•Le deuil des lionceaux• 🦁

🦁24- Complexe

Août 2021, dans un moi, c'était la rentrée. Normandie était encore plus dans les idées noirs et l'idée d'en finir avec sa vie devenait de plus en plus fréquent. Il ne parlait plus dû tout à Loire, ni à Mayenne, à plus personne. Tout le monde s'inquiétait dans sa famille même l'ainé Vendée.
Normandie portait beaucoup de manche longue alors qu'il faisait plus de trente degrés. Pays de la Loire n'était pas dupe. Normandie se mutilait encore.
Les coupures devenaient de plus en plus violents et ce n'était pas juste le plaisir de voir le sang couler le long de sa peau. C'était une vraie haine envers lui même.

Il commençait à complexer. Mayenne était bien plus "présentable" que lui. Il était grand, plutôt baraqué et il était beau.
En plus d'avoir des gros problèmes liés à ses traumatismes et ses complexes sur son corps, Normandie devenait très violent et insolent. On ne le reconnaissait plus.

Un après-midi, Loire marchait dans les rues de Louverné avec son meilleur ami Breizh.
Loire avait décidé de lui parler de ce que vivait Normandie. Breizh avait vécu des choses similaires au même âge. Voir son père mourir sous ses yeux et agoniser. Voir un jeune père se faire tirer dessus quand Breizh avait sept ans... Sa mère qui le battait et son frère qui était horrible envers lui quand il avait trois ans.
Loire avait pû constater que son meilleur ami et Normandie n'était pas si indifférents sur leur passé. Récemment, Breizh s'était mis à boire beaucoup d'alcool. Du cidre pur et il fumait de temps en temps.
Breizh était presque qualifié d'alcoolique à l'âge de quinze ans.

Loire: Dit moi Breizh. Pourquoi tu as besoin de boire pour ne plus penser à tes problèmes ?
Breizh: Hum... Ça me détend juste. J'aime bien être ailleurs...
Loire: Mais tu en es conscient que c'est dangereux pour ta santé ?
Breizh: *lève les yeux au ciel* Ya (oui) je sais ! Je n'ai pas envie d'avoir d'autre leçon de morale !

Ça se voyait que c'était très tabou pour Breizh. Il n'aimait pas trop en parler de son addiction pour l'alcool.

Loire: Pourquoi tu détestes Normandie ?
Breizh: Il râle tout le temps et il est trop arrogant.
Loire: *rigole* C'est marrant, Normandie me dit la même chose de toi !
Breizh: *ricane et fronce les sourcils* Pff, je ne râle jamais et je ne suis pas arrogant !
Loire: *lève les yeux au ciel* Mais quel mytho ! Vous les mecs sérieux !
Breizh: Les filles ne sont pas pas mieux.
Loire: C'est vrai mais bon !

Loire aimait beaucoup trainer avec son meilleur ami malgré tous les défauts qu'il avait. Breizh n'avait rien à voir avec Loire qui était douce, compréhensible et calme. Breizh était certes très introverti et réservé mais quand il était avec des gens de confiance, il montrait son côté dragueur et pervers. C'était un romantique mais surtout un gros dragueur qui aimerait bien aller foudroyer des mecs dans des bars gays. Mais non, Breizh n'était pas comme ça. Il se respectait un peu. Il aimait juste draguer et donnerait son côté romantique que pour la personne qu'il était certain d'aimer.

Loire: Tu as un gars en vu Breizh ?
Breizh: Peu être je ne sais pas.
Loire: Je déteste les suspens !
Breizh: J'aime bien pourtant.

Les deux jeunes décidèrent de rentrer à la maison. La maison était calme. Maine-Loire regardait un match de foot Angers-FC Lorient à la télé. Elle portait son maillot de supportère angevine.
Vendée et Sarthe étaient dehors avec des amis, Mayenne était chez Cancale. Les parents eux, ils étaient dehors dans le jardin entrain de se reposer. Il ne restait que Normandie. Loire ignorait ce qu'il faisait et elle n'osait pas entrer surtout que le lion ne venait même plus lui parler après la remarque qu'elle avait dit début Juillet.

Breizh: C'est encore l'autre troue de Calvados en camembert qui te rend comme ça ?
Loire: *inquiète* Je m'inquiète beaucoup pour lui tu sais...
Breizh: Je vais lui parler moi, ça va être vite fait tu vas voir.
Loire: *surprise* Non Breizh ! Laisse le tranquille !

Breizh n'écouta pas son amie et s'approcha de la chambre du normand et ouvra la porte presque en la défonçant.
Normandie qui était assis à son bureau entrain d'écrire sur son ordinateur portable sursauta et se retourna de suite. Il jetta un regard de dégoût à Breizh quand il vit celui ci à la porte de sa chambre.

Normandie: *s'énerve* Dégage !
Breizh: *s'énerve* Ket (non), on va parler deux petites minutes nous deux !
Normandie: *s'énerve* Je n'ai pas envie de parler donc casse toi !
Breizh: *s'énerve* Et je peux savoir pourquoi ?
Normandie: *s'énerve* Tu me poses réellement la question espèce de kouign-amann alcoolo !?

Breizh remarqua que Normandie portait des lunettes. C'était récent, depuis qu'il avait son ordinateur, il devait porter des lunettes car ça lui abîmait les yeux.

Breizh: *étonné* Tu portes des lunettes depuis quand ?
Normandie: Depuis que j'ai mon ordinateur donc depuis mon anniversaire. J'ai remarqué que j'avais des problèmes de vu et je les mets que quand je vais sur mon PC. Tu as ta réponse ? T'es content ?
Breizh: *lève les yeux au ciel et gêné* Ouais ouais c'est bon.

Breizh referma la porte aussitôt. Il était tellement distrait par les lunettes de Normandie qu'il avait oublié de lui parler de son comportement envers Loire et sa famille alors qu'il était venu pour ça. Loire se demandait ce qu'il se passait. Son ami avait les joues rouges et avait sa main sur sa bouche et fixait tout sauf Loire.

Loire: *intriguée* Hum... Ça va Breizh ?
Breizh: *s'énerve* Ouais ouais je vais très bien.
Loire: *ricane* C'était rapide la discussion dit donc. Tu n'as pas quelque chose à me dire ?
Breizh: *s'énerve* Rien dû tout ! Je ne sais pas à quoi tu penses mais il ne se passe rien dû tout !
Loire: Pourquoi tu rougis alors ?
Breizh: *s'énerve* Raaah mais je ne rougis pas enfin !

Il se pourrait que Breizh avait trouvé Normandie très beau avec ses lunettes mais il ne voulait pas admettre qu'il avait trouvé son pire ennemi beau.
Loire avait un peu deviné que Breizh rougissait pour cela. C'était bien vrai que les lunettes de Normandie lui allait très bien avec son style vestimentaire, surtout quand il portait ses chemises.

De son côté, Normandie était encore plus complexé. Il en avait marre de qui il était et plus il avançait, plus il avait des problèmes qu'il n'avait pas avant.
Normandie ne savait toujours pas qu'il était né intersexe et que c'était pour cela que son corps avait dû mal à se développer correctement pour un homme de son âge.