•Le deuil des lionceaux• 🦁

🦁5- C'est un S.O.S

Je n'avais jamais autant couru de ma vie. Je ne savais même pas que j'étais capable de faire cela jusqu'à ce jour.

Normandie hurlait dans le bourg de son village en courant et pleurant mais personne n'allait voir ce qu'il se passait dehors. Le jeune garçon était essoufflé mais n'abandonnait pas car il était persuadé que sa mère le coursait avec son couteau ensanglanté.
Une idée traversa l'esprit de Normandie. Monsieur le maire ! Ce maire avait l'air de s'inquiéter en voyant l'état du jeune normand tout à l'heure. Normandie avait sûrement une chance d'aller toquer chez lui.

Normandie: *pense* Je me souviens qu'il habite pas très loin de la mairie.

Il s'approcha de la mairie en fixant toutes les boîtes aux lettres des maisons qui se situaient dans la rue de cette petite mairie en espérant trouver le nom de famille du maire.

Maire: *étonné* Jeune garçon ? Que fais-tu dehors si tard ? Et pied nu en plus !

C'était le maire qui sortait de la mairie. Il avait fini sa journée et allait rentrer chez lui. Normandie était aux anges et s'effondra au sol en racontant tout au maire.

Normandie: *pleure* Je ne suis pas un menteur monsieur le maire mais ma mère a tué mon frère et ma sœur d'un coup de couteau ! Ma mère est folle ! Elle nous frappe et insulte depuis la naissance ! Je ne suis pas un garçon violent qui se bat avec ses camarades de classe, je ne suis juste qu'un enfant battu de sa mère et qui se fait harceler par ses camarades de classe et ses professeurs !

Le maire s'approcha de lui sous le choque et apeuré.

Maire: *choqué* Mais je te crois jeune garçon ! Je me disais bien que tes esxuses tout à l'heure ne tenait pas la route. Pourquoi tu n'as rien dit à ce moment là ? Pourquoi as-tu menti ?
Normandie: *pleure* J'avais peur de ne pas être cru !
Maire: Écoute jeune garçon, je vais appeler la police régionale et tu vas venir chez moi le temps que la police se charge de l'affaire.

Le maire prit la main du jeune normand et les deux se dirigèrent en direction de la maison du maire.
Sa femme était sur le canapé entrain de lire le journal. Elle était étonnée de la venu de Normandie, un petit garçon avec des vêtements sales et déchirés, des blessures de partout et pied nu.
La femme posa son journal sur la table basse du salon et se leva de son canapé embrasser son marie et saluer le petit garçon qui se tenait devant elle.

Femme du maire: Mais qui est ce petit garçon ? Il est tout abîmé...
Maire: Ce petit garçon vient de vivre une scène horribe pour son âge. Je te raconterai plus tard quand il sera au lit. Je vais appeler les flics.
Femme du maire: *surprise* C'est si grave que ça ce qui lui arrive !?
Maire: *chuchote* La mère a tué deux de ses enfants et battaient ses enfants.

La femme était sous le choque, des larmes coulaient sur ses joues. Elle prit la main de Normandie et l'emmena s'asseoir sur le canapé dans le salon.

Femme du maire: Tu veux boire un verre d'eau ?
Normandie: *tremble* Je n'ai pas soif...
Femme du maire: Comment t'appelles-tu petit et tu as quel âge ?
Normandie: Je m'appelle Normandie Mlacha et j'ai dix ans depuis le dix Avril.
Femme du maire: Tu veux aller te reposer ? Tes yeux sont rouges.

Normandie n'était pas fatigué, il avait juste pleuré énormément. Il venait quand même de perdre son petit frère et sa petite sœur sous ses yeux.

???: Maman, c'est qui ?

Une petite fille qui tenait son doudou chiffon dans ses mains se frottant les yeux avec la manche de son pyjama rose pâle se tenait à l'entrée du salon.

Femme du maire: Tu n'es pas au lit ma chérie ?
???: J'ai été réveillé par le bruit donc je suis descendue voir.
Femme du maire: Je te présente Normandie, un petit garçon du village. Il sera avec nous un certain temps.
???: *étonnée* Oh, d'accord !

Elle était repartie se coucher à l'étage.

Femme du maire: C'était ma fille.
Normandie: Elle a quel âge ? Je ne l'ai jamais vue à l'école ni à la maternelle.
Femme du maire: Elle a huit ans et étudie à la maison. Elle est... malade...

Normandie n'en savait pas plus sur la maladie de la petite fille. La femme du maire ne voulait pas entrer dans les détails puis Normandie n'avait que dix ans, pas certain qu'il aurait compris que cette petite fille avait un cancer qui lui ôtera la vie dans un ou deux ans même si il avait perdu son père de cette manière y'a deux ans.
La femme du maire lui donna une chambre d'ami pour dormir en attendant que la police se charge de l'affaire et que Normandie puisse être récupéré par de la famille ou envoyé en famille d'accueil.

Normandie n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Il ne faisait que de repenser à la mort de son frère et de sa sœur puis de sa mère qui le coursait avec son couteau de cuisine ensanglanté.
Il se réveilla plusieurs fois en sanglot dans la nuit, impossible de dormir après ça.

Le lendemain matin, le maire était à la porte de sa maison entrain de discuter avec un officier de police qui lui avait fourni le rapport de cette nuit sur la fouille de la maison des Mlacha. Normandie disait vrai, son frère et sa sœur étaient bien morts dans la cave.

Officier: Nous avions retrouvé le corps d'une gamine et d'un gamin qui devaient avoir le même âge vue leur taille. Aucune trace de la mère dans la maison. Nous avions toute suite vu que les enfants ont été poignardé avec un couteau dans le crâne de la petite fille et le cœur du petit garçon.
Maire: *tremble* Ce n'est pas rassurant si la mère rôde dans les parages.
Officier: Je vous conseillerais d'emmener le dernier enfant de cette mère loin d'ici. Sa mère doit sûrement être dans les environs entrain de le chercher.

Le maire avait déjà une idée, faire fuir Normandie de la région. Il connaissait un couple d'ami qui serait prêt à accueillir un enfant de plus dans leur grande famille si cet enfant était en difficulté. Cette famille vivait dans les Pays de la Loire en Mayenne sur la ville de Louverné à côté de Laval.

Maire: Très bien, je sais vers qui me tourner.
Officier: On reviendra vous voir ou on vous appellera si on a des info concernant cette femme.
Maire: Très bien, merci bien monsieur l'officier. Au revoir.
Officier: Au revoir monsieur le maire.

Le maire referma la porte derrière l'officier qui s'éloignait rejoindre sa voiture qui était garé juste en face sur le trottoir.
Sa femme qui se tenait pas loin et qui était arrivée à la fin de la conversation demanda.

Femme du maire: On va faire quoi du petit Normandie ?
Maire: Je vais demander au Slatché si ils peuvent le prendre.
Femme du maire: Normandie n'a pas de membre de sa famille genre une tante ou un grand-parent ?
Maire: D'après les officiers, il n'a plus de grands-parents que ce soit du côté de son père et de sa mère et ses parents sont enfants uniques donc il n'a pas d'oncle et tante.

La famille Slatché était le seul moyen pour que Normandie soit en sécurité.