Quatre chapitres ce soir : chapitre 2/4 ! Pensez aux étoiles pour chaque svp 🦋
Une semaine.
Voilà une semaine que les célébrations ont eue lieu.
Voilà une semaine que Tonio a disparu.
Il n'était juste plus là à mon réveil, et je suis retournée seule au manoir.Chaque matin a été une vraie torture.
Chaque matin, j'ai guetté le son de sa moto, en vain.
Marysa m'apportait tout ce que je voulais et bien plus encore.
Mes pensées m'engloutissent dans une apathie. Je me sens triste. Accablée.J'ai continué à m'entrainer, j'ai amélioré ma technicité en matière de tatouage, j'ai monté Biscuit chaque jour.
J'ai même fait un truc un peu fou. Maintenant, que ma liberté m'est totalement rendue.
Je suis retournée à New York. Je suis allée à Aubade pour donner moi-même ma démission.
Avec l'aide étonnant de Patrick, j'ai interrompu une réunion des investisseurs.— Oh, Gabrielle Griffon, s'exclame Mme Tricari.
— C'est Motesine à vrai dire, dis-je en montrant ma bague sertie d'un diamant, mais je suis heureuse que vous vous souvenez de mon prénom, vous devez également vous souvenir m'avoir volé mon travail.
Elle blêmit, cherchant ses mots.
— Enfin, que racontez-vous...
— Elle dit la vérité et vous le savez, l'interrompt Patrick.
Quelques murmures de choc s'élèvent dans la salle et je continue en sortant un dossier de mon sac.
— Voilà mes conditions, la preuve de mon intégrité et ma démission.
Dans un splash, le dossier épais comme mon bras s'écrase sur la table devant moi et je pars vers la sortie.
— Je vous conseille à tous d'accepter, sinon vous risquez d'être ruiné dès que la presse, ce sera servi de cette affaire.Et je suis partie.
Plus légère encore.
Ce dossier contient mon invention que j'ai déposée à la chambre du commerce. Je l'avais fait à l'époque sous les conseils de mon père, sans savoir que cela pourra m'être utile. Et mes conditions.
Je veux des excuses publiques et que mon invention soit signée par ma main et que Mme Griffon soit écartée de la société.
Je n'ai aucun doute que tous les investisseurs signeront ce contrat dans l'heure.En rentrant avec le jet, je n'avais qu'une envie. Retrouver Tonío et lui expliquer. Le voir fier de moi. Mais là encore, il n'était pas encore rentré.
Cela me tuait.
À petits feux.
Je déteste son rejet.
Je déteste l'imaginer appartenir à toutes sauf à moi.
Une déferlante vague de jalousie et de possessivité m'envahit dès que je pense à lui.
C'est mon mari, et je n'ai aucun droit de le revendiquer.
Et plus blessant encore, j'ai l'impression d'avoir perdu l'homme que j'aime.Alors que je suis dehors, du côté de la terrasse en train de m'entrainer à viser sur un mannequin à plusieurs mètres avec mes Saïs, une silhouette me fait sursauter.
Je me tiens le cœur, essayant de reprendre mon souffle.— Bon sang, tu m'as fait peur !
Tonio est accoudé à la balustrade de la terrasse.
Est-ce qu'il m'observe depuis longtemps ?
Je ne peux m'empecher d'être soulagée de le voir en chair et en os ici. Il est revenu.— Tu devrais mettre ta main plus haute.
Je fronce les sourcils et regarde le saï dans ma main.
Il se redresse, descend les escaliers et vient me rejoindre.Mon cœur bat à mille à l'heure.
Son odeur emplit mes narines, ses cheveux légèrement plus longs que d'habitude sont coiffés au dessus de sa tête et sa chemise grise, cette fois, a les manches remontées au-dessus de ses coudes.Il est là.
J'ai envie de pleurer à cette idée.
Il n'imagine pas une seule seconde à quel point il m'a manqué.
Silencieusement, il se positionne derrière moi et sa chaleur m'enveloppe. Comme un pantin dans ses bras, je me laisse faire. Ses longs doigts se positionnent sur mes coudes. Son souffle chaud, empreint de cognac et de son odeur ambrée me fait inspirer plus fort tandis que son menton frôle le sommet de mon crâne.
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Le Motesine
RomanceTonío Motesine n'a qu'une mission : surveiller Gabrielle De Luca, la fille du parrain de la Cosa Nostra. La rouquine New-Yorkaise vit dans l'anonymat depuis trois ans, pensant que tout le monde ignore où elle se trouve. Alors, quand on la menace e...