Chapitre 17

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Juleka se tenait, tremblante, dans le bureau de Mr. Damocles, accompagnée de Mademoiselle Bustier.

Le principal avait convoqué les personnes concernées par cette affaire quelques minutes plus tôt.

Quelqu'un frappa à la porte. C'était eux. La jeune adolescente sentait une nouvelle crise arriver. Elle ferma les yeux, se recroquevillant sur son fauteuil.
La jeune professeure posa une main rassurante sur son épaule.

"-Juleka, tout va bien, ils ne peuvent plus rien te faire, je suis là."

La jeune fille aux cheveux violets déssera sa mâchoire, essayant de se détendre. Elle inspira et ouvrit les yeux.

"-Bien... S'esclamait à présent le principal. Il reprit : Entrez."

Le groupe d'adolescents avançaient avec une inquiétude dans les yeux qui plaisait à Juleka. Mais lorsqu'ils remarquèrent qu'elle était là, elle aussi, ils lui lancèrent des regards assassins, méchants, que la jeune fille ne connaissait que trop bien. Elle se mit à trembler plus que l'instant d'avant, sentant son ventre se tordre d'appréhension.

Mais elle était couverte de bleus juste parce qu'elle n'était pas comme eux. Et ça avait le don de la mettre en rage. Pourquoi fallait-il qu'elle décide de ne pas être hétéro, comme tout le monde ?

"-Messieurs, savez-vous pourquoi êtes vous là ?

Un garçon assez grand, les cheveux rasés sur un côté, habillé d'un tee-shirt blanc et d'un jean troué noir répondit pour les autres :

-Non, monsieur.

Le sang bouait dans les veines de Juleka et Câline Bustier. Elles n'en revenaient pas.

-Vous êtes ici, tous, parce que vous martyrisez cette jeune fille sans raisons valables depuis trois longs jours.

-Non ! Non c'est pas vrai, on oserait jamais faire ça !

-Alors comment expliquez-vous tous les bleus qu'elle a ? C'est... Je vous ai vus partir lorsque j'ai trouvée Juleka par terre, alors n'osez pas me mentir pour des actes aussi graves que le harcellement et l'homophobie, est-ce clair ?

-Ou... Oui... Mademoiselle.

-Jeunes gens, je vais être dans l'obligation de vous virer de l'établissement.

-Quoi ? Mais qu'est-ce qu'on va dire à nos parents, nous ? S'indignait une jeune fille, les cheveux coupés courts, habillée d'une chemise à carreaux rouges et d'un short noir.

-La vérité, jeune fille. Rien que la vérité. Vous avez agressée une élève à cause de ses préférences, juste parce qu'elle n'est pas comme vous, parce qu'elle a ses propres valeurs, c'est complètement absurde de s'attaquer à quelqu'un pour ça.

-Mais... C'est pas notre faute si c'est un monstre, non plus !

-PARDON ?! C'était Juleka. Elle avait criée comme elle n'avait jamais criée avant.

-Juleka, calme toi, ne te laisse pas envahir par ces mots, tu sais que tu vaux mieux.

-J... J'en peux plus." Et, sans prévenir qui que ce soit, elle abatit son poing contre le nez de la jeune fille en face d'elle.

Elle n'était pas un monstre, elle était comme tout le monde, ce n'est pas parce qu'elle avait des préférences différentes qu'elle n'était pas digne de vivre.

"-Juleka !" Mademoiselle Bustier pris le bras de la jeune fille avec douceur, ne voulant pas lui faire mal. Les larmes ruisselaient maintenant sur les joues de la jeune fille aux cheveux violets.

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