37 - Séquestration

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Quelques heures plus tôt


Kyôko reprit connaissance et la douleur irradia aussitôt dans tout son corps. 

Elle se souvint de l'accident et du taser. 

Plutôt que de bouger, elle essaya d'analyser la situation. Elle était assise sur un sol froid, du béton apparemment et elle avait les jambes nues.

Ils m'ont retiré mes vêtements, comprit-elle, y compris mes sous-vêtements, je n'ai pas affaire à des amateurs

Dans leur milieu, la première règle lors d'un enlèvement, c'était jeter et brûler tout ce que la victime avait sur elle au cas où ses affaires contiendraient un mouchard. 

Une voix avec un fort accent du Sichuan s'éleva devant elle.

– Hello Bonten ! Dit l'homme. Vous auriez pas perdu un truc ?

Ça n'est pas à moi qu'il parle, se dit-elle. Une vidéo sûrement.

Elle s'efforçait de rester immobile, lorsqu'une main arracha la cagoule qui lui couvrait la tête. Un coup de pied la cueillit immédiatement après à la mâchoire et le bâillon qu'elle avait dans la bouche étouffa son cri. 

Elle mit plusieurs minutes à retrouver ses esprits et à repousser la douleur dans un coin de sa tête. 

Elle avait les yeux bandés, mais elle pouvait entendre l'écho des pas de plusieurs personnes autour d'elle. Trois, peut-être quatre. Ses mains engourdies étaient rassemblées dans son dos et elle sentait le métal de menottes contre ses poignets. Elle était attachée à un pilier ou à une poutre. Une odeur de poussière flottait dans l'air. Une usine ? Ou un entrepôt ? Rien ne lui permettait d'obtenir plus de détails sur sa localisation. 

Mais ça n'était pas le plus urgent. 

Elle savait ce qui l'attendait maintenant.

 Elle était l'informatrice du Bonten et elle avait été capturée. Ils allaient essayer de la faire parler.

L'homme qu'elle avait entendu plus tôt reprit en mandarin.

Je sais que tu me comprends sale pute, dit-il.

Cette fois c'était bien à elle qu'il s'adressait.

Je vais te faire dire tout ce que tu sais, reprit-il, et après je te tuerai. Plus vite tu parles, plus vite tu meurs.

Les coups commencèrent avant même qu'ils lui aient retiré son bâillon et Kyôko ne chercha pas à retenir ses cris. Elle avait assisté assez souvent à ce genre d'interrogatoires pour savoir que ça ne servait à rien.




Son corps n'était plus qu'une plaie. La respiration étouffée au travers du bâillon qu'ils lui avaient remis en partant, Kyôko essayait de calmer son souffle et les battements de son cœur. Les larmes coulaient sur ses joues sans qu'elle puisse les arrêter.

J'ai mal...

Elle essayait de penser à autre chose. Ses tortionnaires n'allaient pas tarder à revenir, ils n'avaient pas encore obtenu ce qu'ils voulaient. La prochaine étape serait sans doute le viol. 

La porte se rouvrit et, pendant une seconde, Kyôko se raidit et son son sang se glaça dans ses veines. Des mains maladroites allèrent fourrager dans son dos et elle entendit le déclic des menottes que l'on ouvrait. 

La voie du crime [Hanma x OC x Bonten]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant