Pinky Promise

Chapitre 16 - Une chute brutale

PHARELL

J'ouvre les yeux à cause de la chaleur dans ma chambre, c'est un cagnard malgré les deux ventilateurs qui tournent non stop.

Je suis habitué à la chaleur de Vegas, j'y ai vécu toute ma vie.

Mais je comprends vite que c'est le corps de Goldy que je tiens fermement contre moi qui me procure cette sensation.

Ça et ce foutu jogging que je n'ai pas l'habitude de porter pour dormir.

Je ne suis pas le seul à crever de chaud.

Goldy dort encore à point fermé et ne semble pas déranger par la température corporelle que je dégage, cependant ses cheveux sont collés sur son visage et la transpiration perle sur son front comme sur le mien.

Et même comme ça, elle est magnifique.

Mes yeux glissent sur son corps découvert du drap. Elle porte mon tee-shirt qui est remonté jusqu'en haut de ses cuisses. Dévoilant sa peau douce et bronzée par le soleil durant ses journées à la piscine de l'hôtel.

Mon tee-shirt lui colle à la peau à cause de la chaleur, dévoilant ses courbes et sa poitrine généreuse.

Et comme à chaque fois que je la regarde, je la désire.

Fortement.

Brutalement.

Irrésistiblement.

Une érection douloureuse me vrille le bas ventre et je réalise que ça fait des semaines que je n'ai pas baisé.

Depuis que je l'ai rencontrée.

Ma queue s'active uniquement pour elle, et mon cerveau me renvoi son image à chaque fois que je croise une autre femme sans saveur.

On joue à un jeu dangereux tous les deux, et ce matin j'en ai strictement rien à foutre de perdre.

Alors je laisse glisser mes doigts sur la peau nue de sa cuisse, je veux la réveiller en douceur et lui faire hurler mon nom toute la journée.

Mes yeux sont rivés sur sa poitrine que je me refusais de toucher jusque là. J'aime les seins de manière générale.

Mais les siens sont à appel à la débauche et je sais que si je la touche, je ne pourrais plus m'arrêter.

Ce matin je lâche prise.

Complètement.

J'en ai marre de jouer et je veux simplement prendre ses tétons dans ma bouche pour la faire jouir.

Elle dort profondément sur fond d'alcool, mais un frisson la parcourt instinctivement à mon contact et j'adore ça.

Je me penche vers elle pour embrasser son cou qui m'est offert quand les vibrations de mon portable se font entendre sur ma table de chevet.

Je pourrais simplement ignorer l'appel mais je ne le fais jamais. Je veux pouvoir intervenir rapidement si ma mère ou ma sœur m'appelle pour une urgence.

Je lâche à contre-cœur la peau douce de ma tempête et attrape mon téléphone.

Ce n'est ni ma mère, ni ma sœur.

C'est ma banque et là, c'est la douche froide.

J'ignore l'appel et m'enfonce dans mon oreiller. Je sais très bien pourquoi ma conseillère cherche à me joindre.

J'ai six mois de retard sur mon crédit immobilier, deux avertissements, au troisième c'est la saisie de mon immeuble.

Ce qui signifie que je perdrais mon bureau, mon appart et par ricochet mon boulot.