Chapitre 52 : Mise au point

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PHARELL

Elle m'a menti.

Et je ne m'en suis même pas rendu compte.

J'ai bien vu que quelque chose clochait, mais quand elle m'a dit qu'elle avait besoin d'air, je me suis laissé avoir.

Ça m'a fait mal, mais j'ai compris. Goldy est une tempête qui a aussi besoin d'espace alors je l'ai laissé faire.

Parce que je n'ai pas imaginé une seule fois qu'elle pourrait me mentir.

Je pensais réellement qu'on avait dépassé ce stade.

Alors quand j'ai reçu l'appel d'Elvira qui était très inquiète pour l'état émotionnel de sa nièce après sa rencontre avec Desmond, je suis tombé sur le cul.

Littéralement, sur le lit.

Elle m'a menti, droit dans les yeux.

Pour aller le voir lui.

Elle m'a tenu à l'écart pour je ne sais quelle raison et ça me rend dingue. Après tout ce qu'il s'est passé, elle a tout de même été le voir.

Et ça fait mal.

Mon cœur bat à tout rompre et mes nerfs sont sur le point de lâcher quand elle rentre à la maison. Debout en plein milieu du salon, j'ancre mes yeux dans les siens.

Son visage se ferme instantanément en repérant ma colère qui me fait serrer les poings.

- Tu n'as pas trouvé de chaussures ? Cinglé-je en la foudroyant du regard.

Nous essayons de repartir sur des bases solides. Saines. Et après ces derniers mois, nous méritons tous les deux la vérité.

Mais visiblement, nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes et ce constat me fait un mal de chien.

Son visage trahit sa culpabilité et ses pouces ne cessent de frotter sa peau nerveusement.

- Pharell je-

- Tu m'as menti ! M'emporté-je fou de colère mais aussi d'inquiétude.

Son regard se détache du mien pour se fixer sur ses mains rougies à force de les frotter entre elles. Ce qui me rend plus en colère, elle fait une fixette sur une putain de démangeaison à la con, alors que je suis littéralement en train de perdre mon calme.

- On en parle après, je reviens.

Elle se fout de ma gueule.

Elle prend la direction de la salle de bain bille en tête en m'esquivant complètement mais je n'ai pas fini.

Je l'attrape par le poignet pour la forcer à me regarder en face.

- Tu ne fuiras pas cette conversation Petrova ! Tu m'as pris pour un con ce matin ! Je te faisais confiance et toi tu n'as pas hésité une seconde à me mentir !

Je suis fou de rage et si je suis franc avec moi même, je suis surtout blessé qu'elle ai pu me mentir si facilement.

Et sa réaction ne fait qu'augmenter mon stress et ma colère.

- C'est toi qui dit ça ?! C'est la pute qui se fout du trottoir là ! T'es le premier à m'avoir brisé le cœur en me cachant des choses ! Et laisse moi aller laver mes putains de mains !

Elle se dégage brutalement de ma poigne et fonce vers la salle de bain comme une furie. Je la suis avec la ferme intention de la faire arrêter son cirque.

Elle fuit.

Comme toujours quand on se dispute.

Et ça me gonfle.

Pinky PromiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant