Leurs Noms

Chapitre 33 - Lueurs

---------------Violet---------------

Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire.

Même s'il m'embrassait.

Même si ces mains allumaient une éruption en moi.

Même si son souffle se mélangeait au mien.

Même si ses cils effleuraient ma joue.

Malgré mon cœur qui était étrangement comprimé.

Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, parce que Christopher m'embrassait.

CHRISTOPHER !

Je m'éloignai légèrement, reprenant ma respiration, et souriant.

- Tu m'as embrassée, murmurai-je.

Il sourit légèrement, les yeux mi-clos.

- À vrai dire, souffla-t-il, c'est toi qui as commencé, mais je suis très heureux de te rendre la pareille.

Et il se redressa pour poser ses lèvres sur les miennes, délicatement, d'abord, puis plus passionnément. Ses mains sur ma taille descendirent vers mes hanches pour m'attirer vers lui, et je perdis l'équilibre pour atterrir sur ses jambes. Je pouffai légèrement, et Chris sourit contre mes lèvres avant de les effleurer, taquin.

C'était la première fois de ma vie qu'embrasser quelqu'un me rendait heureuse.

Et me donnait presque l'impression d'oublier tous mes soucis.

Presque.

Mes mains se perdaient dans ses cheveux alors que son souffle chaud faisait frémir la mince couche d'air qui nous séparait. Je me perdais dans ses yeux, si verdoyants, si vivants, si vibrants, comme dans mon Éden personnel. J'arrivais à me perdre en lui, à lâcher prise, parce que je savais qu'il m'aiderait toujours à retrouver mon chemin.

Ses cils chatouillaient ma joue. Ses doigts allumaient une chaleur réconfortante en moi, comme un rayon de soleil en plein hiver, comme la caresse d'une couverture lors d'une soirée pluvieuse, comme un sourire tendre savait réchauffer un cœur.

Il releva légèrement la tête et son nez frôla le mien.

- Violet...

- Hmm ? fis-je en jouant avec ses mèches blondes.

- Est-ce que...

Il se mordit légèrement la lèvre, et un incendie se mit à brûler dans mon estomac. Christopher prit une grande inspiration, puis planta son regard dans le mien. Soudain, je ne savais plus comment on devait respirer.

- Est-ce que tu rirais si je te disais que j'ai faim ?

Je clignai des yeux.

Puis j'explosai de rire.

Enfournant une bouchée de pâtes, je gardai les yeux baissés pour ne pas perdre le contrôle.

Mais un sourire se dessina tout seul sur mes lèvres lorsque j'avalai.

- Non mais sérieusement ?

Je secouai la tête en fermant les yeux.

- S'il te plaît, ne parle pas. J'ai encore mal aux abdos.

- Je suis vexé, sache-le.

Je pouffai en attrapant mon verre d'eau. La crise de fou rire n'était vraiment plus loin.