Chapitre 17 - ConneXion.

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Je la vois sourire au vu de ma réponse. Je sens qu'elle est plutôt satisfaite et gênée à la fois.

— Cali : C'est marrant que tu dises ça, je n'ai pourtant pas l'impression que tu ais ces envies-là.
— Isaac : T'as raison, je n'ai pas envie de vivre toute ma vie avec la même personne. Je sais juste que l'amour impossible me stimule et me fait vibrer.
— Cali : Et tu le décris comment cet amour impossible ?
— Isaac : Quand tu sens que tu désires la personne du plus fort que tu peux, mais que tu ne veux pas t'engager avec pour ne pas perdre ces moments-là.

Des frissons me traversent intégralement. À quel putain d'instant je peux concevoir ça ? C'est tellement intense que je ne peux pas mentir sur mes ressentis.

Elle m'observe avec ses beaux yeux marron et son air interrogateur. Je crois que je ne vais pas résister plus longtemps à toute cette tension présente, il faut que mes lèvres s'accrochent rapidement aux siennes.

— Cali : Je suis d'accord avec toi. Et tu sais pourquoi ?
— Isaac : Je t'écoute.

La jolie brune attrape son verre et termine ses deux dernières gorgées d'un seul trait. Déjà que nos cerveaux commencent à dérailler à cause de cette foutue vodka, le désir que j'éprouve pour elle m'enivre intégralement.

— Cali : Parce que c'est ce que je ressens là, tout de suite et maintenant.

Mon cœur est à deux doigts de transpercer mon torse. Ses doigts tapotent la place libre qui se trouve à ses côtés. En l'observant, je sais pertinemment que ça va vite se transformer en l'harmonie de nos deux corps cette histoire.

— Isaac : C'est une invitation ?
— Cali : Ben... Ça fait un moment que les distances de sécurité sont plutôt bien respectées, non ?

Elle croise ses jambes en gardant sa main à la même place. Je remarque que ses tapotements pour m'inciter à venir se font plus rapides. Son impatience est palpable et je ne peux plus lutter contre mon envie charnelle de la sentir contre moi. Je crois que les formules de politesse ont assez durées.

— Isaac : Tu n'as pas tort.

J'avale la moitié de mon verre cul sec et tire deux lattes sur le joint avant de le déposer à l'arrache dans le cendrier. Dès l'instant où je me lève pour la rejoindre, elle s'écarte sans me lâcher du regard. On ne veut plus de ces putains de distances de sécurité, il est plus judicieux de briser toutes ces barrières inutiles.

— Cali : Je peux ?
— Isaac : Tu peux quoi ?

Cali attrape le deux feuilles dans le cendrier avant d'étaler ses jambes sur mes cuisses. Pas trop proche de mon bas-ventre, mais pas trop loin non plus. Je souris automatiquement suite à ce contact soudain, qui je dois dire, me convient.

— Isaac : Pour répondre à ta question, oui tu peux.
— Cali : C'est quand même beaucoup plus agréable je trouve.

Son rire me déclenche une intense électricité qui parcourt l'intégralité de mon corps. Mes mains se posent instinctivement sur ses tibias. Mon pouce ne peut pas s'empêcher de rouler au-dessus de ce satané collant qui recouvre sa peau.

— Cali : T'es en admiration devant ces collants fantastiques ?
— Isaac : C'est pas les collants qui m'intéressent.

Notre lien visuel ne peut pas se rompre, tout comme notre connexion physique. Toutes ces sensations inexplicables commencent à me rendre dingue. Toute cette atmosphère qui s'y dégage et ce lien corporel, c'est trop pour se retenir davantage.

ALCHIMIE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant