Chapitre 5

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Flash-back

Une jeune fille, aux cheveux bruns, une mèche rouge barrant son visage fin, et aux yeux azur se tenait devant sa classe de philo, attendant la sonnerie. Elle avait les cheveux tirés en un chignon assez strict, ainsi que des lunettes à la monture noire, discrète.

Elle était en présence de ses trois meilleurs, et seuls, amis : Les deux jumelles Graham de Vanily, Émilie et Amelie, dont le caractère etait la seule chose qui les distinguait l'une de l'autre, ainsi que le jeune Gabriel Agrest, une adolescent discret, les yeux acier, et un regard bienveillant. Il ne parlait jamais de lui, si bien que, à pars qu'il était très créatif, et éperdument amoureux d'Émilie, personne ne savait rien de lui.

Nathalie, elle, la jeune fille à la mèche rouge, était une jeune fille renfermée, qui faisait très difficilement confiance aux gens. Elle avait fais de son mieux pour essayer de s'intégrer lorsqu'elle est rentrée en primaire, mais tout le monde la rejetait, la détestait et la dénigrait, se servait de son nom de famille comme point de pression. Elle détestait son nom de famille. Il lui rappelait trop souvent d'où elle venait : d'une famille où montrer ce que l'on rensentait et disait ce que l'on pensait était un signe de faiblesse. Elle s'était murée depuis son plus jeune âge dernière un masque d'indifférence et de froideur qu'elle détestait et qui la rendait encore plus triste, anxieuse et angoissée qu'elle ne l'était déjà. La seule personne de sa famille avec qui elle était vraiment proche était son père. Il lui avait tout appris. Il lui disait toujours que, même si les règles dans la maison de la jeune fille étaient stricts, cela ne l'empêchait pas d'être qui elle voulait avec lui et ses amis. Sa mère, elle, c'était une tout autre histoire : elle détestait purement et simplement Nathalie. Elle la frappait sans raisons valables, bien que, même avec une bonne raison, c'était purement horrible de battre son enfant. Nathalie a appris à camoufler ses plaies depuis ses dix ans, et c'était aussi à ce moment là qu'elle avait appris que pleurer devant les autres était un signe de faiblesse plus que tous les autres.

"-Hey, Nath'!

La jeune fille cligna des yeux, arrachée de sa trans par Émilie.

-Euh oui désolé...

-Nathalie ça fait deux minutes qu'on t'appelle ! Riait doucement Amélie.

-Oui ben désolé. Redit cette dernière, épuisée par le comportement de la jumelle d'Émilie.

-Il y a Mme Hallow qui veut te voir."

Mme Hallow était leur professeure principale. Elle était connue de ses élèves pour être compréhensive, gentille et agréable. Nathalie fronça ses sourcils. Elle hocha la tête, réajusta son sac en bandoulière sur son épaule droite, ressera l'emprise qu'elle avait sur son bouquin et se dirigea vers la salle des professeurs, non sans crainte. Ce n'était jamais bon quand on demandait à un élève de rejoindre un professeur directement là bas.

Arrivée devant la salle, elle frappa doucement de trois petits coups.
Lorsque sa professeure lui ouvrit la porte, elle fut surprise de voir de la pitié dans son regard. Elle lui intima de renter et elles s'installèrent dans une pièce à pars, loin du vacarme des autres adultes présents.

Mme Hallow désigna une chaise en face d'elle et la jeune brune s'installa, faisant trembler sa jambe.

"-Mademoiselle Sancœur je suis désolée de vous l'apprendre de cette manière, mais... Votre père est décédé dans un crash d'avion il y a une heure. Je suis désolée. Si vous sentez le besoin de parler, vous savez où me trouver."

Le monde de Nathalie s'écroulait sous ses pieds. Elle se leva, tremblante, balbutillant que c'était impossible que ce n'était pas vrai qu'il y avait forcément une erreur. Son père était censé revenir cet après midi d'un court voyage d'affaire aux États Unis, rien de bien important, mais à la maison c'était devenu un véritable enfer depuis que le père de Nathalie était parti pour l'aéroport. Elle sentait le monde tanguer autours d'elle. Elle entendait des sons lointains, elle voyait flou. Elle était entrain de pleurer. Sa respiration s'accelerait, elle était en pleine crise d'angoisse. Lorsqu'elle sentit sa professeure se brusquer devant elle pour la faire asseoir, il était trop tard. Elle avait déjà touchée le sol. Et bien plus bas encore.

Un Simple Sentiment... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant