🦁17- Rendez-vous psychologue

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C'était le weekend, Mayenne ne pouvait pas sortir draguer dehors. Il était privé de sorti. Normandie continuait ses devoirs sur son bureau.

Mayenne: Pff c'est chiant...
Normandie: Tu veux que je te donne l'insta du mec qui veut faire connaissance avec toi ?
Mayenne: Ah ouais je veux bien !
Normandie: C'est Cancale Parase. Tu trouveras normalement.
Mayenne: *tape le nom du gars* C'est bien lui ?

Il lui montra le compte de son camarade de classe.

Normandie: P'tètre bien qu'oui c'est lui.
Mayenne: La vache il est trop sexy ce mec !

Normandie levait les yeux au ciel. Il l'avait prédit et il avait fait un heureux. Cancale avait le béguin pour Mayenne.
Pendant que Mayenne était entrain de discuter avec Cancale, Normandie profita pour s'éclipser de sa chambre pour aller voir Loire.
Il toqua à la porte de la chambre de la jeune fille. Celle ci lui ouvra.

Loire: Tu veux quelque chose Nono ?
Normandie: J'ai besoin de parler.
Loire: Ok ok va si entre !

Elle referma la porte derrière le normand. Normandie s'asseya sur le lit de son amie complètement déboussolé.

Loire: Alors qu'est-ce qu'il se passe Nono ?
Normandie: Tu n'as pas peur du sang j'espère ?
Loire: Non ça va.

Normandie retira sa veste laissant apparaître sa petite chemise blanche. Il déboutonna sa chemise devant Loire qui était à deux doigts de lui foutre une gifle.

Loire: *fronce les sourcils* Normandie, tu ne vas tout de même pas te mettre tors-nu devant une fille !
Normandie: *s'énerve* Je n'ai aucune mauvaise attention ! Juste regarde mon bras pas mon torse !

Il posa sa chemise au bord du lit de la nantaise. Loire était surprise quand elle avait vu les bandages autour du bras de Normandie. Elle avait deviné qu'il s'était mutilé.

Normandie: *retire ses bandages* Voilà la connerie que j'ai faite cette nuit... Je n'en peux plus de moi Loire...
Loire: *surprise* Oh... En effet, faut vraiment faire quelque chose Nono...
Normandie: J'ai peur d'en parler à ta mère... Je sais qu'elle le prendrait hyper mal surtout que je lui avais dis que j'arrêterais.
Loire: Tu ne dois pas t'en vouloir Normandie... C'est une addiction la mutilation... Faudrait... Tu ne vas pas aimer mais faudrait que tu consultes...
Normandie: *déprime* Je l'avais bien deviné ça...
Loire: Le problème c'est que tu es mineur et tu es obligé de demander à tes tuteurs donc à mes parents.
Normandie: C'est vraiment la merde...
Loire: Éh mais ne pleure pas Nono ! On va trouver une solution pour que tu consultes sans que les parents ne le sachent ! Je comprends que tu ne veux pas les faire souffrir avec tes problèmes...
Normandie: Tu crois que je devrais aller où ?
Loire: Tu devrais aller voir des associations spécialisées chez les jeunes en difficultés. Normalement, tu pourras aller voir quelqu'un et parler de tes problèmes sans l'accord de tes tuteurs.
Normandie: Et bien je vais faire ça dans ce cas...

Normandie en avait assez de se couper volontairement la peau quand il était dans le mal. En ce moment, c'était très régulier alors que d'habitude, c'était occasionnel.
Il avait fini par trouver une psychologue dans une association. Il n'avait pas besoin de prévenir Pays de la Loire ou Le Mans et c'était totalement gratuit.
Ses rendez-vous étaient sur Laval mais le problème c'était qu'il était privé de sorti pendant deux mois.

Loire: Je leur dirais que tu avais besoin de cours particuliers en maths. Ils savent que tu as des lacunes dans cette matière puis ils me croirons sur parole crois moi.
Normandie: Merci Loire, heureusement que tu es là.

Normandie était assez stressé d'aller voir une inconnue mais c'était pour son bien.
La jeune femme l'accueilla dans son bureau avec le sourire.
Elle s'asseya sur sa chaise et sorti des feuilles.

Psy: Alors, dites moi votre nom.
Normandie: Normandie Mlacha.
Psy: Et vous aviez ?
Normandie: Quatorze ans.
Psy: Ok, alors si je comprends bien, vous aviez un mal-être depuis le décès de votre frère et de votre sœur ?
Normandie: P'tètre bien qu'oui et quand je ne vais pas bien, je me mutile avec mon compas. Ça fait deux ans que je fais ça et d'habitude c'était quelque chose d'occasionelle. C'était rare que je me trace des traits sur le bras mais en ce moment, j'ai vraiment envie d'en finir avec moi même.
Psy: Vous... Vous souhaitez vous donner la mort ?
Normandie: Je l'aurais fais si je n'avais pas eu la famille que j'ai actuellement. Je ne peux pas leur faire ça après tout ce qu'ils ont fait pour moi. C'est bien pour cela que je suis venu vous voir. Je veux que ça change et que je me sente mieux. Je veux faire disparaitre ces envies suicidaires et ces envies de mutilation...
Psy: Alors vous êtes sur la bonne voie Mr.Mlacha.
Normandie: Qu'est-ce que je dois faire en particulier pour sortir de la mutilation ?
Psy: Vous aimez quoi faire dans la vie Mr.Mlacha ?
Normandie: Hum... Je ne sais pas trop... Pas grand chose à vrai dire.
Psy: Essayez dans ce cas de trouver quelque chose qui pourrait vous plaire et passer votre temps dessus. L'envie de vous mutiler ne viendra plus dans votre conscience.
Normandie: *suspicieux* Je n'en suis pas certain que ça marche comme ça...
Psy: Vous préférez que je vous prescrie des anti-dépresseurs ?
Normandie: Je ne pourrais pas cacher ça à mes tuteurs...
Psy: Pourquoi vous n'osez pas parler à vos tuteurs ?
Normandie: Je ne veux pas leur faire de mal et je leur avais promi que j'arrêterais la mutilation...
Psy: *soupire* Le mieux est dans parler vous ne trouvez pas ?
Normandie: J'ai peur de la réaction de ma tutrice. J'ai peur qu'elle s'énerve...
Psy: Elle s'énerve beaucoup votre tutrice ?
Normandie: Elle est comme ça de nature. C'est sa façon à elle de s'exprimer.
Psy: Si c'est sa façon à elle, cela ne veut pas dire qu'elle sera en colère contre vous mais serait plutôt attristée de votre situation.

Normandie refusait catégoriquement de parler à ses tuteurs sur sa mutilation et ses envies suicidaires.

Normandie: *soupire* Je veux bien des anti-dépresseurs...

Normandie était à bout, il ne savait pas trop si les médicaments allaient faire effet mais il voulait y croire.
Le lionceau quitta la salle de la psychologue avec une ordonnance dans la main. Son bus allait arriver dans dix minutes, il n'avait pas le temps d'aller à la pharmacie chercher ses médicaments.

Normandie: *pense* Je ferrais ça demain soir avant de prendre le bus.

Les médicaments, c'était vraiment une idée de merde. Ça ne m'avait pas dû tout aidé. Je ne me sentais pas aider et ma psy insistait pour que je parle à mes tuteurs mais je refusais toujours. Parfois je regrette d'avoir été têtu.

•Le deuil des lionceaux• 🦁Où les histoires vivent. Découvrez maintenant