Werewolves

Retrouvailles

Le Bosquet Sombre. C'est une forêt qui s'étend par-delà New Moon City. Plusieurs histoires circulent sur cette forêt, notamment des histoires de monstres et autres, bien qu'il ait été prouvé que les morts retrouvés dans cette forêt aient été causés par les animaux sauvages s'y trouvant. L'entrée avait été interdite d'ailleurs, sauf permission de la police, à cause de sa dangerosité. C'est le "trésor" de la ville.
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Au beau milieu de la nuit, Maïka et Faolan pénètrent dans la forêt, dans la discrétion la plus totale. La première paraît plutôt effrayée par l'aspect lugubre de l'environnement, notamment les yeux de hiboux fluorescents qui se dirigent vers elle ou encore les bruits d'animaux sauvages qui semblent former une mélodie pleine d'effroi; le deuxième en revanche, à l'air plus déterminé, concentré sur la raison de sa présence dans les bois ténébreux.

- Faolan, dit la jeune fille aux cheveux bruns, tu es sûr que c'est ici ?
- J'en mettrai ma main à couper, répond-t-il. C'est le seul endroit où on a pas cherché.

Plein d'espoir, il fait signe à Maïka de le suivre. Soudain, leurs yeux, bruns il y avait quelques secondes, virent au jaune, et ils s'élancent à toute vitesse à travers les bois. A une vitesse surhumaine, ils en atteignent le bout en une quinzaine de minutes, et s'arrêtent devant une petite colline, sur laquelle se trouve au sommet une maison délabrée.

- C'est la maison de Loupa, dit Faolan.
- Et tu pense que c'est ici qu'il s'est réfugié pendant près de cinq ans ?
- Loupa à toujours été une mère pour nous. Elle s'occupait de nous, et surtout de lui, comme les enfants qu'elle n'avait jamais eu.

Ils commencent à gravir la colline pour atteindre la maison au sommet.

- Tu peux me décrire comment il est ? Demande Maïka.
- Ah, c'est vrai, répond son compagnon, tu avais à peine une dizaine d'années quand il est parti.
- Oui, et à part quelques bribes de souvenirs, je n'en ai plus vraiment de lui.
- Bon, il n'y a pas vraiment grand chose à dire de lui. C'est quelqu'un de vivable, jovial. Tu ne devrais pas avoir peur de lui.

Arrivés, Faolan ouvre la porte, tout en faisant bien attention de ne pas la casser. La maison empeste l'odeur de Loupa : c'est bien chez elle. Maïka reluque la "demeure" d'un œil effrayé. C'est encore plus sombre que la forêt, plus lugubre. L'atmosphère de la maison ne colle pourtant pas avec la personnalité joyeuse et conviviale de Loupa. Elle ne pouvait jamais imaginer que l'ancienne gentille femme de ménage de la famille Wolf pouvait vivre dans un endroit aussi peu chaleureux.

- Tu es sûr que quelqu'un vit ici ? demande-t-elle. On dirait une maison abandonné.
- Je suis aussi surpris que toi. Je ne voyais pas Loupa vivre dans un tel endroit. C'est pire que ma chambre, qu'elle n'arrêtait pas de ranger avec amertume, cela dit !

Il lève soudain les yeux au deuxième étage : quelqu'un vient d'arriver. La femme, en les reconnaissant, voit son visage déformé par la surprise.

- Faolan ? s'exclame Loupa. Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
- Bonsoir, Loupa ! Répond-t-il avec entrain. Ta maison est dans un tel état ! Et toi qui critique toujours ma chambre...
- Vous n'avez rien à faire ici, voyons ! Vous n'avez même pas prévenu de votre arrivée ! Comment suis-je censé vous accueillir maintenant ? Ce n'est vraiment pas le moment de vous voir ici ! Je ne suis pas prête à accueillir qui que ce soit !
- C'est pas grave. Pour tout dire, on est pas venu te rendre visite. On le cherche.
- Chercher qui ? Il n'y a personne ici à part moi.
- Loupa, tu oublie que, malgré ton âge avancé, je suis beaucoup plus affûté que toi, et mes sens sont plus développés. Je sens ton cœur battre la chamade d'ici.
- Eh bien je ne te demande pas de me croire, mais de partir ! Je ne travaille plus pour vous, alors vous n'avez aucune raison d'être ici !
- Pourtant tu l'héberge chez toi.
- Ça n'a aucune importance ! Maintenant partez !
- Il n'a tellement pas envie de nous voir ? Je suis son frère quand même !
- Ce n'est pas suffisant ! Partez maintenant, avant qu'il n'arrive !