NDA : tous les passages en gras (sauf celui-ci) correspondent à des messages écrits par le personnage principal de ce chapitre dans la discussion de la Visio-conférence.
Bonne lecture...
***
Quelques heures plus tôt.
Heure : inconnue.
Coordonnées : inconnues.
Approximation : au-dessus de l'Océan Atlantique.
Dans un avion en direction de New York, JFK, première classe, siège numéro 5.
- Donc, qu'en est-il des Trigon ? demanda mon frère.
- J'ai rappelé à Chloé les termes du contrat, répondis-je en fixant distraitement ma coupe de champagne vide. C'est sous contrôle. Si elle ne pète pas un câble, du moins, ajoutais-je en grimaçant.
- Sous contrôle, hein ? ironisa Minuit.
Il se croit drôle ?
Je raccrochai, et rangeai mon téléphone dans ma veste noire. Puis je tournai la tête vers une hôtesse de l'air qui passait par là. Ses cheveux bruns étaient attachés en chignon, à moitié caché par son couvre-chef anthracite. Elle croisa mon regard, alors que je levai ma coupe vide. La jeune femme hocha la tête, et quinze secondes plus tard, j'avais à nouveau du champagne et j'avais appris qu'elle s'appelait Thalia.
Pourquoi je n'ai pas pris mon jet privé ?
Je soupirai et tentai de chasser cette pensée de mon esprit. Car je savais parfaitement pourquoi je m'étais privé du confort de mon jet et de la délicieuse solitude.
Parce que je n'en pouvais plus d'être seul, justement.
Plus maintenant.
Pas alors que...
Explosion.
Onde de choc.
Étourdissement.
Je fixe les portes de l'ascenseur, sonné.
Et alors, le choc disparaît, et je me mets à appuyer frénétiquement sur le bouton du dernier étage.
- Non, non, non, non, non, non... NON !
Pas alors que la brûlure glaciale du chagrin me déchirait les entrailles dès que j'y pensais.
Pas alors que j'avais la sensation terrible d'avoir un trou dans le cœur.
Pas alors que du poison en feu envahissait ma gorge dès que je m'en souvenais.
C'est-à-dire chaque seconde de chaque minute de chaque heure de chaque jour, depuis que c'était arrivé.
Ainsi... je ne pouvais plus être seul. J'avais besoin d'une distraction.
Un temps, ça avait été May.
Puis ça avait été les Trigon.
Et maintenant, c'était le léger brouhaha d'un avion commercial pendant que je réfléchissais à ce qu'avait dit Bès Crey.
Ah ! Ian Delta... un sacré phénomène, celui-là.
Tous les ans, il me forçait à envoyer Violet te rencontrer...
Victoria n'est pas morte en couches.
Gabriella l'a tuée.
Mon père ne m'avait pas tout dit, il semblerait.

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Leurs Noms
RomanceElle s'appelait Violet. Mais on l'appelait par un autre nom. Plusieurs autres noms. Chaton. Poussin. Poupée. D'autres, beaucoup moins « mignons ». Salope. Pute. Connasse. Personne ne l'avait jamais appelée... Ma chérie. Mon amour. Mon cœur Non, c'ét...