Chapitre 10

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Gabriel était auprès de Nathalie. Cela faisait une journée entière qu'ils étaient arrivés à l'hôpital, et la jeune femme à été transportée directement en salle d'opération pour que les médecins lui referment le plus de plaies possibles. Elle garderait des cicatrices à vie. Elle était maintenant en soins intensifs, dans le coma, accompagnée par Gabriel qui avait pris place sur une chaise.

Il était effondré. Pourtant tous les signes étaient là : elle était distante, froide, et elle n'allait pas bien. Il s'en voulait de n'avoir rien vu venir, de n'avoir pas su l'écouter assez pour qu'elle se sente enfin bien dans sa peau, qu'elle se voit comme lui la voyait : douce, gentille, excessivement belle, toujours présente pour les gens, altruiste... Elle était loin de mériter son nom de famille. Elle avait un cœur, et peut-être le plus grand cœur qu'il n'avait jamais connu. Il l'aimait, il l'aimait même plus fort que Émilie. Elle l'avait aidée à faire son deuil. Elle l'avait épaulée lors des combats les plus dangereux. Elle était tombée malade pour lui. Elle était sur le point de mourir pour lui. Elle avait tout donnée pour lui. Et il s'en voulait tellement de n'avoir rien vu plus tôt... Il était le pire des aveugles.

Il ne pouvait que regarder Nathalie, lui parler. Elle était dans le coma. Si elle ne se réveillait pas, il n'y survivrait pas. C'était certain. Elle était celle qui le maintenait en vie, celle qui le faisait croire en lui, elle était tout pour lui.

Il lui prit la main, elle était froide. De son autre main libre, il lui caressait le front, replaçant les quelques mèches de cheveux qui lui barraient le visage dernière ses oreilles. Elle était si belle. Son visage était si paisible. Mais il savait que, même si elle était dans le coma, c'était le chaos dans sa tête.

"-Nathalie... Nathalie, réveille toi, s'il te plais... Ne me laisse pas seul... J'ai besoin de toi dans ma vie, j'ai besoin de toi pour continuer à vivre... Adrien à besoin de toi, on a besoin de toi... Je... Je veux pouvoir revoir ton sourire éclairer ton visage, je veux pouvoir voir tes yeux bleus rire comme avant... Je veux pouvoir te faire aller mieux, te sortir de cet enfer... Nathalie je veux pouvoir continuer de vivre auprès de toi, peu importe que l'on reste amis, je veux vivre à tes côtés jusqu'à ma mort. Nathalie... Ses larmes coulaient en abondance sur ses joues tandis que ses yeux parcouraient le bras dénudé, recouvert d'un large bandage, de celle qu'il aimait. Il avait la gorge nouée, ses yeux lui piquaient. Sa vision devenait floue. Il ne voyait plus qu'elle. Il reprit : Nathalie j'ai tellement, tellement besoin de toi... Et je suis vraiment, vraiment désolé de t'avoir infligé cette souffrance... Si tu savais combien je me sent coupable... J'ai tellement été aveuglé par mes émotions que je n'ai même pas vu dans quelle bataille je t'avais embarqué... C'était trop dangereux... Nathalie, tu t'es mise en danger pour moi, tu as risquée ta vie pour moi, et j'ai été trop bête pour le voir... Je te demande pardon... Pardon pour tout ce que je t'ai fais subir, pardon pour tout ce que tu as traversé que je ne savait comprendre, pardon pour ça... Nathalie, pardon pour tout... Je t'en supplie, ouvre les yeux, s'il te plais, ouvre les ! Ouvre les yeux... Réveille toi..." Il se perdit dans un raz de marée d'émotions, il pleurait, sans pouvoir s'arrêter. Il allait la perdre. Il ne pouvait détacher ses yeux des bandages qui barraient ses bras, ils étaient légèrement tâchés de sang, rappelant à Gabriel l'effroyable scène dont il avait été témoin dans la nuit. Il n'avait pas la force de retourner dans le manoir tant qu'elle n'était pas réveillée. Il ne voulait pas affronter le vaste domaine seul, sachant très bien qu'Adrien ne voudrait pas y retourner seul de toute façon.

Il avait tellement peur de la perdre, de ne plus jamais la voir debout, de ne plus jamais l'entendre parler, de ne plus jamais la voir sourire.

Un médecin entra dans la pièce.

"-Bonjour monsieur Agrest. L'intéressé se leva.

-Bonjour.

-J'ai les résultats d'analyses de Mademoiselle Sancœur. Le blond hocha la tête. Le médecin reprit : elle n'a pas de substances toxiques dans le sang. On a réussit à recoudre toutes ses plaies. Mais elle gardera toutes les cicatrices. Cependant, les fils de sutures sont resorbables, donc il n'y aura aucune cicatrices concernant ceci.

Un Simple Sentiment... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant