Chapitre 40 - Enchanté ?

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Isaac : Alors, tu vas rester plus longtemps que prévu ?

Cali : Sûrement. À moins que tu me serves de taxi, mais je pense que tu ne seras pas bien d'accord pour ça.

Cali sursaute suite au claquement de porte qui résonne jusqu'à ma chambre. En connaissant ma mère, c'est un message subtil pour me faire comprendre que la voie est libre et que le danger s'est écarté.

Cali : C'est quoi ce sourire ?

J'hausse des sourcils à deux reprises et l'encercle de mes bras pour ne pas qu'elle m'échappe. Je pense que ses options de sorties deviennent de plus en plus limitées et il est certain que je ne lui servirais pas de taxi.

Isaac : Tu sais très bien ce qu'il veut dire mon sourire.

Ma jolie brune mord sa lèvre tout en plantant ses deux yeux noirs dans les miens. Ses doigts glissent sur la pointe de mes épaules et continuent la balade jusqu'au bout de mes phalanges. J'aime sentir sa peau contre la mienne et j'en profite, que le temps finira par nous manquer.

Cali : Bon alors, c'est quoi le programme ?

Je remarque qu'il y a une tonne d'éléments qui sont contre mes dires d'hier et ses volontés d'aujourd'hui. Même si je ne crois pas à toutes ces conneries de destin partagé et de points de liaisons entre deux êtres, là, c'est particulier. C'est l'une des raisons pour laquelle j'ai envie de vivre tout de façon décuplée lorsque Cali est dans les parages.

Cali : T'es au courant qu'il ne me reste pas beaucoup de temps pour qu'on élabore mon plan d'évasion ?

Je ne peux pas m'empêcher de rire. Ma jolie brune n'a pas très bien compris le message, je crois. La proposition qu'elle reste à mes côtés pour affronter mes vieux n'était pas une blague. Je sais que tu veux t'en aller, mais le p'tit con égoïste ne l'envisage pas.

Toujours logé au-dessus d'elle, je plaque mon front contre le sien et entortillent quelques mèches de ses cheveux autour de mes doigts.

Isaac : T'as rien compris Cali. Le casting de Prison Break s'est fini depuis un moment.

Cali : Mais qu'est-ce que tu -

Mon index s'appuie contre ses lèvres pour désamorcer la bombe. Je devine à ses iris que la colère augmente vu qu'elle se sent bloquée et impuissante. Cali tourne sa tête et attrape mon doigt pour que je le range. Même si j'ai envie de déconner, j'ai l'impression que ce n'est pas son cas.

Cali : Ça ne me fait pas rire, Isaac ! Toi tu t'en fous, t'es chez toi et ce n'est pas toi qui es emmerdé pour le retour !

Je vois, madame est irritée. Sur un coup de nerfs, j'aurais pu lui dire que si elle ne voulait pas se retrouver dans ce genre de situation il ne fallait pas accepter mon invitation. Mais, ça serait être le roi des connards de balancer ces conneries sans le penser. Je dois admettre le fait qu'elle n'a pas tort, tout en essayant de la convaincre de rester ici, avec moi.

Je me redresse et me place au bord du lit pour la laisser respirer. Même si j'ai toujours envie de ressentir la chaleur de son corps, ça n'a plus l'air d'être son cas. J'ai réussi à faire baisser la température en un clin d'œil comme un bel abruti. Je n'ose pas affronter sa colère pour ne pas la contrarier plus, alors je regarde la fenêtre qui se trouve face à moi avant de m'exprimer.

—  Isaac : Désolé, je ne voulais pas t'énerver. Ce n'était pas le but et t'as raison, je n'ai pas de problème pour rentrer. Mais, je suis sérieux en te demandant de rester avec moi. Je sais que tu ne bosses pas le lundi.

ALCHIMIE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant