Chapitre 35 : Le chalet

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GOLDY

Allez Goldy, grouille toi !

Je me fustige mentalement pour vite préparer les valises, afin que tout soit prêt avant qu'il n'arrive.

Le reportage sur l'enquête du petit garçon qu'il n'a pas pu sauver sort ce soir, initialement on aurait dû partir la nuit dernière, mais ce connard de Desmond l'a appelé.

Isaac et April m'ont aidé à choisir une destination sympa, pas trop chère et reposante.

Quelque chose d'authentique qui nous plaira à tous les deux.

J'aurais voulu qu'on soit parti avant qu'il ne tombe sur les extraits de l'émission de ce soir, mais j'ai échoué.

J'aurais dû le kidnapper !

Je me retourne brusquement vers lui quand je l'entends rentrer, et mon cœur se serre devant son visage abîmé.

Mais ce n'est pas tout.

Il est étonnement... énervé.

Il a dû tomber sur des extraits à la radio, et le combat n'a pas dû arranger les choses.

- T'avais l'intention de te tirer sans rien dire Petrova ? Claque sa voix froide qui me fige sur place.

Mais de quoi il parle ?

- Je ne te suis pas là...

J'observe ses traits tendus, relâche le vêtement dans mes mains et m'approche de lui, mais il recule de deux pas.

Alors ça c'est nouveau.

Et douloureux.

- T'allais te barrer sans rien dire et tu oses te foutre de ma gueule en faisant l'innocente. Je te croyais plus honnête que ça.

C'est comme une gifle.

- Et bah la confiance règne à ce que je vois. Regarde le nombre de valises espèce de crétin !

Il observe les deux valises avec ce même air sévère, et ses traits ne se détendent absolument pas quand il plonge à nouveau son regard dans le mien.

- Félicitation Petrova, t'as réussi à faire tenir toutes tes merdes dans deux valises au lieu de trois. Tu veux une médaille ?

Je vais le tuer.

C'est décidé, je vais l'assommer à coup de talons dans le crâne lui et sa tête vide.

- Ce que tu peux être con quand tu t'y mets !

Je m'approche à nouveau de lui, et cette fois-ci il ne bouge pas, complètement stoïque en ne baissant que le regard sur moi.

- C'est pour toi et moi. Je veux qu'on s'offre un petit moment d'évasion, juste tous les deux. Alors continue à brailler de la merde Walsh et c'est toi qui va récolter une fessée.

Il fronce les sourcils en sondant mon regard, observe à nouveau les valises, et ferme les yeux en poussant un soupir qui semble soulagé.

Comme à chaque fois qu'il est sous tension, il se pince l'arête du nez avec un air épuisé, et je lis toute la fatigue sur ses traits.

Il me regarde à nouveau, et ses yeux me disent à quel point il s'en veut avant de s'approcher de moi, sans pour autant me toucher.

- Je suis désolé. J'ai été con. J'ai cru que tu...

Il secoue la tête avec un rictus qui oscille entre colère et tristesse, mais ne termine pas sa phrase et change de sujet.

- Vraiment ça me ferait plaisir de partir avec toi, mais j'ai des rendez vous de prévu et je-

Pinky PromiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant