Chapitre 49 - Toi - moi = 0

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CALI

Je veux bien avoir le rôle de Sherlock pour lire entre les lignes, mais la seule chose que je vois actuellement c'est quelqu'un qui ne s'écoute pas à 100%.

— Cali : Peut-être, hein ?

Isaac passe la main au travers de sa chevelure tout en me fixant. Je n'arrive pas à deviner si c'est de l'agacement dans son regard ou un autre sentiment. À vrai dire, je ne suis pas capable de faire semblant comme lui.

— Isaac : Je t'ai dit que je n'allais pas te donner plus de réponses. T'as... C'est toi qui as voulu jouer à ce jeu.

— Cali : Je ne prends pas ce qu'on est pour un jeu, Isaac.

Mes yeux sont noirs lorsqu'ils rencontrent les siens. Si c'est dans ses habitudes de manipuler les cœurs de ces dames, je ne compte pas être sur cette liste. J'ai besoin d'être rassuré, pas de tomber dans l'oubli.

— Isaac : Je n'ai pas envie de réfléchir à ça. Je veux profiter de toi là, de nous, du contact de ta peau contre la mienne, de tes délicieuses lèvres...

Je ne sais pas si c'est la défonce qui me fait cet effet, mais j'ai l'impression qu'on ne pourra jamais avoir une discussion complètement franche avec cette tête brûlée. Il est toujours dans cette fuite constante qui me donne la nausée. Pourtant, dès l'instant où ses doigts dansent sur mon corps, je ressens notre désir d'atteindre notre point chaud.

Hélas, il est loin d'imaginer ce que je vais lui dire. Comment lui annoncer qu'on ne pourra pas fusionner pour notre dernière nuit ? J'avais beau faire la conne aux toilettes tout à l'heure, j'ai eu l'immense surprise d'avoir la visite de Dame Nature. Je tiens à souligner que ces cinq jours d'avance ne m'arrangent pas dans ces circonstances. Très loin de là.

— Isaac : Alors quoi ? Maintenant tu es braqué ?

— Cali : Ce n'est pas parce que je me redresse que je suis braqué.

En fait si, je le suis un peu. C'est juste que j'ai un peu de mal à gérer les émotions qui me traverse. Dans ce cas-là, il est difficile de masquer les véritables états d'âme.

— Isaac : T'es une très mauvaise menteuse.

— Cali : Je ne m'en suis jamais cachée. Alors, ce n'est un secret pour personne.

Spectatrice de son sourire, je suis comme hypnotisée lorsque cette flamme se greffe sur mes pommettes.

— Isaac : Donc, tu préfères te mettre des araignées dans la tête pour notre dernière nuit ?

J'étais certaine qu'avec son tact, la chaleur se ferait moins intense dès l'instant où d'autres mots seraient prononcés. Malgré mon rictus nerveux, j'ai terriblement envie de l'embrasser. C'est inscrit sur son visage le fait qu'il ne comprenne pas pourquoi mon corps se trouve si loin du sien. Tout simplement parce que ce n'est pas dans nos habitudes.

Je n'ai aucune idée de ce qu'il va se passer par la suite. Mon annonce risque de mettre un terme plus tôt à nos moments de partage et je ne veux pas. Is m'attrape le poigné pour me rapprocher au plus près de lui. Même si je tente de rester sérieuse pour être crédible, j'ai envie de sourire.

— Isaac : Tu vas me dire ce qui ne va pas ?

Oui, parce que je n'ai pas le choix de te montrer l'exemple. Que ce soit dans les moments intimes et gênants, je t'offre toujours la sincérité.

— Cali : Je... Je ne peux pas te donner ce que nos corps réclament...

Ses iris plantés dans les miennes, je l'observe se questionner.

ALCHIMIE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant