Un Simple Sentiment...

Chapitre 44

Ils roulaient maintenant depuis une dizaine de minutes, coincés par les bouchons du trafic routier.

Nathalie avait posé sa tête contre la vitre, essayant de ne pas se noyer dans des souvenirs qui pourraient lui faire perdre le contrôle de ses émotions. Gabriel avait posé sa main sur sa cuisse, esquissant des petits ronds à l'aide de son pouce, essayant de rassurer sa partenaire.

Elle ferma les yeux et tourna la tête vers lui et lui demandit dans une murmure :

"-Gabriel... Si j'y arrive pas ?

-Je suis là, je resterais derrière toi jusqu'au bout, d'accord ?"

Elle hocha la tête, tandis qu'ils arrivaient devant une bâtisse assez ancienne.

Ils descendirent de la voiture, Julio restant au volant.

Ils marchaient jusqu'à la lourde double porte en chêne massif que Nathalie ne connaissait que trop bien. Elle frappa à la porte d'une main tremblante.

Une dame d'un âge avancé ouvrit la porte, mais Nathalie fronça imperceptiblement les sourcils.

"-Bonjour, excusez moi de vous déranger, mais je cherche Catherine Sancœur. Je suis sa... Fille.

L'interlocutrice de Nathalie prit un air désolé.

-Navré, madame, mais la propriétaire de cette maison est décédée il y a maintenant trois ans.

La jeune femme blemit.

-P... Pardon ? Murmurait-elle.

-J'ai été au service de votre mère, je le suis depuis maintenant quatorze ans. Mais madame Sancœur nous a quittée il y a trois ans, d'une tumeur à la gorge. Toutes mes condoléances.

-Je... Bien. Merci, madame. Bonne journée...

-Attendez, Catherine m'a fait promette de remettre ça à y dernier membre de sa famille. Si vous êtes véritablement sa fille, ceci vous revient.

Elle lui tendit un écrin noir en velours, avec à l'intérieur une bague, l'anneau était en or, à l'intérieur, un C et un V y étaient gravés. C'était l'alliance de sa mère.

-M... Merci, mais...

-Gardez la, c'est à vous qu'elle revient. Bonne journée, madame." Elle lui sourit tristement, puis referma la porte.

Nathalie s'effondra, se laissant glisser au sol, tandis que Gabriel la maintenait par la taille, s'accroupissant auprès d'elle.

"-Elle... Je... Elle était comme pétrifiée, n'arrivant plus à articuler quoi que ce soit de plus. Des larmes inondèrent ses joues pâles, ses pensées se bouleversant dans sa tête.

-Chuuuut... C'est fini, viens là." Il l'attira contre lui, lui embrassa la tempe et lui caressait le visage de ses mains.

Il l'aida à se relever, la conduisant vers la voiture, cent mètres plus loin, tandis que les jambes de la jeune femme tremblaient.

Elle n'avait pas pu croire que la mort de sa génitrice l'impacte autant. Si on lui avait dit, il y a dix huit ans, que sa mère venait de mourir, elle n'aurait réagis que de colère, comparé à cet instant, où toutes les émotions se mélangeaient dans sa tête.

Le reste du voyage fut plus rapide que l'allée.

Ils entrèrent tous deux dans le manoir. Adrien n'était toujours pas revenu de son après midi avec ses amis, et la soirée était déjà bien entamée. Il était maintenant plus de vingt heure.

"-J'arrive, mon ange." Dit Gabriel a l'attention de Nathalie, tandis qu'il sortait son téléphone de sa poche et qu'il composait le numéro de son fils.