Chapitre 32 - le chat et la fée

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---------------Christopher---------------

Londres, Mayfair, 18h30.

Avalant une gorgée d'eau, je reposai mon verre dans l'évier, puis je tournai la tête vers ma chambre, dont la porte était ouverte, pour voir Violet dormir tranquillement dans mon lit. J'étais arrivé à Norwich vers 14h, et j'avais marché d'un pas rapide vers la cathédrale, mes pensées tournoyant comme dans une tornade.

Violet.

Violet, pleurant.

Violet, me suppliant de rentrer avec moi.

Violet, murmurant d'une voix brisée « oui »

Pourquoi pleurait-elle ?

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Elle veut être avec moi.

Caleb m'ordonnant de tirer des informations de Violet.

Violet attendant pendant deux heures que j'arrive.

Toute seule.

J'arrive.

Lorsque je l'avais enfin vue, mon cœur s'était tordu de douleur. Prostrée contre le mur, elle restait silencieuse. Des traces de larmes faisaient briller ses joues. Ses yeux bleus rougis s'étaient posés sur moi, et elle s'était mise à pleurer. Je l'avais enlacée, caressant ses cheveux roux, et je ne l'avais pas lâchée.

Pas une minute plus tard, quand je l'avais aidé à se lever.

Pas une heure plus tard, alors que je lui tenais la main dans le train.

Et même pas maintenant. Je ne la lâchais pas du regard.

Tu me plais, Christopher.

Je veux rentrer avec toi.

Comment était-ce possible qu'un cœur puisse à la fois exploser de joie et de peur ?

Je soupirai.

Violet... je ne peux pas. Je ne peux pas te faire ça. Si je le faisais, je serais un monstre.

Je ne savais toujours pas pourquoi elle était dans cet état. Lorsqu'elle m'avait appelé, je ne m'étais pas posé de questions. Il fallait juste que je la rejoigne. Que je l'aide. Que...

Non.

C'est alors qu'un léger bruit me sortit de mes pensées. En posant mon regard sur le visage de la jeune femme, je vis qu'elle était réveillée. Ses paupières papillonnèrent, et elle finit par croiser mon regard. Un léger sourire éclaira son visage.

Comment peut-elle être heureuse de me voir ? Après tout ce que j'ai fait ?

Prenant une grande inspiration, je la rejoignis. M'asseyant sur mon lit, je la dévisageai. Elle paraissait moins fatiguée... plus déterminée. J'avais la folle envie de lui caresser la joue, mais je me retins en détournant le regard.

Tu ne peux pas.

- Chris...

Une voix magnifique qui me brisait le cœur. Je répondis, tentant à tout prix de rester neutre :

- Oui ?

Un soupir de sa part. Puis j'entendis un froissement, et elle dit :

- Regarde-moi.

Je posai mes yeux sur elle, et je vis un éclat passer dans ses prunelles. Elle ouvrit la bouche, mais je la devançai :

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Leurs NomsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant