La pustule

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Il était six heures moins le quart quand la pustule vit enfin la lumière du jour. Elle s'extirpait du crâne chauve au son d'un petit « POP ». Elle avait passé toute sa vie à ramper entre des kilomètres de violences intestines, des bouffées de vengeance comprimées entre deux poumons gonflés à la peur, des rages sanguines pompées par un cœur noir de ressentiment, des perversions insensées jaillissant d'un cerveau grisâtre à la schizophrénie épuisante. Enfin ! Elle s'échappait des intérieurs bouillonnants de ce récipient ressemblant à l'enfer qu'on appelle un homme.

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