Je ne comprends pas. Je suis furieuse de ressentir ça.
Il me touche beaucoup. Il me touche beaucoup trop.Je jette un énième coup d'œil à l'heure sur mon téléphone. Je déteste la vague de jalousie qui me submerge, comme si j'allais vomir. Il est parti avec elle et je suis en train d'imaginer cette fille nue et haletante avec les jambes autour de lui. Ça me donne des envies de meurtre et je suis encore plus énervée d'avoir des envies de meurtres. Je ne devrais pas. Bon sang, ce mec se sert de moi qu'est-ce qu'il me faut de plus ?
Les parties de mon cerveau ont beau s'affronter, je n'arrive pas à les mettre d'accord. Seule la colère fonctionne dans ma tête et je lui en veux. Je lui en veux car il ne s'imagine pas une seconde que je me fais un sang d'encre en l'imaginant avec elle.
Bon, ça suffit !
J'ai besoin d'un pot de glace.Je descends sur la pointe des pieds jusqu'à la cuisine. Pas vraiment remise de cette soirée. Je dois parler à Cassio demain, lui dire que Nikolas est dangereux. Aussi bien pour moi que pour la Cosa Notra. Ça ne peut pas marcher.
Je remonte à pas de loup et entre dans la chambre, une main se pose sur ma bouche et retient mon cri tandis qu'un dos musclé fait office de mur dans mon dos. La glace s'effondre au sol et je chéri les cieux d'être dans une chambre isolée. Je lève mon bras en arrière dans un coup brusque –comme il me l'a appris- et il s'enfonce dans son abdomen en le faisant gémir, je me retourne pour lui asséner un coup, mais il entoure mon poignet et m'arrête. Je gémis sous la douleur, et essaie de lui donner un coup de pied, qu'il bloque avec son autre main. J'ai une cheville en l'air et mes deux poignets dans une de ses paumes. La honte. Il me bat et ça me rend d'autant plus énervée. Avec la nuit, je n'arrive pas à voir grand-chose à part qu'il a sa chemise déboutonnée et que je peux apercevoir sa peau chaude. Ce corps.
J'essaie de me débattre et recule quand il fait un pas vers moi jusqu'à ce que le dos de mes genoux touche le matelas.
J'ai envie de le tuer.— Je suis en train de te maîtriser.
L'air mentholé de son haleine me force à lever les yeux et je constate qu'il m'a bondit dessus à l'instant où j'ai mis un pied dans la chambre comme s'il était énervé.
Pourquoi ?
C'est la dernière personne qui doit être énervée.— Tu me maîtrises ? Murmuré-je avec essoufflement.
Son regard s'intensifie et je peux voir la lune refléter sur son sourire sadique, il prend son pied en ce moment. Il aime me voir pliée à sa volonté.
— Où étais tu piccolo ?
Alors ça, c'est l'euphémisme de l'année. Sa voix montre la colère qu'il contient.
Ça fait deux heures qu'il devrait être ici, et c'est moi qui dois lui faire un rapport ?
— Ne m'adresse pas la parole, craché-je.
– Je te demande pardon ? me dit-il d'une voix rauque qui me fait tressaillir.
— C'est quoi ton problème ? Renchérit-je
— Le problème est que je rentre dans la chambre où tu es censée dormir à cette heure-ci et tu n'est pas là. Comme par hasard après avoir passé la soirée a avoir discuté avec Federico.
Cette discussion part en cacahuète. Il essaie complètement de retourner la situation.
Je le pousse avec rage et me tourne.— Ne vient pas me dire quoi que ce soit alors que tu as encore son odeur sur toi.
D'un coup, je suis soulevée de terre et allongée sur le lit, il est au-dessus de moi, son torse chaud contre le mien, ses coudes le maintenant en hauteur pour qu'il ne m'écrase pas et ses yeux vissés aux miens.
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Le Motesine
RomanceTonío Motesine n'a qu'une mission : surveiller Gabrielle De Luca, la fille du parrain de la Cosa Nostra. La rouquine New-Yorkaise vit dans l'anonymat depuis trois ans, pensant que tout le monde ignore où elle se trouve. Alors, quand on la menace e...