Durant l'heure qui suivit, Kyôko lui détailla les grandes lignes de son plan.
– Putain... Dit-il quand elle eut terminé. T'es sérieuse ?
– Très sérieuse.
Shuji demeura silencieux. Elle lui demanda.
– Alors ? Qu'est-ce que tu en penses ? On s'associe ?
Elle ramena les yeux sur la forêt à quelques pas de là, inquiète.
– J'ai atteint les limites de ce que je peux faire seule même si ça me fait mal de l'admettre, dit-elle. Sans toi, je peux faire une croix sur mes projets. On est à la croisée des chemins Shuji. À toi de décider.
Du coin de l'œil, elle le vit se passer une main sur le visage. Il souriait.
– T'es cinglée Kyô, dit-il, tu le sais ?
Elle sourit à son tour.
– Je sais.
Il éclata de rire et pendant un instant il ne put dire un mot. Puis il se ressaisit et répondit :
– Évidemment que j'en suis ! Putain, t'es encore plus cinglée que Kisaki !
Elle lui donna un coup de poing dans le bras.
Shuji le sentit à peine, ce qui le fit rigoler deux fois plus.
– C'est quoi cette comparaison ? Râla-t-elle.
Lorsqu'il fut calmé, elle reprit.
– En route vers le sommet alors ?
Shuji passa ses bras autour d'elle.
– Ouais, répondit-il. En route vers le sommet. Toi et moi.
Ils quittèrent l'auberge deux jours plus tard pour retourner à Tokyo.
– Tu es sûre de pouvoir régler le problème avec les flics ? Lui avait-il demandé.
– Oui, avait-elle répondu, ce n'est pas la police qui m'inquiète le plus. Un peu d'argent suffit le plus souvent avec eux. Non, le vrai problème, c'est lui.
Shuji était resté silencieux. Il savait parfaitement qui était ce lui. Manjiro Sano. Alias Mikey.
Arrivés à la capitale, Kyôko le guida jusque dans le quartier de Akihabara, le temple de l'informatique.
Elle lui ouvrit la porte d'un garage, à l'arrière d'un immeuble, et Shuji y rentra sa moto.
Puis tous les deux gravirent les escaliers qui menaient aux bureaux situés dans les étages.
Sur le troisième palier, Kyôko le conduisit vers la dernière porte, au fond du couloir.
Shuji découvrit un petit appartement composé d'une kitchenette, d'une salle de bain à l'européenne et d'une chambre qui faisait office de pièce principale et dont les fenêtres sans tain donnaient sur la rue principale et son activité bourdonnante.
– C'est chez toi ? Demanda-t-il.
– Oui et non, dit-elle en posant son sac dans un coin. L'appartement est au nom d'une connaissance, mais dans les faits il est à moi.
Shuji écarta les rideaux et regarda dehors tandis que Kyôko sortait quelques affaires de son sac. Elle avait troqué la valise qu'elle avait utilisée à l'auberge pour un sac à dos, plus commode en moto. Le plus important, comme son ordinateur, était déjà là, posé sur le bureau.
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La voie du crime [Hanma x OC x Bonten]
Fanfiction[Terminée] ➤ En cours de publication sur Ao3 - Pouick_Pouick « 𝗤𝗨𝗘 𝗟𝗘 𝗠𝗔𝗥𝗧𝗘𝗔𝗨 𝗗𝗨 𝗕𝗢𝗡𝗧𝗘𝗡 𝗦'𝗔𝗕𝗔𝗧𝗧𝗘 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗘𝗦 𝗧𝗥𝗔𝗜̂𝗧𝗥𝗘𝗦 !! » 𝗛𝗮𝗿𝘂𝗰𝗵𝗶𝘆𝗼 𝗦𝗮𝗻𝘇𝘂 « 𝗖𝗲 𝘁𝘆𝗽𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗳𝗼𝘂 » 𝗦𝗵𝘂𝗷𝗶 𝗛𝗮𝗻𝗺�...