🦁3- Ça aurait pu tout changer

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Et si depuis le début, tout le monde était là pour nous mais que je ne voulais pas le voir ?

Normandie n'était pas un très bon élève à l'école. Il était même en échec scolaire et sa professeur ne ratait en aucun cas l'occasion de lui faire rappeler. Les mauvaises notes donnaient encore une très bonne esxuse à Cérences pour frapper le jeune normand.
Normandie ignorait si il allait tenir jusqu'à sa majorité donc encore huit ans, il craignait le pire. Il faisait parfois des cauchemars atroces où on venait à s'en prendre à Didi et Norman, leur ôter la vie par exemple. Leur mère l'avait bien tenté avec les carottes pour Norman.

Sur le chemin de l'école, Normandie tenaient la main de son frère dans sa main droite et sa soeur dans sa main gauche. Il ne voulait pas les perdre de vu. C'était un grand frère exemplaire.
Devant la façade de l'école maternelle du Vast, Didi s'était mise à sangloter.

Normandie: *surpris* Mais que ce passe-t-il Didi !?
Didi: *sanglote* Je ne veux pas y retourner Nono ! Elles sont méchantes les personnes là dedans !
Normandie: *soupire* Je comprends Didi mais tu n'as pas le choix...

Norman qui tenait encore la main du grand lionceau, lui disa.

Norman: Nono, mère était bizarre au réveille.
Normandie: *intrigué* Et bien, comme tout le temps. Rien de nouveau.
Norman: Sauf que là, c'était différent. Son regard était... Perfide, encore plus perfide que d'habitude. Elle prépare un sale coup...
Normandie: *tremble* Elle a peut être juste mal dormi... Enfin bref, vous devez y aller. Vous allez avoir des problèmes et je vais en avoir aussi !

Je ne faisais plus attention au regard de notre mère. Elle avait toujours ce regard de tueuse prête à sauter sur ses futurs proies donc je m'y étais habitué.

Normandie s'était senti mal toute la journée après ce que Norman lui avait dit ce matin. Il n'était pas concentré ce qui énervait fortement sa professeur qui n'hésita pas à lui donner des coups de règles en bois sur le crâne.
Comme tous les jours, les camarades de classe du normand le chariaient, se moquaient de lui. Normandie en avait marre, il était tellement perturbé de ce qu'il avait entendu au sujet de sa mère qu'il avait frappé un de ses camarades de classe qui se moquait de lui.

Normandie: *s'énerve* La ferme !

Le jeune garçon l'attrapa par le cole de sa chemise déchirée et le secoua dans tous les sens sous les yeux moqueurs et méchants de son groupe d'ami qui prenaient plaisir de voir Normandie se faire secouer.

???: *s'énerve* Va si continu de prendre la grosse tête et je te refais ta face !

Il finira par le lâcher en le jettant au sol violemment. Les professeurs qui voyaient en direct l'agression, laissaient faire. Ils leurs souriaient comme si c'était un jeu d'agresser quelqu'un.

Le soir même, Normandie attendait Didi et Norman sortir de leur école.
Pendant ce temps, le maire de la commune du Vast passait par là. Il avait remarqué la tenue délabrée et les blessures du jeune lionceau.
Il s'approcha du petit jeune intrigué.

Maire: Jeune garçon, est-ce que ça va ?
Normandie: *étonné* Bien sûr pourquoi ?
Maire: Et bien, je vois que ta tenue n'est pas très adéquat de ce temps. Il fait encore froid pour un 23 Avril.
Normandie: J'ai... cassé mon pantalon. Je n'avais pas d'autre pantalon.
Maire: Et ces blessures ? D'où elles viennent ?
Normandie: *mens* Je me suis juste battu.
Maire: Ce n'est pas bien de se battre jeune garçon ! Tu peux avoir des problèmes tu sais !
Normandie: Oui oui je sais.

Didi et Norman étaient enfin sortis de l'établissement.
Monsieur le maire était encore plus intrigué quand il avait aperçu les deux jeunes enfants dans le même état que le jeune lionceau.
Normandie ne le savait pas mais ce maire pouvait les sortir de là avant le drame mais c'était trop tard au moment où les trois enfants avaient changé de rue pour rentrer chez eux.

La maison était vide quand les enfants étaient rentrés de l'école. Normandie n'avait pas fait plus que ça attention. Cérences devait sûrement dormir dans son lit après avoir bue plusieurs bouteilles d'alcool qui trainaient encore sur la table basse du salon. Les enfants avaient même trouvé une bouteille brisée et éparpillée sur le sol de la cuisine avec des traces de sang.
Normandie éloigna les deux petits lionceaux loin des éclats de verre.

Normandie: Vous restez loin de la cuisine. Je vais aller chercher la pelle et la balayette dans la cave.

Normandie préférait faire cette tâche avant que sa mère arrive. Cérences aurait été capable d'accuser l'un de ses enfants d'avoir éclaté la bouteille sur le carrelage.
Normandie revena avec la pelle et la balayette et nettoya le sol le plus vite qu'il le pouvait.

Didi: *suspicieuse* Pourquoi y'a du ketchup par terre ?
Norman: Ce n'est pas du ketchup, c'est du sang.
Didi: *sursaute de surpris* Comment ça du sang !? Qui a saigné !
Norman: Mère quand elle a éclaté la bouteille sûrement. Le verre coupe beaucoup. D'ailleurs, elle est peut être partie à l'hôpital.
Normandie: Sûrement. Sa voiture n'est plus dans la cour.

Une fois le sol de la cuisine nettoyée, Normandie s'installa sur le seul bureau de la chambre à coucher pour faire ses devoirs d'histoire régionale. Il n'était bon que dans cette matière. Il était passionné de sa région la Normandie et aimait beaucoup son histoire.
Les enfants entendèrent une voiture se garer dans la cour. C'était le retour de Cérences. C'était fini la tranquillité.
La porte d'entrée se claqua tellement fort qu'elle avait fait trembler les murs à l'étage.
Les marches des escaliers craquaient et des pas se rapprochaient de plus en plus de la porte de la chambre à coucher des enfants.
La porte s'ouvra tout doucement, c'était Cérences qui venait juste vérifier si ses enfants étaient rentrés de l'école. Elle ne réagissait pas, elle ne leur parlait pas, pas un bonjour ni un "comment vous allez ?". Elle les fixait avec le regard que décrivait Norman ce matin. Normandie constatait que son petit frère disait vrai.
Cérences avait un bandage au poignet, elle était en effet partie aux urgences car elle s'était ouvert le poignet quand elle avait jeté une bouteille d'alcool sur le sol de sa cuisine. Elle avait fait une crise suite à ses abus d'alcool en fin de matinée.
Elle referma la porte en la claquant de la même manière que la porte d'entrée puis retourna au rez de chaussée précisément dans la cuisine préparer le repas.

Didi fixa ses frères au bord des larmes.

Didi: *tremble* Elle me fait encore plus peur quand elle est dans cet état.
Norman: L'alcool lui descendera ne t'inquiète pas.

À cinq ans, les deux petits savaient déjà ce que c'était être alcoolique et de ne pas être sobre.

Normandie: Norman a raison, l'alcool va finir par descendre et peut être par chance elle va chuter et mourrir.

Normandie n'espérait que ça de sa mère. Qu'elle décède.

•Le deuil des lionceaux• 🦁Où les histoires vivent. Découvrez maintenant