Chapitre 31 - À la tienne.

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J'ai toujours était franc avec elle, même si ce n'est pas de la meilleure des manières. Le silence est la solution la plus radicale, mais je préfère ça qu'une prise de paroles qui dépasserait mes pensées désordonnées.

— Isaac : Je ne t'ai jamais menti Cali.
— Cali : Je te crois, mais ton non-dit fait mal, surtout quand c'est du jour au lendemain.

Ma jolie brune retire sa tête de mon épaule avant d'écraser soigneusement la fin de sa clope contre le muret. Elle s'agrippe sur le bord de la pierre et saute à pieds joints pour se placer face à moi, les deux mains appuyées sur mes genoux.

Je ne peux pas m'empêcher d'écarter mes jambes pour la rapprocher au plus près de mon corps. Je la tire délicatement contre moi sans décrocher une seule seconde mon regard du sien.

— Isaac : Ce n'était pas une connerie d'envoi, loin de là. C'est juste que —

Avant que je n'en annonce plus, Cali vient plaquer son index contre ma bouche avec son sourire en demi-coin. Je suis surpris de sa réaction et elle le constate.

— Cali : Je ne veux pas que tu me parles de ça tout de suite. Tu n'es pas prêt et moi non plus. Donc je vais retirer mon doigt de tes magnifiques lèvres, mais fais attention à ce que tu vas dire. D'accord ?

J'acquiesce à sa requête par un hochement de tête et un large rictus. Elle a raison, ne perdons pas ces moments précieux. J'aime son honnêteté, sa fraîcheur et comment elle exprime les problématiques qui nous entoure. Sans qu'elle en ait réellement conscience, elle sait y faire avec moi.

Son sourire m'éclate au visage et ses larmes ont disparus. Mon pouce vient enlever les quelques traces de maquillages qui gâchent la lumière qu'elle procure. Ses paupières se ferment à cet instant, je la sens apaisée et ça me soulage. Je la scrute du mieux que je le peux sous cette lumière jaune et tamisée. J'admire sa beauté et analyse sa nouvelle coupe de cheveux, ce petit carré au-dessus des épaules lui va à ravir. Cette fille est toujours pleine de surprises et je crois que c'est ce que j'aime le plus chez elle.

Mon cœur tambourine lorsque mes yeux se dirigent sur ses lèvres pulpeuses qu'elle me surprend à fixer. Mes doigts agrippent plus fermement ses hanches dès l'instant où ses mains se baladent sur la longueur de ma cuisse. Et je dois dire que la douceur de ses gestes m'envoûte.

Cali rit telle une petite fille et rompt le contact en faisant mine de s'étirer, le visage tourné vers la droite. J'aime ces instants hors du temps.

— Isaac : T'es belle comme ça.

À la fin de son action, ses bras s'enroulent directement autour de ma nuque. Elle garde sa tête tournée parce qu'elle est gênée quand il est question de compliments. Mon corps frissonne davantage et mes palpitations augmentent, toute cette attraction qui se dégage c'est... Je ne sais pas ce que c'est en réalité, mais je me sens vivant.

— Isaac : Qu'est-ce qui fait rire Nathalie Portman ?

Lorsque mes doigts glissent sur son dos, ma jolie brune décide de me faire face. Ce qui est certain, c'est que nous avons envie de la même chose.

— Cali : C'est toi et ton « comme ça » qui me fait rire. Et j'aimerais connaître sa signification dans ces circonstances ?
— Isaac : C'est ce petit détail qui te chagrine ?
— Cali : Sache qu'un détail n'est jamais inutile, Isaac.

Quand elle emploie sa voix du téléphone rose pour m'affirmer un fait, je dois dire que ça fonctionne à merveille. Je mords ma lèvre inférieure avant de l'admirer davantage.

— Isaac : Ça veut dire que ce carré te va à ravir. Ça te change.

Cali remet sa frange en place et m'envoie son sourire éclatant au visage. J'ai pu apercevoir son sourcil lorsque la mèche n'était pas tout à fait en position. Je sursaute au contact de ses mains qui viennent se greffer sur mon torse, toujours au-dessus de mon sweat foncé.

ALCHIMIE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant