Pinky Promise

Epilogue : Une Promesse à travers le temps

PHARELL

Cinq ans plus tard.

- Ne commence pas Amon, ce n'est pas parce que tu mesure deux mètres de haut que je ne peux pas te foutre une raclée mo gleoite (mon mignon).

Ma mère pointe un doigt menaçant sur le torse de l'ours de Russie Petrova avec la ferme attention de défendre mon honneur, ce qui me fait marrer.

Voir une femme d'un mètre soixante dix, de cinquante cinq kilos menacer Amon Petrova comme une guerrière irlandaise prête à faire la guerre, est un spectacle que tout le monde devrait voir au moins une fois dans sa vie.

Amon se marre et se penche vers ma mère le sourire aux lèvres.

- Mais Joyce c'est exactement ce que je veux. Fait chanter les cornemuses et jette moi ta poussière de fée petite guerrière Irlandaise.

Ces deux là s'entendent comme larrons en foire même s'ils se menacent à longueur de temps.

- Ta mère est terrifiante connard. Me souffle Arès en riant discrètement.

Le dieu de la guerre sait à qui il a affaire et fait semblant de craindre ma mère pour lui faire plaisir.

Nous sommes en Louisiane, dans la famille de Goldy pour les vacances d'été. Un retour aux sources qui fait du bien à ma tempête.

Elle a besoin de repos et moi aussi.

Ces dernières années ont été mouvementées pour nous deux. Nos entreprises ont connu une évolution à laquelle on ne s'attendait pas.

L'agence de Goldy est prise d'assauts par tous les enfants adoptés du pays qui recherchent leurs familles.

À tel point qu'elle a dû ouvrir des antennes dans l'Illinois, en Floride et dans le Montana. Elle gère ses antennes depuis Vegas mais c'est un boulot monstre donc elle a dû engager du personnel de confiance qui s'occupe des agences annexes, mais aussi à Vegas.

Quant à Pinky Promise & Research, le constat est le même. J'ai ouvert des bureaux dans chaque agence de Goldy et engagé des enquêteurs qualifiés pour ses dossiers. Je travaille toujours avec Edouard et grâce à nos deux bébés respectifs, nous vivons aisément.

On arrête pas, alors on s'est accordé du repos bien mérité et avons embarqué ma mère pour ces vacances en famille.

- C'est ce qui arrive quand on insulte le fils d'une irlandaise, ours ou pas, elle attaque. Raillé-je en buvant mon coca.

Amon me toise avec son air de connard et j'arque un sourcil amusé et provocateur.

Quand j'ai demandé à Goldy de m'épouser, elle m'a dit que son père allait me tuer. C'était presque vrai. Mais j'ai réussi à amadouer ce char d'assaut et Goldy m'a bien aidé en le menaçant des pires sévices s'il me coupait les couilles.

- Foutu irlandais. Grommèle Arès en attrapant le ballon que son fils Cole a failli nous envoyer en pleine gueule en voulant l'envoyer à Aldric, le petit frère de Goldy.

Âgés de quinze ans et seize ans, ces deux-là sont complices comme jamais, mais je soupçonne bien plus qu'une amitié entre deux gamins.

Il y a des regards qui ne trompent pas.

De plus j'ai surpris Aldric parler, c'était décousu, timide, mais il parle à Cole quand ils sont qu'à deux. Le fils d'Arès le pousse à s'exprimer d'une manière douce et encourageante.

- Je ne peux peut-être pas te couper les couilles mais je peux toujours m'occuper de ta langue enculé. S'exclame Amon sous le regard ténébreux de ma mère.