Je relève les yeux, c'est étrange pour moi de parler de cette période de ma vie avec quelqu'un d'autre que Lys.
-On avait des quartiers libre et après un an on avait le droit avec accord de l'autorité de partir pour un week-end de temps en temps voir la moitié des vacances.
-Je peux me m'être une réflexion?
-Je t'en pris.
-Je trouve ça bizarre, vue vos parents, que vous aillez fini en pensionnat.
-C'est le juge qui m'y a placé quand j'avais quatorze ans en espérant que ce me permette de me ressaisir. Chose qui a réussis, j'ai eus la discipline qui manquait cruellement dans ma vie.
Ses yeux sublimes semble apaisé que je me confit un peu à lui. Je continue de manger sans m'étaler sur le sujet.
-Et c'est avec votre ex que vous avez découvert le BDSM?
-Oui.
-C'est jeune quand même pour être dans le BDSM.
-Il était plus âgé.
-Genre votre prof, rit il.
-Tu ne crois pas si bien dire.
-Mais non, vous reproduisez le schéma, s'exclame t'il en rigolant.
-Totalement. Je vais honnête avec toi ce n'est pas une parti de ma vie que j'aime étaler.
-Pourquoi? Moi je trouve ça drôle.
-Parce que je n'ai pas l'habitude d'en parler tout simplement. Toi tu ne racontes à qui veux l'entendre ce que tu subis avec moi.
-Attendez temps mort. Je n'en parle pas parce que dans l'imaginaire collectif un homme ne peut pas aimer être soumis. Vous, vous êtes dans la position du dominant, pour le commun des mortels c'est normale pour un homme de dominer, surtout dans le BDSM.
Je reste silencieux, je ne veux pas lui mentir, je le laisse réfléchir par lui même, si il comprend je lui en parlerai, si il ne comprend pas je n'en parlerai pas. Il prend sa dernière bouchée, ses yeux s'écarquillent comme si il avait eus la révélation du siècle.
-Vous étiez soumis.
Je prends son assiette et débarrasse en me contentant d'une demi sourire comme réponse. Comme un enfant il me suit et m'harcèle pour entendre ma réponse. Il appuis sur ma joue en répétant que je dois lui répondre.
-Oui, j'étais son soumis.
J'attrape son doigt pour qu'il arrête d'appuyer sur ma peau.
-Comment vous avez fait la transition vers la domination?
-Je n'aimais simplement pas. La perte de contrôle, me sentir humilier, la douleur...je préfère donner que de recevoir. Daryl m'a laissé dominer son deuxième soumis avec lui quand il a vue que ça m'excitais de le voir dominer. Là ce fus une révélation pour moi. J'ai ressentis un plaisir et une excitation incomparable à ce que je connaissait déjà.
-Je vois. Mais du coup vous n'avez eus que des relations BDSM et homo?
-Non, j'ai eus ma phase où je me cherchais et j'étais excité aussi bien devant une femme qu'un homme. Juste avant que Daryl ne mette son grappin sur moi je couchais avec les deux, c'est avec lui que j'ai réellement prit conscience de ce que j'aimais. J'ai perdu de l'intérêt pour les femmes petit à petit, même dans le BDSM. Puis le sexe normal m'ennuyait et je ne trouvais pas le plaisir que j'ai pus ressentir dans le BDSM.
-Je comprends.
-Toi aussi tu es dans cette phase?
-Je crois. En faites, l'été dernier quand vous m'avez dit qu'on arrêtait j'ai coucher à droite et à gauche. Sauf que j'en suis arrivé à un stade où rien ne me faisait bander. Mila m'a quitté et tout s'est enchaîner de mal en pire.
-C'est pour ça que tu as complètement craqué?
-Ouais, la thérapie m'a fait comprendre que je voulais m'enfermer dans l'image de l'homme tel qu'on me l'a toujours présenter. Fort, fière, tombeur de ces dame, capable de satisfaire n'importe quelle femme, qui ne se soumet jamais.
-Et tu en es où dans ta thérapie?
-J'essaie d'assumer. C'est encore compliqué pour tout vous dire. Je sais que ni mes parents, ni mes amis ne vont me soutenir dans mon coming out. On a tous reçu une éducation qui va à l'encontre de tout ça. J'essaie déjà de l'accepter moi même.
-T'es au courant que tu t'es fait prendre part deux mecs en même temps, je demande perplexe. Parce que je pense que c'est quand même pas anodin même pour un gay d'accepter ces pratiques donc...
-Je sais, rit il gêné. C'est idiot mais j'ai l'impression que nos pratiques, aussi discutable soient- elles, m'aide à accepter. Puis je pense qu'à ma majorité je le dirai à mes parents. Au moins si il me foutent à la porte je pourrait réservé un hôtel.
J'ai du mal à imaginer, certes ma famille me tape sur le système mais j'ai eus de la chance pour ça. Ils n'ont pas claqué la porte au nez quand je leur ai dit que j'étais homo.
-Je pense que si ils tiennent vraiment à toi, même si ils sont choqués au début, ils finiront par l'accepter.
-J'espère.
-Tu comptes rentrer chez toi à un moment?
-J'en ai pas envie mais oui, au plus tard demain que je soit là quand mes parents rentrent.
-Je vois.
-Sauf si je vous dérange, souffle t'il se servant un verre d'eau.
-Tu ne me dérange pas mais je vais m'en tenir à ce que je t'ai dit ce matin, il te faut un peu de repos, tu ne marche pas normalement.
-C'est vrais que ça fait encore un peu mal. On fait quoi du coup?
-Tu sais jouer au échec?
-Pas du tout mais je veux bien apprendre.
Je sort le plateau et l'installe dehors pour qu'il puisse fumer sa clope en même temps. On commence la partie et je lui explique au fur et à mesure comment déplacer les différentes pièces. Il s'en sort plutôt bien.
-Échec.
-Mais je suis bloqué là! Peu importe ce que je fais je fini échec et mate.
-Oui mais c'est pas grave, tu sais quand on commence à jouer au échec en générale on essaie simplement de survivre le plus longtemps, pas de gagner.
-Ah. On peut en refaire une?
-Oui bien sûr.
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A.M & A.W
RomanceLes sanctions physique étant autorisé dans l'établissement. Monsieur Asher Millicci ne se prive pas pour, un soir, sanctionner Azur Wilmer. Au lieu de provoquer un effet disciplinaire sur son élève il lui provoque une envie d'un tout autre type. Tou...