Point final

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Madi

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Madi

Dans mes rêves les plus profonds je sens une voix douce me parler, avec une main qui touche mes cheveux. Je pourrais tuer pour ce genre de réveil.

J'ouvre les yeux, et je vois Mathieu qui me regarde en me demandant de me réveiller. Cependant, je vois à ses yeux qu'il a l'air inquiet.

Madi : bonjour toi. Tu as bien dormi ?

Mathieu : bonjour bébé. Écoutes-tu devrais te lever, y a quelqu'un qui veut te voir, par contre je te préviens, ça va pas te plaire.

Je le détail. Et je vois vraiment qu'il a raison.
J'enfile mon jogging et un pull à Mathieu que j'ai trouvé en boule par terre, je passe quand même par la salle de bain pour aller faire pipi, et trouver un élastique pour que je puisse me faire un chignon à la rache.

En arrivant dans le salon, je cherche Mathieu.
Et là, douche froide. Je vois quoi ? Ma mère. Je m'arrête direct et je reste figé.

Sandrine : bonjour ma fille.

Aucun mot. Aucun son n'arrive à sortir de ma bouche. Je regarde Mathieu qui est complètement désemparé de la situation, le pauvre il ne pouvait pas savoir si j'allais accepter qu'elle me parle ou non.

Il va bien falloir que je parle pour très vite la dégager.

Madi : je peux savoir ce que tu fais là ? Tu n'es pas la bienvenue, alors tu peux repartir d'où tu viens.

Sandrine : c'est comme ça que tu parles à ta mère ? Je veux simplement qu'on passe la journée ensemble.

Madi : j'ai n'ai rien à te dire, et sûrement pas j'ai autre chose à faire.

Sandrine : c'est sur que de traîner avec un voyou de quartier est mieux. Ne sois pas ridicule, rentre à la maison. Tu es tombé aussi bas que ça ? Trouver un vieux mec, trouver un appartement aussi moche ? Je t'ai élevé avec de bien meilleures goût.

Elle est horrible.

Madi : alors déjà, tu parles pas comme ça a mon copain, tu sais pas ce qu'il représente pour moi. Comment papa a bien pu aimer une femme aussi horrible que toi ? T'en a pas marre de me pourrir la vie ? De me rabaisser à chaque fois ? J'aurais préféré que ça soit toi qui crève à la place de papa.

J'ai été fort. Très fort. Je vois Mathieu complètement choqué. Il ne m'a jamais vu dans un état comme ça.
Les larmes commencent à monter, mais faut que je me ressaisisse, hors de question que ma mère voit mes faiblesses, parce qu'elle va en jouer sinon.

Sandrine : je ne pense pas être une si mauvaise mère que ça, j'ai toujours voulu discuter avec toi. Toi ce que tu fais c'est fuir. Tu trouves la facilité.
Tu vas faire ça aussi avec ton copain ? Fuir dès qu'il y aura une difficulté? Parce que tu es la pro pour ça.

Madi : arrête de retourner la situation. Part s'il te plaît. Je veux plus te voir, plus jamais.

Je la prend par le bras et l'emmène vers la porte.

Madi : ne reviens jamais dans ma vie. Passe le reste de ta vie à te poser la question si les choix et les actes que tu as pu faire envers moi était les bons. Contrairement à toi, je vis ma vie sans regret.
Pour moi, tu n'es plus rien, et tu me là encore prouver quand je suis parti il y a plus de 6 mois.
J'espère néanmoins que tu retrouveras quelqu'un qui te fera retrouver la raison. Ne reviens plus, point final.

Et je claque la porte. Je m'assois adossé à la porte et pleure, je ne peux m'arrêter.

Mathieu : viens la bébé. Ne pleure pas ça va aller, je suis la.

Madi : je suis tellement désolé Mathieu que tu as assisté à ça.

Mathieu : ce n'est pas grave. Tu veux qu'on décale le repas chez mamie ?

Madi : non ta mère n'y est pour rien. Je vais me préparer.

Je sais que Mathieu ne comprend pas tout. A vrai dire, je lui ai pas tout raconté. En même temps, on n'a jamais eu vraiment le temps de parler de ça.

Je n'ai jamais parlé comme ça a ma mère. Mais je pense que je peux mieux me reconstruire maintenant. Il a fallu que j'ouvre enfin ma gueule. Je savais pertinemment que le jour où j'ouvrirai ma gueule face à ma mère c'était qu'intérieurement j'étais prête à tourner la page. Car oui, je savais que ce jour allait arriver, je pensais juste pas qu'il allait arriver si vite.

J'ai connu mieux comme matin finalement.

ReconstructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant