Chapitre 9 - Vague

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Bonjour ! Après la fin du dernier chapitre, je me suis dit que j'allais partager avec toi ma banquise imaginaire. 

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-------------------------   Violet   -------------------------

 

« Luxe, calme et volupté »

La phrase du célèbre poète français tournoyait dans ma tête alors qu'un feu d'artifice explosait en moi en voyant Christopher céder.

- Ferme-la, et embrasse-moi, soufflais-je.

Son regard vert s'assombrit. Mon rythme cardiaque s'accéléra.

Et il m'embrassa, si violemment que je basculai en arrière.

Pendant les quelques secondes suspendues durant lesquelles je tombai, je me rendis compte que je n'avais jamais expérimenté le véritable plaisir jusqu'ici. Une rafale, une vague, que dis-je, une tempête de chaleur m'assaillit au moment précis où ses lèvres rencontrèrent les miennes. Un brasier brûlant s'alluma dans mon corps tout entier à leur contact, et les lucioles que j'avais vu durant la soirée semblaient papillonner à un rythme psychédélique dans mon ventre. Tous mes sens étaient à l'affut, réveillés par le désir intense incendiant tout mon être.

Enfin, le temps reprit son cours et je m'écrasai contre le lit. La soudaine collision de ma tête sur le matelas arrêta pendant une milliseconde mon cœur, alors que durant un instant, Christopher s'était éloigné. Penché au-dessus de moi, me dominant, une étincelle brûlante dans ses yeux verts, il mit fin à cette seconde de répit et m'embrassa à nouveau.

Sauf que s'il avait été violent la première fois, cette fois-ci, il était doux.

Trop.

Ses lèvres effleuraient les miennes, attisaient à chaque caresse le feu en moi. C'était bref, aigu, sadique.

Mais addictif.

À mon tour, je frôlai ses lèvres et son corps fut secoué de frissons. Peu à peu, la fièvre montait, mon souffle se faisait erratique, et je me cambrai pour l'approcher au plus près.

C'était putain de douloureux mais superbement jouissif.

Enfin, il arrêta de me torturer.

En fait, il s'arrêta totalement.

Nous étions désormais immobiles. Seules nos respirations saccadées altéraient le silence. Les draps en dessous de moi étaient doux et confortables. Mais si je devais choisir, j'aurais mis au feu le lit et la chambre silencieuse, en échange de ses lèvres sur les miennes.

Au revoir, luxe et calme, bonjour, volupté.

En vérité, j'aurais donné le monde aux enfers juste pour qu'il m'embrasse à nouveau.

- Chris...

Il avait froncé les sourcils. Je me redressai à demi et l'embrassai. Il répondit à mon baiser, mais se dégagea trop vite à mon goût. À mon tour, je fronçai les sourcils.

- Qu'est-ce que...

- Chut, m'interrompit-il en posant son index sur ma bouche. Dors.

Devant mon air surpris, il ajouta rapidement :

- Fais semblant de dormir. Tout de suite.

J'étais perdue, mais j'obéis tout de même. J'allai me tourner vers la fenêtre, car je ne dormais jamais allongée, lorsqu'il souffla :

Leurs NomsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant