🦁21- Le mauvais vieux temps

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Normandie venait de finir ses examens de DNB (brevet des collèges). Il pouvait enfin tout boucler mais il était encore très mal. Il avait de si mauvaise note qu'il avait dû aller dans une école spécialisée pour les élèves aillant des difficultés scolaires et ce lycée n'était certainement pas en Mayenne mais en Ille-et-Vilaine à Rennes.
Par chance, les horaires de cours correspondaient à ses horaires de train et pouvait donc échapper à l'internat.
Les vacances d'été débutaient, il faisait très bon à Louverné. Normandie sortait dehors avec Mayenne qui avait repris sa vie en main. Il avait définitivement coupé les pomps avec son groupe d'ami extrémiste. Il passait ses journées avec Cancale. Il était fou amoureux.
Normandie voyait toujours sa psy mais allait arrêter de la voir en Septembre à cause du lycée. Le lion avait trouvé une psy sur Rennes qui faisait elle aussi partie d'une association contre la dépression chez les jeunes. L'adolescent était diagnostiqué dépressif et il continuait toujours de se mutiler quand il n'était pas d'humeur joyeux.
Mais il pouvait dire qu'il se sentait un peu mieux depuis qu'il avait fini ses examens.

Mayenne ne savait rien de la dépression de Normandie. Celui ci ne lui disait rien et préférait se confier à Loire qui était plus apte à parler de ça. Ce n'est pas qu'il ne faisait pas confiance à son meilleur ami mais Mayenne n'était pas quelqu'un qui comprenait tout et c'était quelqu'un qui rapportait beaucoup. Normandie ne voulait pas de leçon de morale de la part de sa tutrice.

Normandie: J'hésite à me rendre au Vast pendant les vacances.
Mayenne: *surpris* T'es sûr de toi Nono ?
Normandie: Je ressens le besoin de m'y rendre.
Mayenne: *attristé* Fait comme tu veux mais fait attention à toi.

Normandie avait longtemps réfléchi de son retour dans son village d'enfance. Il savait les conséquences qui allait avoir dans son mental mais il voulait le faire. Il voulait voir le mémorial de sa fraterie et surtout, il aimerait retourner dans la maison de ses parents qui était restée à l'abandon depuis son départ il y a cinq ans. Il n'avait rien dit de ça à Mayenne. Il savait pertinemment qu'il irait raconter ça à ses parents et interdir Normandie d'aller en Normandie tout seul. C'était très dangereux de visiter une maison abandonnée et cela se trouve, Cérences se trouvait encore dedans de temps en temps.

Normandie: *pense* De toute façon si il y a une voiture, elle doit forcément être là. Je ne sais même pas si les flics avaient vu si sa voiture était encore garée dans la cour.

Le lion devait prendre un train en direction de Saint-Lô et reprendre un autre train pour aller à Valognes. Seul un bus pourra l'emmener au Vast.
Le trajet fût long. Normandie pouvait dormir et réfléchir à quoi il pourrait faire de plus au village.
Il ne s'était jamais rendu à sa ville de naissance, Valognes. Il savait juste que sa mère y avait vécu toute son enfance et adolescence.

Normandie: *pense* Je ne sais pas si Cérences pourrait me reconnaître. Est-ce que j'ai changé en cinq ans ?

Le bus en direction du Vast arrivait que dans trente minutes. Normandie patientait sur un banc à l'arrêt de bus. Il feuiltait son téléphone. Mayenne lui demandait si ça allait, si il n'était pas trop stressé. Le normand lui mentait un peu en lui disant qu'il allait bien alors qu'il se sentait très mal. Il ne voulait pas que Mayenne averti ses parents.

???: Boujou Normandie !

Normandie sursauta. Il rangea son portable dans sa poche et tourna sa tête dans la direction de la personne qui l'avait interpellé.

Normandie: *surpris* Hum boujou, on se connait ?
???: Tu ne te souviens plus de moi Normandie  ?
Normandie: Bah dit moi ton nom.
Brillevast: Brillevast ! On était dans la même classe quand tu étais encore au Vast !

Brillevast, en effet, Normandie le connaissait. Il faisait parti des harceleurs du normand. Normandie lui fronça les sourcils.

Normandie: Et tu te présentes comme si on était les meilleurs amis du monde ? Tu veux que je te rappelle ce que tu m'as fais en primaire ?
Brillevast : Mais c'est dû passé Normandie ! Je ne suis plus dû tout comme ça maintenant !
Normandie: Tu m'avais insulté de tapette et tu m'avais dis d'aller me faire soigner.
Brillevast: *tons sec* Écoute Normandie, faudrait franchement que tu passes à autre chose. C'était y'a plus de cinq ans.

Normandie se leva de son banc et donna une claque sur la joue de son ancien camarade de classe.

Normandie: *s'énerve* P'tètre bien qu'oui bien sûr Brillevast ! Je vais passer à autre chose ! Je vais ignorer le faite que j'ai vu ma fraterie de cinq ans mourir sous mes yeux plantées au couteau par une femme qui me servait de mère ! Je vais ignorer que mes parents m'avaient battu physiquement et moralement !

Brillevast ne savait plus trop quoi répondre. Il était au courant que Didi et Norman avaient été assassiné mais ses parents ne lui avaient jamais dit que c'était leur mère qui les avait poignardé.

Normandie: *s'énerve* Les gens dans ton genre passent toujours à autre chose en disant qu'ils ne sont plus comme ça alors qu'ils ne changeront jamais.

Brillevast souffla et s'éloigna de Normandie rouspéter de son côté. Le bus arriva avec très peu de monde à l'intérieur. Normandie sorti ses écouteurs pour écouter sa musique pendant le trajet et penser à autre chose. Le trajet allait être long.

Le village avait peu changé en cinq ans. Il avait toujours le même apparence et les routes étaient toujours aussi pourable.
Normandie savait parfaitement où était la maison de son enfance mais avant d'aller faire un tour là bas, il s'était dirigé au cimetière voir le mémorial de Didi et Norman.
Le mémorial était assez petit et était au fond du cimetière. Il y avait une photo des deux petits lionceaux avec des bougis qui s'étaient éteintes en cinq ans. Les fleurs avaient fané. Normandie en avait ramené pour redécorer tout ça et avait ramené un briquet pour allumer les bougis.
Il y avait déposé un petit mot dans le bouquet de fleur.

Normandie: Votre mort a été si injuste Didi et Norman...

Il avait vue un couple de jeune retraité rentrer dans le cimetière, le jeune normand s'était donc éclipsé du cimetière sous les yeux interrogateurs des retraités.

•Le deuil des lionceaux• 🦁Où les histoires vivent. Découvrez maintenant