🦁20- Le début de l'histoire

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Je me souviens de m'être réveillée à l'hôpital. Bréhal et mes parents étaient juste en face de moi et espéraient que je me réveille. Ils avaient pleuré de joie quand j'ai ouvert les yeux.

Cérence n'avait pas perdu la mémoire mais elle était ailleurs. Elle avait un peu changé d'après les psychiatre. Elle piquait souvent des crises de colère et ses troubles de bipolarité étaient inexistantes. Personne n'arrivait à savoir si elle était en phase dépressive ou en phase hyperactive.

Un après-midi, Cérences attendaient ses parents. Elle était assise sur une chaise à l'accueil de la maison des soins de Saint-Lô. Ses parents prenaient beaucoup trop de temps pour venir.

Cérences: Ils arrivent quand mes parents ?
Infirmière: Nous ne savions pas Mme.Norand.  Ils arriveront quand ils arriveront.

La jeune fille n'aimait pas dû tout ça. Deux heures s'étaient écoulées. Elle se tapait la tête contre le mur de la salle d'attente et elle insultait tous les personnels.
Le propriétaire de la maison des soins sorti de son bureau téléphone à la main. Il avait remarqué que Cérences frappait la secrétaire à l'accueil. Il raccrocha à la personne avec qui il discutait au téléphone et rangea son portable dans sa poche. Il s'approcha de la jeune fille et l'attrapa par son bras.

Propriétaire: Vous vous prenez pour qui Mme.Norand !?
Cérences: *s'énerve* Où sont mes parents !?
Propriétaire: Vos parents ?
Cérences: *s'énerve* Ça fait deux heures que je les attends !
Propriétaire: Je ne connais pas le nom de vos parents donc arrêtez de gueuler.

Le téléphone du propriétaire vibra à nouveau.

Propriétaire: Bon, allez jouer ailleurs, j'ai un appel très urgent !

Il s'éclipsa un peu plus loin pour entendre son téléphone.
Les parents de Cérences n'étaient jamais venus. Il avait fallu quatre heures pour apprendre que ses parents avaient eu un grave accident de voiture sur l'autoroute et qu'ils étaient morts sur le coup.
Cérences était dévastée mais elle ne le montrait pas. Bréhal était très inquièt de sa situation.

Deux ans après les faits, Cérences s'en était un peu remise de la mort de ses parents. Bréhal lui avait proposé de venir vivre avec lui dans son appartement à Valognes. La jeune femme avait accepté.
Bréhal avait un petit appartement depuis deux ans. Il faisait ses études dans la ville natale de sa petite amie.
Cérences n'était pas totalement apte pour vivre en société mais elle pouvait sortir de son établissement de santé seulement si il y avait quelqu'un de apte pour l'aider au quotidien. Bréhal se sentait apte à gérer sa petite copine mais c'était une grave erreur pour lui.

Bréhal était souvent absent chez lui à cause de ses études et de son petit job. Cérences était soulée et énervée chaque fois qu'il rentrait tard.

Cérences: Je n'aime pas quand tu rentres tard Bréhal.
Bréhal: *attristé* Je sais Cérences mais faut bien avoir de l'argent pour vivre...
Cérences: C'est quand que tu finis tes études ?
Bréhal: Dans cinq ans.
Cérences: On quittera cette ville de merde ?
Bréhal: *surpris* C'est une ville de merde Valognes ? C'est ta ville natale enfin ! Tu y as vécu toute son enfance !
Cérences: Justement, ça me fait penser à mes parents...

Bréhal prit sa copine dans ses bras. Le jeune homme ne savait pas dans quoi il s'engageait mais il allait fort regretter dans le futur. Il ne faisait que par amour pour Cérences. Il l'aimait beaucoup trop et oubliait qu'il était lui aussi un être humain.
Un soir d'été, Bréhal avait officiellement fini ses études et il était diplômé. Il avait promis à Cérences de quitter la ville. Chose qu'il avait fait. Ils avaient loué une maison dans un petit village pas très loin. Le Vast. C'était calme et c'était l'idéal pour Cérences.
La maison était plutôt grande et elle était éloignée du bourg du village et était entassée dans la végétation.
Personne ne pouvait les embêter et ils n'avaient aucun voisin.
Quatre ans après l'aménagement, Cérences commençait à avoir la nausée. Elle se sentait mal et elle était encore plus en colère.
Bréhal s'inquiétait énormément pour elle qu'il avait commencé à fumer sévèrement. C'était plusieurs paquets qu'il fumait par jour. Ses amis essayaient de le convaincre d'arrêter mais il était si têtu.
Cérences était allez voir un médecin et c'était là que toute sa vie allait basculer et aussi pour Bréhal.
Ils allaient avoir un enfant.
Ce n'était pas dû tout prévu. Cérences NE devait PAS avoir d'enfant. Elle n'était pas apte d'en avoir un. Plusieurs choix s'offrait à ce jeune couple. Avorter. Bréhal ne voulait pas. C'était encore une grande erreur de sa part. Il voulait quand même élever son enfant tout en gérant sa petite amie mais c'était impossible.

