🦁18- Voyage à Mayenne

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Comme tous les matins, Normandie prennait ses médicaments en cachette puis les cachait au fond de son placard en s'assurant que sa tutrice ne puisse pas les voirs.
Il avait son pique nique dans son sac pour ce midi. Sandwich rillette du Mans avec du camembert normand et un jus de pomme car il n'avait pas le droit au bon cidre de Normandie.
Il devait attendre sa professeur d'SVT avec sa classe sur le parking des bus scolaire. C'était le moi de Juin, il faisait chaud ce qui avait perturbé Normandie. Ses blessures avaient certes cicatricé mais elles se voyaient et il ne voulait pas de question et de remarque de la part de ses camarades de classe. Il portait tout simplement sa petite chemise blanche. Celle qui était la moins épaisse de son placard.
Aujourd'hui c'était la sortie à Mayenne. Cette commune portait le nom du fleuve qui traversait le département qui portait le même nom.

Normandie: *pense* Les mayennais n'ont vraiment pas d'inspi pour appeler un fleuve plus une ville et le département par le même nom...

La prof d'SVT débarqua sur le parking avec son gros sac de randonnée. Elle avait rangé dedans tous ses cours et son pique-nique.

Prof: Le bus ne va pas trop tarder. On ne sera pas la seule classe quand nous serrons à Mayenne. Y'aura les élèves d'un collège rennais.

Normandie ne prit pas plus que ça attention, pas pour l'instant en tout cas.
Dans le bus, il était assis à côté de Cancale. C'était le seul gars avec qui il parlait dans sa classe. Le jeune cancalais lui parlait de Mayenne. Il était vraiment fou amoureux.

Cancale: *à l'ouest* Je me demande ce qu'il ressent pour moi.

Normandie savait que c'était réciproque du côté de Mayenne mais il ne voulait pas détruire le suspense.

Cancale: *à l'ouest* Je rêve de pouvoir poser mes lèvres sur les siennes.

Normandie sorti ses écouteurs de la poche de son pantalon. Il ne voulait plus entendre les discours niait de son camarade de classe.

Normandie: *pense et déprime* Je dois vraiment subir des conversations niaises ?

Normandie n'était jamais aller à Mayenne. À vrai dire, ses tuteurs ne les emmenaient pas souvent en vacances. Ils étaient bien trop nombreux pour se permettre des vacances.

Prof: Nous sommes arrivés les enfants ! Sortez sans vous bousculer !!

La seconde classe qui venait de Rennes sortaient eux aussi de leur bus. C'était aussi une classe de quatrième.
Une élève de la classe de Normandie demanda à la prof d'SVT.

Élève: Madame, nous allons passer la journée avec l'autre classe ?
Prof: Oui car ils font les même visites que nous.

Normandie n'avait pas prit la peine de regarder à quoi pouvait ressembler cette classe de rennais. Cancale continuait toujours de lui parler de Mayenne malgré que Normandie portait ses écouteurs pour ne plus l'entendre raconter sa vie.

Prof: *rouspète* Normandie ! Tes écouteurs ! Tu t'es cru chez toi je rêve !?
Normandie: *souffle* Ouais ouais c'est bon...

Il retira ses écouteurs et les rangea dans sa poche.
Il remarqua très vite qu'il connaissait quelqu'un chez les rennais. Il l'avait très bien reconnu et celui ci le fixait surpris. Ce garçon avait entendu son nom quand la prof de Normandie lui avait fait une remarque.
C'était Breizh, le meilleur ami de Loire. Normandie souffla de désespoir. Il fallait que l'autre breton soit là avec lui pour la journée.

Cancale: Tu en fais une drôle de tête Normandie.
Normandie: Comment dire que je viens de voir quelque chose que je n'espérais pas voir...

Durant le trajet, Normandie lançait des doigts d'honneur à Breizh. Celui ci s'énerva très vite et lui faisa un bras d'honneur. Cancale était surpris de ce qu'il venait de voir.

Cancale: *surpris* Pourquoi il t'a fait un bras d'honneur le bouclé ?
Normandie: *s'énerve* Il a un grain contre moi ce satané de kouign-amann. Bien hâte qu'on s'arrête pour que je le défonce.
Cancale: Je te rappelle que tu t'es déjà tapé quatre heures de colle pour violence.
Normandie: Ce n'est pas ce qui va m'arrêter.

La visite se passait plutôt bien pour les deux classes sauf pour Breizh et Normandie qui se lançaient des regards noirs et des doigts au fond de la file.
Les professeurs avaient décidé de s'arrêter un peu pour parler aux élèves. Les deux classes étaient séparés car ils ne faisaient pas les même activités. Normandie en avait profité pour provoquer Breizh en lui lançant des boulettes de papier qu'il mettait en boule avant de jetter.
Breizh se leva et s'approcha de Normandie pour lui foutre une gifle devant tout le monde. Les professeurs ne comprennaient pas dû tout ce qu'il se passait entre eux deux.

Breizh: T'as fini p'tit con !?
Normandie: On ne peut plus rire maintenant !?
Breizh: Il n'y a rien de drôle connard !
Prof: *s'énerve* LES GARÇONS !!!

Breizh lâcha le normand qu'il tenait par le col de sa chemise.

Prof: *s'énerve* Mais vous n'êtes pas bien je vous jure ! Et tu devrais éviter de prendre la confiance Normandie ! Tu as déjà eu quatre heures de col pour violence !
Normandie: *s'énerve* C'est l'autre kouign-amann qui a commencé !
Breizh: *s'énerve* Tu m'as provoqué !
Normandie: *s'énerve* Bah si je te provoque, retiens toi !

Les professeurs avaient éloigné les deux garçons. Normandie s'était prit une heure de colle et pareille pour le breton.
Pays de la Loire était désespérée quand elle avait reçu le mail de l'heure de colle. Loire qui avait tout entendu dans le bus riait dans sa tête.

Loire: Sacré Nono !
Pays de la Loire: Je ne sais pas ce qui lui arrive. À croire que ses quatre heures de colle l'autre jour ne lui ont pas suffi...
Loire: Il s'est battu avec mon meilleur ami.
Pays de la Loire: *étonnée* Avec Breizh ?
Loire: Exactement. Faut pas être étonnée des fois.
Pays de la Loire: Ouais c'est vrai et je ne peux pas lui privé de sortie, il est déjà privé de ça. J'espère juste que ça changera l'année prochaine. Je ne veux pas avoir un rendez-vous avec la principale de son collège qui est une vraie connasse.

La principale du collège de ses enfants n'était pas super aidante et n'était pas fort gentille quand il y avait des plaintes de descrimination et d'harcèlement. Elle n'avait jamais voulu les entendre car elle était persuadée que c'était la faute des victimes et qu'ils méritaient ce qu'ils subissaient.

•Le deuil des lionceaux• 🦁Où les histoires vivent. Découvrez maintenant