Un Simple Sentiment...

Chapitre 14

L'horloge du début des cours retentissait lorsque les élèves delà classe de troisième se rangeaient grossièrement dans un rang désordonné.

Mademoiselle Bustier leur ouvrit la porte, le sourire aux lèvres, comme à son habitude.

Aujourd'hui était le jour des exposés des élèves. Et certains n'étaient pas prêts psychologiquement à passer par cette épreuve. Ils allaient tous être mis à nus devant toute la classe, devant abandonner tous les masques et les faux sourires à l'entrée de la salle. Marinette, Adrien et Juleka avaient peur. Ils étaient terrifiés. Marinette ne se sentait pas capable de mettre au jour son état dépressif, Adrien n'était pas prêt à dire à tout le monde qu'il essayait de faire bonne figure, mais qu'au fond, il souffrait, Juleka était pétrifiée. Elle avait choisis cette musiques parce qu'elle n'en pouvait plus de se cacher, mais en même temps, elle avait tellement d'appréhension quant à la réaction de ses camarades.

C'était Chloé qui était finalement passée en première.

Mais elle avait ouvert le bal en bouleversant tous les préjugés sur elle. Elle était brisée par le départ de sa mère a new York lorsqu'elle était enfant. Et elle souffrait de cet abandon si brusque.

J'ai pas de problèmes, j'ai pas de problèmes,
C'est c'qu'on dit de moi,
Mais moi pour qu'on m'aime, tu sais j'aurais fais n'importe quoi,

Comme un ange un peut blessée,
Mon auréole est tachée, arrachée,
Et mes démons se déploient,

Je donne les sourires,
Je donne les sourires qu'on attends de moi,
Est-ce qu'on peut subir à plein temps en gardant son éclat?

Oui, elle était une sorte d'ange déchue. Elle était tachée d'abandon, de tristesse, mais ça, personne ne le savait. Avant.

Mais les larmes s'echaperent tout de même des yeux de la jeune blonde lorsqu'elle récitait son exposé :

"-Je... J'ai choisis cette musique parce que... Même si je ne me l'avouerais jamais, je ne suis pas aussi forte et aussi méchante que je peux faire croire aux autres. Quand j'étais toute petite, maman est partie de la maison, elle est partie à New York. J'étais laissée, seule, dans les bras de mon père, abandonnée par ma génitrice. Au début, je ne comprenais pas ce qu'il s'était passé. Mais au final, avec le temps, j'ai compris. Elle ne se rappelle même plus comment je m'appelle... Et j'ai su encaisser le coup seulement en faisant de tout le monde mes souffres douleur. Je sais que de tels actes ne pardonnent rien, je suis profondément désolée, Marinette... Et aussi Sabrina... Mais j'avais besoin d'extérioriser toute cette... Cette... Rage, cette tristesse... Et je crois bien que... Je suis devenue comme ma mère. Je suis tellement désolée pour ce que je vous ai fais subir, à tous. Je... Je crois que je vais finir mon exposé ici." Conclut l'adolescente.

Elle se sentait soulagée d'un poids énorme qui pesait dans sa poitrine. Depuis bien trop longtemps. Elle regardait ses camarades applaudir. Mademoiselle Bustier était profondément touchée par ce que son élève avait dit. Elle lui sourit, d'un air maternel, lorsque Marinette ainsi que Sabrina vinrent toutes les deux rejoindre la jeune blonde au centre de la classe.

"-Chloé, tu as fais des choses atroces... C'est vrai... Dit Marinette, détournant le regard, essayant de chasser les larmes qui menaçaient de couler. Elle reprit, s'entourant de ses bras pour se rassurer : Mais, Chloé, je ne peux pas t'en vouloir. Je ne peux plus t'en vouloir après ce que tu nous as avouée. Je n'aurais jamais imaginée que tu vivais un tel enfer dans ta tête. Et si, même si on est pas les meilleures amies du monde, tu veux parler à quelqu'un, tu sais que je serais toujours là."

La jeune blonde acquiesça tandis que les deux jeunes filles l'enlacèrent.

C'etait maintenant au tours de Sabrina.
Elle lança la musique, attendant quelques secondes avant de commencer. Elle avait choisis seulement une bande son. Celle de sa saga préférée. Elle avait choisis le morceaux qui était joué lors de la bataille de Poudlard, dans Harry Potter.