Déménagement

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Mathieu

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Mathieu

Une longue journée s'annonce.
J'ai proposé à ma petite femme d'aider sa mère à déménager, je n'ai absolument pas envie, surtout quand on voit comment est la relation, j'ai franchement aucune deter, mais pour Madi je le fais.

Il très tôt, et nous sommes en direction de l'appartement de Sandrine, je regarde Madi du coin de l'oeil, qui ne dis rien, le regard dans le vide.

Mathieu : si tu veux, on fait demi-tour bébé ?

Madi : non. Alex, lisko, et les autres sont déjà partis, on ne va pas planter tout le monde.

Je m'empresse de mettre ma main sur sa cuisse, ça la rassure.

En arrivant, je vois que ce n'est pas un appartement, mais des petites maisons collées les unes aux autres, j'en déduis que ce sera bien plus simple pour déménager.

Je remarque qu'il y a également trois ou quatre grands camions, sûrement les meubles de ma belle-mère.

Nous arrivons en même temps que l'équipe, tout le monde est assez mal à l'aise.

Sandrine : bonjour tout le monde ! Ça me fait énormément plaisir que vous soyez venue m'aider, et également de rencontrer les amies de mes enfants.

Mes enfants ? Elle en perd pas une miette elle, très culotté la dame, mais je passe outre, je pense que ce n'est pas le moment de causer des problèmes.

J'entends Ormaz s'approcher de mon oreille.

Ormaz : mec, c'est ou la porte de sortie ? J'ai déjà envie de m'barrer.

Mathieu : moi aussi croit moi. Mais pas le choix, allez montre moi tes muscles frérot.

Sandrine nous fait visiter sa petite maison, en vrai elle n'est pas mal du tout, c'est largement suffisant pour elle.

Il y a une petite cuisine avec un petit salon, une salle de bain à côté, et une petite mezzanine à l'étage.
Il y a même un petit jardin.

Je me dépêche d'aller chercher les premiers meubles et cartons en compagnie d'alex.

Sandrine : oh les garçons, excusez-moi, je peux me permettre de vous poser une question?

Alex et moi relevons la tête pour la laisser parler, j'ai déjà envie de dire non.

Sandrine : je sais c'est un peu délicat de dire ça, mais je me vois évoluer dans cette maison, et j'aimerai effectuer quelques travaux, vous pourriez m'aider ?

Je sens Alex hésiter, je sais qu'il espère que je réponde le premier.

Mathieu : pourquoi on vous aiderait à faire tous sa ? Je pense que c'est déjà bien tout ce qu'on fait la.

Sandrine : oui je sais et j'en suis reconnaissante. Vous n'êtes pas obligé mais vous êtes quand même là.

Alex : moi perso je suis juste là pour Madi, pas pour toi.

Mathieu : je pense qu'il faut laisser le temps au temps Sandrine.

Sandrine : j'essaye simplement de me racheter ...

Mathieu : j'en parlerais à Madi.

Je reste froid, je n'ai pas envie qu'elle croie que c'est acquis, et puis quoi encore.

Je repense à la fois où elle m'a dit que j'étais un bon à rien et un voyou.

Je prends de nouveau un carton et je le dépose dans le salon, il est entre ouvert, et je peux apercevoir des cadres.

Je les prends en main, et je vois plein de photos de famille, de Madi et sa mère principalement.

Après tout ce que Madi m'a raconté, derrière le sourire de Madi sur ses photos, ce cachait une réelle tristesse. Je les remets soigneusement dans le carton, et les caches.
J'aimerai pas trop que ma petite meuf tombe dessus, du moins pas aujourd'hui.

Le temps passe vite, et il est déjà 16h30. Nous disons au revoir aux gens qui étaient venue de Nice.

Apparemment elle a quand même des amies en fait.

Sandrine : merci beaucoup. J'espère vous revoir, vous êtes la bienvenue à la maison.

Madi : je ne sais pas si on viendra maman. Dit-elle en partant sans attendre de réponse.

Sandrine : merci Mathieu. Tu sais, je regrette tout ce que j'ai pu dire à ton sujet, tu es un chouette garçon. J'espère qu'un jour vous me pardonnerez.

Mathieu : je ne peux pas vous garantir le pardon, mais si vous faites le bien, vous gagnez, si vous faites le mal, vous perdez, ça marche comme ça.

Je me retrouve philosophe moi maintenant.

Sandrine : je sais que tu rends ma fille heureuse et je te remercie pour ça. J'ai beaucoup pris du recul sur ma vie, j'ai fait beaucoup de mal, je demande juste une autre chance pour me relever et voire mes enfants accomplir pleins de chose. Je vous souhaite le meilleur.

Je lui souris, c'est gentil quand même.
J'ai vraiment l'impression qu'elle essaye de changer même si Madi n'a pas cette impression.

En même temps elle lui a laissé tellement de chance pour rien.

Je remarque qu'elle parle à Alex, sûrement pour lui dire la même chose.

Mathieu : j'aime pas te voir comme ça, pour la peine je t'emmène au resto ce soir.

Madi : je vais bien, c'est juste bizarre pour moi.
Italien s'il te plaît ? Je meurs d'envie de manger des pâtes.

Mathieu : à vos ordres mademoiselle.

J'essayerai de lui dire mon ressenti, ce que je pense réellement de sa mère, elle a besoin d'en parler malgré tout.
Et puis je sais qu'Asma en rajoutera une couche.

Je suis mitigé, j'ai bien envie de lui laisser une chance mine de rien.
Mais j'ai trop la haine en repensant à tout le mal quelle à fait.

Je supporterai pas qu'elle détruise une nouvelle fois Madi.

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