Chapitre 36 : Je suis amoureuse

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GOLDY

Allongée contre lui dans le jacuzzi, je profite de son massage sur ma nuque pendant que je contemple la neige qui s'écrase sur le toit de la verrière.

Le soleil est resté discret en cette deuxième journée de vacances, et nous ne sortons pas pour découvrir le paysage vu le blizzard extérieur.

La véranda profite d'une excellente isolation, et d'un chauffage qui doit coûter un rein à l'année vu le climat extérieur.

Je ferme les yeux en me détendant entre ses doigts, me prélassant sous ses caresses qui n'ont rien de sexuelles.

Juste de la tendresse.

Je repense à ma scène cliché d'hier devant la cheminée, qui n'avait finalement rien d'un cliché vu notre rapport.

Une sodomie devant les flammes c'est franchement pas tous les jours que ça arrive.

Cette pratique m'a toujours apparu comme un peu effrayante, avec l'impression que c'était juste douloureux pour celui ou celle qui subissait.

Mais la réalité est différente.

Parce que c'était avec lui.

C'était doux, plein de sensualité et d'alchimie sexuelle.

De possessivité, mon envie de lui offrir une de mes premières fois, et son désir de chérir ce que je lui ai offert.

Ça n'a été douloureux qu'un bref instant, et le plaisir a vite remplacé l'angoisse, la peur d'avoir mal et le sentiment de vulnérabilité.

Offrir l'une de ses premières fois intimes de cette façon, ça équivaut à donner un bout de son cœur à l'autre.

- Tu es détendue ?

Je souris en me retournant dans ses bras, collant mon corps nu au sien pour simplement sentir sa peau contre la mienne.

- Oui, parfaitement mais j'ai faim.

Il me sourit en me soulevant dans ses bras, nous faisant ainsi sortir du jacuzzi.

- Je vais m'occuper de ton appétit clairement insatiable.

Il me sèche avec une serviette, me passe un peignoir molletonné pendant qu'il enfile un jogging, et file à la cuisine préparer le repas de ce soir.

On a absolument rien fait de la journée, se contentant d'observer la neige tomber du ciel, buvant des chocolats chauds emmitouflés dans nos doudounes sur la terrasse.

Finissant par s'allonger près du feu, et simplement discuter de nos anecdotes de lycée, nos avis divergents sur tel ou tel sujet, nos séries préférées.

Comme un couple.

Je le rejoins en me sortant un verre à pied, et me verse du vin blanc sous son regard amusé.

- Tu sais que ça fait vraiment cliché à la Desperate Housewives, le vin dans un verre à ballon plus grand que toi.

Je souris en portant le liquide à mes lèvres, et dégage mes cheveux humides sur mon épaule en le narguant.

- C'est vrai que je te vois bien en John le jardinier...

Il arrête de sourire en m'observant, plissant les yeux avec un air de vengeance.

- Tu vas voir le jardinier ce qu'il va te mettre... Gaby.

J'éclate de rire en lui demandant qui serait mon Carlos, et son regard m'intime de la fermer avant que mes fesses ne deviennent aussi rouges qu'une tomate.

Pinky PromiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant