dos et elle se retourna à demi.

– Tu es censée dormir, lui fit remarquer Shuji en la découvrant debout devant la baie vitrée, juste vêtue d'une de ses chemises.

– Si je reste allongée une minute de plus, dit-elle, je vais me mettre à hurler.

– Elle râle ? Demanda Sanzu en apparaissant derrière Shuji.

– Elle râle, confirma ce dernier.

Sanzu pénétra dans le salon, une bouteille à la main.

– Alors ça veut dire qu'elle va mieux, dit-il.

Kyôko boitilla jusqu'à lui. 

Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était prise une balle dans la jambe avant de reprendre conscience le lendemain. La blessure lui faisait un mal de chien, mais ça voulait dire qu'elle était toujours en vie. Si Mikey n'était pas intervenu, elle ne s'en serait pas tirée.

– Qu'est-ce que tu ramènes ? Lui demanda-t-elle.

– Du champagne pour fêter notre victoire, répondit Sanzu, vu que tu roupillais pendant notre petite fête.

– C'est gentil d'y avoir pensé !

Elle se laissa tomber dans le canapé et massa sa jambe engourdie par le maigre effort qu'elle avait fourni. En dehors de la blessure à sa cuisse, elle avait plusieurs côtes fêlées et des hématomes sur tout le corps et le visage. Le médecin lui avait prescrit deux semaines de repos absolu, qu'elle ne respectait déjà plus. Sanzu déboucha la bouteille et il les servit.

– Alors, quoi de neuf ? Demanda-t-elle.

Shuji s'assit à côté d'elle. Il lui tendit un verre et il passa son bras sur ses épaules.

– Pas mal de petits gangs du Chubu affiliés au Sumiyoshi Kai ont demandé à changer d'allégeance répondit-il. Ils veulent rejoindre le Bonten.

– On est en train de bouffer les yakuzas ! dit Sanzu. Même si j'imaginais pas comme ça.

– Et les chinois ? Reprit Kyôko.

– Ils ont foutu le camp, lui apprit Shuji. On n'en trouve plus un seul depuis hier.

– Leur chef s'est fait descendre par une fille qui avait les fesses à l'air, dit Sanzu. Ça calme !

Kyôko revint gratter le pansement sur sa cuisse et Shuji écarta sa main d'une claque.

– Le docteur a dit pas touche, dit-il.

Kyôko se renfonça dans le canapé.

– Je suis fatiguée et pourtant je ne tiens pas en place, dit-elle. Je vais retourner travailler pour me changer les idées.

Elle commença à se redresser et Shuji la saisit par le poignet.

– T'es sérieuse là ? Demanda Sanzu.

Shuji la ramena sur ses genoux et il passa les bras autour de sa taille.

– Il y a un autre moyen de te faire dormir, dit-il.

Dans le fauteuil face à eux, Sanzu sourit. 

Kyôko grimaça.

– Vous trouvez que je ne suis pas encore assez amochée comme ça ? Demanda-t-elle.

La voie du crime [Hanma x OC x Bonten]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant