Chapitre 55 - The Perfect Girl

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ISAAC

 Val : Putain, quelle journée de merde, je te jure !

J'écrase ma clope au sol sans réagir à ses paroles. Première étape, réussir à ne pas penser à mes états d'âme actuels et trouver un moyen de me divertir.

 Isaac : Tu veux passer à l'appart pour faire une partie de FIFA ?

— Val : Ouais, comme ça j'arrêterai de me prendre la tête vis-à-vis de Maxine. J'en ai marre d'essayer de déchiffrer ses sous-entendus par messages.

En même temps s'il n'était pas bizarre avec elle et clair dans son esprit, peut-être que Rambo n'aurait pas agi de cette manière. Ceci dit, je ne suis pas certain que Val soit au courant que je sache pour le départ précipité de sa dulcinée.

— Isaac : Et qu'est-ce qu'il s'est passé pour que ça parte en couilles ?

— Val : Elle a entendu mon portable sonner à plusieurs reprises et elle a pété un câble alors qu'on mater un film.

Un rictus se dessine sur mon visage à la suite de ses dires. Effectivement, c'est une erreur de débutant de répondre aux textos d'une autre nana à côté de la sienne.

 Isaac : Ben, t'es pas bien malin.

Vu le regard qu'il me lance, je le sens piqué de mon affirmation.

 Val : Parce que tu vas prendre la défense de Max maintenant ?

 Isaac : Je ne défends personne. Mais, si ça te fait chier, c'est bien parce qu'il y a une raison.

On part de la formation direction le métro. C'est drôle parce que Val ne semble pas à son aise. D'habitude ce serait le premier à s'étaler sur ses histoires de cul sans avoir le moindre scrupule.

 Isaac : Alors ? Tu comptes m'expliquer pourquoi ta bouclée s'est énervée.

 Val : Écoutes mec, je... Tu te souviens de la soirée où je me suis pris pour Superman ? Quand t'es parti tôt avec Sasha ?

Je l'observe, la tête contre la vite avant de glisser mes yeux sur le contrôleur qui vérifie si tout le monde est en règle. Je souris lorsque je reconnais l'homme qui nous a interpellés avec Cali. Au fond de moi et juste pour une satisfaction personnelle, j'espère qu'à l'avenir il suivra mon conseil. Avec un peu de chance, ça le rendra moins aigri.

 Isaac : Ouais, je me souviens. Et donc ?

 Val : Déjà il ne s'est rien passé avec Clara ce soir-là ni les autres. Mais, on s'écrit pas mal depuis et j'ai bouffé deux fois chez elle dans la semaine.

Tiens, tiens... Comme c'est intéressant.

 Val : On a... Écoute, on a failli aller plus loin, mais je l'ai stoppé. Parce que même si on ne s'est rien promis avec Max, c'est une fille bien. Et puis, c'est flou la relation que tu entretiens avec Clara. Donc...

Je ne peux pas m'empêcher de rire nerveusement à cet instant. C'est significatif de voir le visage de tes potes se révéler quand tes travers ressortent en top 1. Parler de principe à tout va pour faire l'inverse ne sert à rien. C'est pour cette raison qu'il est préférable de la fermer plutôt que de brasser du vent comme il est en train de le faire.

 Isaac : Mec, si je n'ai pas de statut particulier avec elle c'est parce que je m'en branle. Je ne lui ai jamais rien promis. On a baisé quelques fois et c'est tout. Ça s'arrête là.

Il me fixe sans rien prononcer avant de sortir son portable de la poche pour regarder l'heure.

 Isaac : Tu devrais réfléchir deux minutes plutôt que de jouer à son jeu à la con.

ALCHIMIE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant