36 : Azur

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-Après t'être confié à ton ex petite amie, qu'est ce que tu as ressentis?

-Au début de la culpabilité et je l'ai toujours un peu, puis un soulagement énorme quand elle m'a dit que la prochaine fois que j'ai un problème je n'hésite pas à lui en parler.

-Et ton ami chez qui tu loge, c'est la même personne qui t'as fait comprendre que tu avais une attirance pour les hommes?

-Oui.

-Et selon toi, c'est simplement une attirance ou il y a un petit quelque chose en plus?

-Je sais pas et je ne veux pas savoir, j'aime l'idée que si quelque chose de plus doit ce faire elle se ferra.

-Tu semble bien plus heureux et positif qu'à une période.

-Je le suis, même si je suis triste avec l'histoire de mes parents je me dis que ça me permet de vivre avec mon ami.

-Cet ami n'a pas de nom?

-Bah si comme tout le monde.

-Alors pourquoi tu ne le nomes jamais?

-Bah parce que je ne veux pas que vous en parliez à mes parents.

-Je t'ai déjà expliqué que ce qui est dit entre ces murs reste enfermé ici.

-Moins un secret à de gardien mieux il est protégé.

-Très bien. Azur, je suis fière des progrès que tu as fais.

-Merci.

-Je ne pourrais pas être là pour la séance de la semaine prochaine, je resterai disponible par téléphone, message, e-mail. N'hésite pas si tu as besoins à m'envoyer un message ou m'appeler d'accord?

-Ok. Au revoir.

-Au revoir rentre bien.

Je sort et passe au bar à sushi récupérer ma commande. J'apprécie ma psy mais ne lui parle pas vraiment de Asher. Je me voix mal lui dire que c'est mon prof et qu'on fait du BDSM, j'ai surtout peur qu'on le dise à mes parents même si elle est tenue au secret.

J'arrive chez lui à dix huit heures comme prévue, le garage est ouvert, je m'y gare puis vais dans la salle à manger pour y déposer les assortiments. Mon prof descend au même moment simplement vêtus d'un jogging et les cheveux encore mouillé.

-Merci, dit il en l'embrassant rapidement.

-De rien, je réponds en souriant.

-Combien je te dois?

-Combien je vous doit pour l'eau, l'électricité, la nourriture?

-Ok. Tu sais, quand nous sommes ni à l'école, ni dans un jeu, si tu veux me tutoyer et m'appeler par mon prénom tu peux.

Je souri et tant mon cou pour l'embrasser de nouveau. Il souri et mordille ma lèvre.

-Pourquoi cet honneur, je demande.

-Parce que tu te mélange de plus en plus à la maison entre le tu et le vous, donc autant faire simple. On mange je meure de faim.

Il manie aussi bien les baguettes que moi. Nos deux assortiments descendent vite, en même temps c'est tellement bon.

-Je me demandais, c'est quoi qui m'avait trouvé et amené a l'hôpital?

-Oui.

-Pourquoi tu n'es pas venu me voir après?

-Parce que tu m'as dis que tu me haïssais.

-Je m'en souvient pas.

-Moi je m'en souviens très bien t'as même vomis dans ma voiture alors que je roulais tranquillement.

-Ça je m'en rappelle mais je pensais que tu roulais vite.

-Non. Je t'avoue que je ne sais même pas comment tu as fais pour rester conscient ce jour là.

-Je ne sais pas non plus. Pourquoi c'est toi qui es venu me chercher?

-Tes parents avaient demander à la paroisse et a l'école un coup de main pour te retrouver après je n'ai fait que suivre la logique tu n'allais pas rester à découvert au yeux de tous donc j'ai cherché dans les squatte.

-Je vois.

-D'ailleurs tu as appeler tes parents?

-Non, c'est eux qui m'ont collés à la porte c'est à eux d'appeler.

-Tu veux en parler ou pas?

-Je préférais qu'on parle d'autre chose. Comme par exemple pourquoi tu ne m'a donné d'échappatoire en cours?

-Bah tu t'en ai très bien sortis tout seul.

-J'ai dis à Mila que j'étais attiré par les hommes, je soupire avant de mettre un sushi en bouche.

-Et ça s'est bien passer?

-Elle m'en veux parce que je ne me suis pas confier à elle plus tôt, puis elle m'a dit que je ne devais pas hésiter à lui parler de mes problèmes.

-Elle est gentille cette fille c'est impressionnant.

-Je culpabilise un peu.

-Tu peux c'était pas hyper sympas de la tromper avec la moitié du lycée. Mais bon tu ne peux pas défaire ce qui a été fait.

-Et cette histoire de week-end, parce que je t'ai oui mais on partirai ou, faire quoi?

Il arque un sourire joueur puis pose ses baguettes.

-Je te l'ai proposé mais en réalité je ne sais pas si tu es prêt pour ça.

-Dis toujours.

-J'ai une amie qui est propriétaire d'un camping pour adulte et m'a invité à passer un week-end avec toi là-bas. Je lui ai dit que tu étais mineur et nouveau dans ce monde, ça ne la gêné pas dans la mesure où elle me fait confiance.

-Trop bien mais quand tu dis camping pour adulte c'est genre soirée sexe?

-Bien plus que ça imagine un donjon BDSM mais version camping de luxe. Chaque couple a sa cabane équipée, il y a différent accessoire à l'extérieur aussi, le pratique se font en publique comme en privé, piscine, jacuzzi, bar, soirée. Tout est permis tant qu'il y a le consentement des soumis.

-Il n'y a que des hommes?

-Oui la plus part de temps c'est réservé aux gays mais elle et son mari organise de temps en temps des soirées pour hétérosexuels, lesbiennes, ou bi.

J'essaye d'imaginer les lieux, sans grand succès, j'ai beaucoup de mal à visualisé les structures extérieure. D'un côté je suis excité par cette idée, de l'autre terrifié, ses seules limites seront les miennes et quelque part, je me demande si ça suffira à le combler.

-Azur tout vas bien, t'es pâle.

-Oui je...je suis vraiment tenté par tout ça mais je ne sais pas si je veux être pris ou humilié en public. Tu vois ça m'agite mais je ne me sens pas de passer le cap. Sauf que d'un autre côté je me dis que toi tu aimerai certainement faire des trucs pour t'amuser et j'ai peur de t'en empêcher parce que je ne veux pas faire ci ou ça.

Il soupire en débarrassant la table, je me lève pour l'aider.

A.M & A.WOù les histoires vivent. Découvrez maintenant