🦁26- Le prof de breton

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Dans l'établissement de Normandie, et tant donner que ça se situait en Bretagne, les cours de breton étaient obligatoires. Ça énervait Normandie car il avait déjà dû mal en français. Il parlait seulement le normand qui était un dérivé de la langue française. Il n'avait jamais eu de problème avec sa famille adoptive sur ce qui s'agissait des langues. Le normand et le français se ressemblaient.
Le breton était encore plus dur que le français. Cette langue venait de la branche des langues celtiques. Elle n'avait rien à voir avec les langues d'Oïl (français).

Son professeur de breton était assez spécial. Il était très bavard et son regard était menaçant. Ses sourires étaient aussi menaçants. Il s'appelait Concarneau et était originaire de Quimper dans le Finistère.

Concarneau: Ouvrez votre cahier, je vais vous distribuer des exos. On va étudier les noms propres et commun.

Il était malgré tout très attentionné face à ses élèves en difficulté. Il savait très bien que certains venaient de très loin et forcément, ils n'avaient aucune connaissance de la langue bretonne.
C'était bien pour cela qu'à la rentrée des classes, Concarneau avait mit un élève parlant le breton et un élève ne le parlant pas à côté.

Le jeune professeur qui devait bientôt avoir la trentaine, fixait beaucoup Normandie avec insistance. Ça mettait le normand très mal à l'aise et il ne comprenait pas qu'est-ce qu'il avait fait.

Il ne le saura qu'à la fin du cours. Normandie s'apprêtait à sortir de sa salle de classe pour aller en pause mais son professeur l'arrêta.

Concarneau: Il faut que je te parle Normandie.
Normandie: *étonné* Hum... P'tètre bien qu'oui...
Concarneau: Approche.

Il s'approcha du bureau de son professeur qui était assis sur la chaise de son bureau.

Concarneau: Je vais te poser une question, tu vas me répondre par oui ou par non.
Normandie: Ok.
Concarneau: Tes parents, se sont bien Bréhal Mlacha et Cérences Norand ?

Normandie était bien plus surpris que d'habitude. Comment son prof de breton connaissait le nom et prénom de ses parents ?

Normandie: *surpris* P'tètre bien qu'oui.
Concarneau: Parfais, je me disais bien que tu étais leur fils.
Normandie: *surpris* Je peux savoir comment vous connaissiez leur nom et prénom ?
Concarneau: Je suis le fils de Pont-l'Abbé et Penmarc'h. Tu les connais ?
Normandie: Hum... Les anciens amis de mes parents ?
Concarneau: C'est ça.
Normandie: Vous vouliez me voir juste pour cela ?
Concarneau: Non pas dû tout ! Ça fait des années que je te cherche Normandie. Depuis la mort de ta fraterie. J'avais besoin de te revoir pour te révéler toute la vérité autour de tes parents.
Normandie: *lève les yeux au ciel* Je connais déjà toute la vérité grâce au cousin de mon père.
Concarneau: Mmmh... Et tu savais que Cérences avait préparé la mort de Basse-Normandie et Haute-Normandie deux ans avant leur mort ?

Normandie n'en revenait pas. Alors tout n'était pas de sa faute ? Leur mort était prémédité deux ans plus tôt ?

Normandie: *surpris* Comment ça Cérences avait prémédité leur mort ?
Concarneau: Un soir, ma mère recevait un coup de file inattendu de Cérences. Ça faisait deux mois qu'elle n'avait plus de nouvelle, depuis la mort de son mari. Cérences lui disait que les jumeaux lui pourrissaient la vie, qu'ils n'étaient que des parasites et qu'elle voulait les tuer en leur plantant un couteau dans le crâne et le cœur. Elle lui avait dit, "je ne le ferais pas tant qu'ils n'auront pas commis une faute grave."
Normandie: *choqué* Donc vous êtes entrain de me dire que leur mort aurait pû être évité si votre mère avait réagi de suite ?
Concarneau: Ma mère croyait qu'elle mentait et elle entendait à sa voix qu'elle avait bu. Ma mère regrette encore de n'avoir rien fait pour ta fraterie...
Normandie: *déprimé* Je... J'en ai asser entendu.

Normandie avait quitté la salle de classe complètement déboussolé.
Il se dirigea au toilette des garçons qui se situait dans le couloir. Il referma la porte derrière lui et se laissa glisser contre la porte des toilettes. Des larmes coulèrent le long de sa joue mais se retenait tout de même de pleurer.

???: Il se passe quelque chose Normandie ?

Normandie leva sa tête et remarqua que c'était Breizh qui se tenait à genoux juste en face de lui. Il était étonné de le voir pleurer.

Normandie: Fout moi la paix par pitié...
Breizh: Tu pleures.
Normandie: *s'énerve* Et alors !?
Breizh: Bah quelque chose ne va pas. On pleure rarement pour rien.
Normandie: Ça ne te regarde pas.
Breizh: Ok très bien je vais te laisser.

Le breton se leva et quitta les toilettes. Normandie réalisa que Breizh voulait probablement l'aider mais pourquoi il voulait l'aider ? Le normand trouvait le comportement du breton très bizarre.
Il quitta à son tour les toilettes en séchant ses larmes. Il ne voulait pas de remarque de la part de ses camarades de classe et d'autres élèves.
Il était tout seul dans le couloir, il y avait juste Breizh qui fumait illégalement dans les couloirs de leur établissement.

Normandie: T'es au courant qu'il y a un espace fumeur à l'extérieur du lycée ?
Breizh: J'ai la flemme d'y aller.
Normandie: Je ne savais pas que tu fumais...
Breizh: Ça ne te regarde pas.

Breizh voyait que Normandie s'énervait. Il attendait que ça. Il lui souria en levant les yeux au ciel. Le normand ne comprennait pas trop.

Normandie: *étonné* Pourquoi tu souris ?
Breizh: Oh je ne sais pas, tes réactions me font rire.
Normandie: *fronce les sourcils* Pardon !?
Breizh: Tu t'énerves pour pas grand chose.
Normandie: *s'énerve* Tu vas voir ce qu'il va te faire le mec qui s'énerve pour pas grand chose !!

Normandie s'approcha de Breizh pour lui mettre une gifle mais celui ci intercepta sa main en l'attrapant.

Breizh: Trop lent.

Il continuait toujours de fumer sa clope.

Normandie: *s'énerve* Purée de bou Diou !

Breizh écrasa sa cigarette dans sa main en la soufflant dessus et la rangea dans la poche de son pantalon. Il attrapa le bras de Normandie et le plaqua contre les casiers.

Normandie: *s'énerve* Non d'un Diou fait attention !
Breizh: On fait rarement attention pendant une bagarre.

Le CPE qui passait par là croisa les deux garçons entrain de se battre contre les casiers.

CPE: Breizh, Normandie ! Filez dans la cours de récréation !
Breizh: Attendez monsieur ! Je dois lui mettre un dernier coup !
CPE: Je m'en fous Breizh ! Tu veux faire une petite visite chez la principale adjointe ? Elle serait contente de te voir une semaine après ton arrivée ici !

Le breton souffla et lâcha Normandie qui était à bout de souffle. Breizh avait plus de force que Normandie et c'était impossible pour le normand de faire quoique soit.

Normandie: *s'énerve* Tu me tapes sur le système.
Breizh: *lève les yeux au ciel* Pff t'as juste pas de force pour te défendre.

À ce moment là de ma vie, tout aller changer étrangement. Jamais je n'y aurais penser auparavant.

•Le deuil des lionceaux• 🦁Où les histoires vivent. Découvrez maintenant