Manquait plus que ça

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Madi

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Madi

Décembre 2019

Aujourd'hui est une journée qui commence assez mal.
Nous sommes à deux jours de partir avec les potes en Grèce, mais bien sûr il fallait que le pire arrive.

Je me dirige vers l'hôpital où ma mère a été admise il y a quelques heures.

Madi : bonjour madame, je cherche ma mère, elle a été admise il y a plus d'une heure dans vos services. Elle s'appelle Sandrine.

Secrétaire : oh oui, chambre 234. Le médecin vous attend justement.

Je me dirige vers cette chambre, et j'aperçois le médecin.

Docteur Levélois : bonjour Madame. Je suis le docteur qui s'occupe de votre mère.

Madi : bonjour. D'accord, je peux savoir ce qu'il se passe ?

J'aperçois au loin Mathieu qui m'a rapidement rejoint.

Docteur : je sais c'est un peu délicat, mais est-ce que votre mère se drogue ?

Madi : pardon ? Euh... ma mère à un souci avec l'alcool mais non pour moi elle ne se drogue pas. En fait, on ne se parle plus. Je ne sais pas ce qu'elle fait de sa vie.

Docteur : d'accord. Nous avons fait des examens complémentaires à votre mère et on a retrouvé plein de mélanges de drogues différentes dans son organisme, nous pensons qu'elle aurait essayé de mettre fin à ses jours.

Super manquait plus que ça.

Mathieu : excusez-moi moi Docteur, de quelles drogues s'agit-il ?

Docteur : eh bien, nous avons retrouvé de la cocaïne et de la méthamphétamine, mélangé avec de l'alcool bien sur.
Heureusement, elle a été prise en charge à temps. Je vous laisse à ses côtés, bonne journée.

Je souris au médecin. Je suis tellement en colère.

Madi : viens on s'en va bébé.

Mathieu : quoi ? Mais t'es sérieuse ? C'est chaud ce que ta mère a fait là. On ne peut pas se barrer comme ça comme s'il ne s'était rien passé.

Madi : mais toi tu es sérieux par contre ? C'est bien fait pour elle. Elle me pourrit la vie depuis des années, ce n'est pas de ma faute si elle se détruit à petit feu.

Mathieu : je suis d'accord mais tu peux au moins rester pour voir la suite. Je te demande pas de pleurer au bord de son lit. Elle a perdu son mari et sa fille, sois consciente que c'est chaud.

Madi : mais j'hallucine. Bah écoute reste près de ta belle-mère si ça te chante. Moi je me barre.

Je pars tellement énervé. Je me pose tellement de questions. Pourquoi elle a fait sa ? Pourquoi maintenant ?
Je suis sur que c'était un moyen pour me voir car elle savait très bien quand m'appelant elle n'aurait aucune réponse.

Et comme je suis une personne trop gentille et qui culpabilise très vite. Je fais demi tour.

Je vois Mathieu, qui est la en salle d'attente complètement désemparée.

Plus de 3h à attendre. C'est long d'attendre autant de temps quand on n'a pas envie d'être là, mais elle finit par se réveiller.

Docteur : elle s'est réveillé. Vous pouvez lui parler. Faites doucement car elle est un peu fatiguée.

Nous remercions le docteur et je m'approche d'elle, j'ai la haine qui me monte, mais Mathieu me prend la main, pour me calmer.

Madi : je peux savoir ce qui t'a pris ?! T'aurait pu réussir ton coup quand même.

Mathieu : Madi arrête sérieux.

Sandrine : bonjour ma fille. Bonjour Mathieu. Toujours aussi gentille avec ta mère.
Je ne suis pas heureuse. Je veux partir de ce monde ou personne ne veut de moi.

Madi : bah voyons. Tout le mal que tu as causé te revient.

Sandrine : je veux rejoindre ton père. Dit-elle en pleurant.

Les larmes me montent. Comment je peux avoir encore de la compassion pour elle. Elle me fait de la peine mais je n'oublie pas. Jamais.

Madi : écoute, soignes-toi et part pitié, je préfère que tu restes sur cette terre plutôt que tu rejoignes papa qui est très bien là où il est sans toi.

Sandrine : je suis tellement désolé ma fille. J'espère que tu me pardonneras un jour dans ta vie.

Madi : arrête ton baratin. C'est idiot ce que tu fais. Te suicider ? Vraiment ? Tu peux pas juste reconstruire ta vie puis basta ? Regarde, je l'ai bien fait et je me porte parfaitement bien.

Sandrine : c'est tout ce que je te souhaite même si tu penses le contraire. Je prie tellement pour toi ma fille. Sois heureuse c'est tout ce qui m'importe.

Les paroles de ma mère me touchent mine de rien. Elle a peut-être être enfin compris.

On quitte l'hôpital pour rentrer chez nous, même si c'est compliqué moralement.

Mathieu : tu es tellement forte bébé. Même si on sera en Grèce, prends des nouvelles de ta mère.

Je lui souris et nous rentrons préparer nos valises.

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