Chapitre 37 : Dis lui Goldy

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GOLDY

Encore sous les draps en cette heure tardive de la matinée, je repense à notre journée d'hier avec ma tante et Abel.

Ses derniers jours ont été difficiles, à chaque sortie même séparé, on est photographié et insulté dans la presse, mais surtout sur les réseaux.

J'ai préféré désactiver mon compte quelques jours, recevant des tas d'insultes et menaces en tout genre.

Mon père Amon n'a jamais aimé mon exposition, mais tant que ce n'était pas dangereux il acceptait la chose.

Pharell se sent évidemment coupable de la situation, s'accaparant toute la responsabilité alors que ce sont ses gens qui devraient avoir honte.

Personne ne lui a posé la question de ce qui c'était passé, chaque question est suivie d'une affirmation qui vise à enfoncer le clou de la culpabilité un peu plus profondément dans son cœur.

Mais ma famille ne l'a pas jugé.

Ma tante l'apprécie sincèrement, et je sais que c'est aussi le cas pour son mari.

Les deux se sont énormément occupés de moi toute mon enfance, m'emmenant en voyages, me créant des souvenirs indélébiles.

Leur approbation est importante pour moi, parce que je respecte leur avis qui a toujours été impartial quand mon père Amon et moi étions en conflit.

Abel a même lancé une petite menace en direct, parce que quand on est milliardaire, c'est ce qu'on fait.

Je sais que Pharell s'est senti mal à l'aise, ayant peur que ses problèmes rejaillissent sur mon oncle qui n'en a rien à cirer.

Sans vouloir le mettre sur un piédestal, il est très doué dans son domaine, et personne n'a envie de le contrarier.

On a mangé tous ensemble dans notre appartement, profitant d'un moment familial et apaisant, riant sur des anecdotes honteuses sur mon oncle et ses bêtises de jeunesse.

Mais j'avais toujours ce petit sentiment étrange, je n'ai cessé de l'observer depuis mon retour des toilettes.

Remarquant tous les détails sur son visage. Appréciant le son de son rire, avec l'incapacité de ne pas l'enregistrer mentalement à chaque fois que je l'entends.

Je suis tombée amoureuse de lui, et je sais que je ressens ses sentiments depuis un moment.

Mais n'étant pas capable de les formuler à voix haute, j'ai tenté de les lui transmettre avec mon corps. Dans une intimité douce, qui contraste avec nos ébats brutaux la plupart du temps.

Tout le monde parle de notre différence d'âge, de ses fréquentations dans les clubs échangistes, de moi qui ne me pose jamais plus de deux semaines avec le même homme.

Le monde nous déteste.

Et moi je l'aime lui.

Toujours allongée dans les draps, je m'étire en sentant une odeur de pancakes flotter dans l'air.

J'attrape l'un de ses tee-shirts que j'enfile rapidement, et le rejoins à la cuisine alors qu'il est déjà habillé et prêt à partir.

- Je vais devoir te laisser seule aujourd'hui, j'ai du boulot.

Je fronce un peu les sourcils en sachant que non, il n'a malheureusement plus beaucoup de travail.

Tous ses clients l'ont lâchés, se sentant d'un coup trop bien pour devenir des petits espions dans la vie de leur conjoint.

Mais je suppose qu'il est occupé et que ça ne me regarde pas.

- D'accord, je ne pense pas sortir aujourd'hui. J'ai des révisions et ma mère menace de débarquer si je ne l'appelle pas très vite.

Pinky PromiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant