Normandie devait marcher tout le village pour aller dans sa ancienne maison qui était clairement à l'abandon. Ça se voyait que ça faisait cinq ans qu'elle était inhabitée. La végétation avait repris ses droits. Il n'y avait aucune voiture de garée. Cérences était bien partie avec sa voiture cinq ans plus tôt. Pourquoi avoir pris sa voiture ? Elle savait pertinemment que Normandie ne pouvait pas fuir le village aussi tard le soir.
Tout commençait à devenir louche dans la tête de Normandie.Normandie: *pense* Ça me donne la nausée rien qu'en voyant la maison.
Ça se trouve, la maison était habitée par un SDF lambda ou par des jeunes squatteurs.
La porte d'entrée était évidemment fermée à clef. Le seul moyen de pouvoir entrer dans la maison était de passer par la porte du jardin.
Le jeune normand se dirigea donc derrière la maison. Comme prévu, la porte du jardin qui menait à la cuisine était ouverte.
Normandie n'en revenait pas. La cuisine était sacagée de tous les côtés. Il ne reconnaissait même plus la cuisine qu'il avait connu.Normandie: *surpris et pense* Y'a un mur qui s'est effondré et les meubles sont complètement pétés.
Il remarqua qu'il y avait énormément de sang sur le sol et qu'il avait séché. Ça devait dater. Le couteau de cuisine qui était posé sur la table au moment où Normandie avait prit la fuite n'était plus là. La police avait dû le reprendre ou soit Cérences était partie avec.
D'après les officiers de police à l'époque, ils n'avaient pas dit que la maison était sacagée. Quelqu'un avait dû passer par là et tout détruire ou soit la maison était tellement vielle que ça s'était effondrée toute seule.La porte de la cave était grande ouverte. Normandie ne voulait pas s'y aventurer toute suite. Cette pièce lui donnait la gerbe et il sentait encore la mort de son frère et de sa sœur alors qu'ils ont été récupéré en 2016.
La salon était resté intacte sauf la télé où l'écran était cassé. Comme si quelqu'un avait poignardé l'écran.Normandie monta les escaliers qui grinçaient. Le couloir n'avait pas changé, toujours aussi fade et triste. Il était entré d'abord dans la chambre de sa mère. Tout sacagé aussi. Il n'y avait plus de drap sur le lit, la porte de l'armoire était grande ouverte et détruite et il y avait plein de détritu sur le sol. Des emballages plastiques et des cartons.
Il y avait un téléphone posé sur la commode à côté du lit de Cérences. Normandie s'approcha de ce petit appareil.Normandie: *pense et suspicieux* On dirait le téléphone de Cérences. Un vieux nokia à clavier. Ça ne pouvait qu'être à elle.
Le téléphone ne voulait pas s'allumer et il n'y avait aucun câble de téléphone dans le coin puis il n'y avait sûrement plus d'électricité donc le brancher n'aurait servi à rien.
Normandie: *pense* Peu être que je devrais le prendre avec moi voir si il fonctionne. Ça se trouve, il n'y a plus de batterie.
Normandie le rangea dans l'une des poches de sa veste.
Normandie: *pense et tremble* Je n'aime pas trop prendre des trucs comme ça. Ça se trouve, le téléphone appartient à un mec lambda qui squattait la maison.
Il se rassura en se disant que de toute façon, la maison lui appartenait toujours par théorie et que c'était le problème des squatteurs si ils se faisaient voler leur affaires.
Il sorti de la chambre de sa mère pour se diriger dans celle de lui et sa fraterie.
La chambre était intacte et c'était un bonheur pour Normandie. Il avait les larmes aux yeux car il restait encore des photos de lui et sa fraterie accrochées au mur.Normandie: *pense* Je vais les récupérer. Elles vont s'abîmer si elles restent là encore pour des années.
Normandie détacha toutes les photos qui étaient accrochées au mur de sa ancienne chambre. Au moment de quitter sa chambre, il entendi un bruit très grave, comme si quelque chose était tombé. Tout le corps de Normandie était pétrifié de peur et il tremblait. Quelqu'un était en bas ?
Normandie descendi les marches des escaliers sur la pointe des pieds pour ne pas les faire grincer.Le bruit venait comme de par hasard de la cuisine, la seule issue de sortie. Le jeune normand gloussa et s'avança tout doucement de la cuisine avec un vieux parapluie qui trainait à l'entrée qui appartenait à son père.
???: Y'a quelqu'un ici !?
C'était la voix d'un homme. La voix était assez spécial et Normandie entendait le bruit d'un fauteuil roulant.
Normandie: *suspicieux* P'tètre bien qu'oui, y'a quelqu'un...