Cérences avait donné naissance un dix Avril 2006 d'un petit lionceau, un hybridé invisible. Bréhal l'avait nommé Normandie, le nom de sa région. Au début, Cérences prenait soins de son bébé mais quand Normandie avait appris à marcher, Cérences l'avait délaissé. Seul son père s'occupait de l'enfant.
Normandie ne se sentait aimer auprès de sa mère et quand celle si était retombée enceinte par accident, elle était devenue très autoritaire envers son mari et elle n'hésitait pas une seule seconde pour le battre si il faisait quelque chose de mal.
Entre temps, Bréhal avait développé un cancer du poumon ce qui aggravait encore plus son mental et celui de sa femme.
Bréhal venait tout juste de comprendre qu'il aurait dû écouter le gynécologue. Cérences N'était PAS apte à gérer des enfants puis il allait mourir dans pas longtemps à cause de son cancer. Ses enfants allaient devoir être sous la porter d'une femme complètement cinglée qui ne faisait pas attention à elle. Cérences était devenue alcoolique et extrêmement violente. Elle ne parlait à plus personne même pas à ses amis Penmarc'h et Pont-l'Abbé.

Le jeune père était dévasté, il se sentait encore plus mal quand il devait frapper ses enfants. Cérences ne lui laissait pas le choix et il était beaucoup trop amoureux d'elle.

Les enfants vont avoir une mauvaise image de moi quand je serais au ciel. Ils vont me haïr toute leur vie et c'est de ma faute. C'est à cause de moi si ils subissaient ça. Je n'en n'avais fais qu'à ma tête et j'étais un homme inconscient.

Le 14 Mai 2014, une lettre avait été déposé à la secrétaire de la maison des soins de Saint-Lô. C'était une lettre pour un patient atteint d'autisme avec déficience intellectuelle. La secrétaire reconnaissait le nom de famille.

Secrétaire: Mlacha, le petit ami de Cérences, une ancienne patiente atteinte de bipolarité.

La lettre venait de Bréhal et était destiné à son cousin Hudimesnil.
Un infirmier lui avait remis la lettre. Hudimesnil savait lire correctement, il adorait lire, ce n'était donc pas très compliqué pour lui de comprendre l'écrit de son cousin. Il avait deviné que ça venait de lui.

Cher Hudimesnil,

T'es le seul membre de ma famille qu'il me reste. Mes parents sont morts y'a quelques années. Ma mère avait le cancer et mon père s'était suicidé pour la rejoindre. L'amour est possessif et ce n'est que seulement maintenant que je m'en suis rendu compte. Cérences, ma petite copine qui est devenue ma femme, celle qui était dans la même maison des soins que toi, elle est devenue si terrible depuis son accident de train. Elle est horrible avec moi et elle frappe nos enfants et me force à les détester. Si je t'écris mon cher cousin, c'est pour te prévenir que je ne serais plus là, mon cancer me rattrape et j'ai peur pour mes fils et ma fille. Ils ne doivent pas rester avec cette folle. Je ne la reconnais plus Hudimesnil.
Je souhaite que quand je serais décédé, que tu éloignes mes enfants de cette femme. Je sais que tu peux le faire grâce à ta maison des soins. Cérences n'est pas apte pour vivre en société.
Je t'aime Hudimesnil et j'aurais aimé te voir plus souvent...

À la prochaine dans un autre monde mon cher cousin.

Bréhal Mlacha

Une larme glissait le long de la joue de Hudimesnil. Bréhal était trop naïf, Hudimesnil ne pouvait rien faire pour Normandie, Didi et Norman. Sa parole ne valait rien au sein de son établissement. Personne ne prendrait en compte la parole d'un autiste aillant des grosses déficiences intellectuelles et qui vivait sur fauteuil roulant car il était incapable de marcher correctement.

Hudimesnil: *chuchote* Je vais essayer de faire tout mon possible Bréhal...

•Le deuil des lionceaux• 🦁Où les histoires vivent. Découvrez maintenant