Normandie s'arrêta toujours en brandissant son parapluie. L'homme inconnu sorti de la cuisine et s'approcha de Normandie. C'était en effet, un homme en fauteuil roulant.
Il était asser petit, cela se voyait et il avait des airs à Bréhal, le père de Normandie.???: *surpris* Bréhal !? P'tètre bien qu'non ! Il est mort Bréhal !
Normandie: *tremble et fronce les sourcils* Je... Je ne suis pas Bréhal...
???: *intrigué* Qui es-tu alors ? Que faites-vous dans une propriété privée ?
Normandie: *fronce les sourcils et tremble* Par théorie, je vis encore ici.
???: Ok ok, retire ton parapluie. Je ne vais rien te faire. Je ne pourrais pas faire grand chose en tout cas.Normandie jetta le parapluie de son père contre le mur. Il fronça toujours les sourcils à cet homme handicapé.
Normandie: Qui êtes-vous ?
Hudimesnil: Hudimesnil, le cousin de Bréhal Mlacha qui vivait ici autrefois. J'étais venu voir l'état de la maison vue que des jeunes ont squatté le secteur et ont tout cassé.
Normandie: *surpris* Attendez, vous veniez de la famille de Bréhal Mlacha !?
Hudimesnil: *intrigué* Ce n'est pas ce que j'ai dis y'a trente secondes ?
Normandie: *surpris* Je suis le fils de Bréhal Mlacha ! Je suis Normandie Mlacha !
Hudimesnil: *surpris* Oh ! Je me disais bien que tu ressemblais drôlement à mon cousin. Ça tombe bien que tu sois là Normandie. Je voulais te retrouver et je croyais qu'il était trop tard.
Normandie: *intrigué* Pardon ?
Hudimesnil: Bréhal... Ce n'était pas un homme mauvais. C'était un homme influençable et aveuglé par l'amour. Il aimait tellement ses enfants mais sa femme ne lui laissait pas le choix et il devait les frapper et les insulter moralement. Un moi avant sa mort en 2014, il m'avait écrit. Il m'avait dit d'alerter la maison des soins de Saint-Lô où j'étais hospitalisé pour interner Cérences car elle était complètement folle. Je ne pouvais rien faire car personne ne voulait parler à un autiste. Quand je suis sorti de cette maison des soins, il était trop tard pour sauver les trois enfants de Bréhal. Les jumeaux ont été assassiné par leur mère et son fils était parti ailleurs, ce n'était pas indiqué dans le journal pour préserver l'anonymat de l'ainé et aussi pour pas que sa mère le retrouve.Normandie était bouleversé. Son père l'aimait lui et sa fraterie ? Tout était monté par Cérences et sa haine des enfants ? Normandie ignorait l'existence de Hudimesnil. Il ne savait pas qu'il avait un oncle autiste en fauteuil roulant aillant des déficiences intellectuelles.
Normandie: *surpris* Je ne sais pas quoi dire...
Hudimesnil: Je ne te demande pas de réagir Normandie. De toute façon nous ne pouvions pas revenir en arrière. Je pense qu'en cinq ans, tu t'en es rendu compte ?
Normandie: P'tètre bien qu'oui...
Hudimesnil: Tu ne devrais pas rester ici Normandie. Ta mère est dans le secteur.
Normandie: *surpris* Sérieusement !?
Hudimesnil: Je ne l'ai pas encore croisé mais les habitants l'aperçoivent parfois.Normandie sorti le Nokia à clavier qu'il avait trouvé dans la chambre de sa mère et le montra à son oncle.
Normandie: J'ai trouvé ça dans la chambre de Cérences. Ça lui appartient j'imagine ?
Hudimesnil: Je ne sais pas. Je ne connais pas son téléphone.
Normandie: Il doit être complètement déchargé, je vais le ramener chez moi le charger et trouver des trucs.
Hudimesnil: Si tu trouves quoique ce soit dans ce téléphone et qui pourrait être une piste, préviens la police.Hudimesnil raccompagna le jeune normand à l'arrêt de bus du village. Il ne voulait pas que Normandie rôde encors dans les environs.
Hudimesnil: Je te souhaite bon voyage Normandie et peu être à un jour.
Normandie: Au revoir Hudimesnil.Son oncle quitta les lieux, il était retourné à la maison de son cousin. Le bus de Normandie arriva cinq minutes après, c'était l'avant dernier bus de la journée en direction de Valognes.
VOUS LISEZ
•Le deuil des lionceaux• 🦁
Misterio / SuspensoRésumé, Quelque part dans un petit village normand du Cotentin, vivait une petite famille assée spéciale. Le père n'était plus de ce monde, la mère présentait quelques troubles psychologiques et leurs enfants n'étaient pas très aimés dans leur école...