Chapitre 28

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"-Adrien ?

Le jeune Agrest se redressa rapidement, essuyant ses larmes.

-Oui ?

C'était Nathalie. Elle s'assit sur le lit du jeune garçon tandis qu'elle l'etudiais avec attention.

-Adrien, je venais t'apporter ton emploie du temps. Est-ce que... Tu as pleuré ?

-Ah... Ça, non c'est rien. J'avais une poussière dans l'œil, tout à l'heure. Dit le jeune blond en détournant le regard.

-On ne me la fais pas, à moi, Adrien... Tu veux en parler ?"

Le jeune garçon hocha la tête, tandis que la jeune femme ôta ses talons avant de s'assoir en tailleurs sur le lit du jeune adolescent.

"-Je... Je sais pas j'ai comme... Un vide... Et j'arrive pas à savoir ce que c'est... Ni comment m'enlever ce sentiment...

-Est-ce que tout va bien avec Marinette ?

-Oui, oui c'est pas Marinette, le problème... Loin de là. Le problème c'est ce vide...

-et depuis quand est-ce que tu l'as au fond de toi...? Demandait la jeune femme, redoutait la réponse.

-Depuis... Depuis... Le départ de maman... Une larme solitaire roula sur la joue du jeune garçon.

-Oh... viens par là, mon cœur..." Elle attira Adrien dans ses bras, lui caressant les cheveux. Les larmes du jeune garçon redoublaient tandis que les yeux de Nathalie s'embuaient un peut plus.

Elle avait reconnu le sentiment de vide qu'avait Adrien au fond de lui. Elle avait ressentie le même lors de la mort brutale de son père, Valerian Sancœur. Et le vide s'était agrandi lors du décès d'Émilie. Le jeune garçon avait besoin de sa mère... Il avait besoin de la figure maternelle qu'il avait toujours eu, une belle blonde à la voix d'ange, aux yeux aussi verts que des émeraudes. Il l'avait elle, la secrétaire de la famille, dont l'amant n'était autre que le veuf de la famille. Mais elle n'était pas sa mère, du moins, pas totalement.

"-Adrien... Je sais que c'est dur, de perdre un parent aussi brutalement, crois moi... Et même si s'en relever est compliqué, tu y arrivera, tu es fort, tu es courageux... Tu es chat noir, tu es le petit prince de ce manoir, ne l'oublie jamais.

-C'est... C'est tellement dur... Dit-il, renforçant l'emprise qu'il avait sur la chemise rouge de la jeune femme.

-Je sais... Je sais...

-Nathalie... Est-ce qu'un jour, on arrive à ne plus sentir ce vide ? La jeune femme déglutit. Elle n'en savait rien.

-Je... J'imagine que ça ne dure pas l'éternité... Je ne sais pas, Adrien... Je suis désolée...

-Qui ? Dit-il simplement.

-...

Le jeune garçon se redressa, faisant face au joli visage de la brune. Elle avait laissée couler une larme, une solitaire.

-Nathalie, qui ça ? Il lui pris les main.

-Mon... Mon père. J'avais dix-sept ans. Et Émilie.

-Je suis désolé.

-Ne t'en fais pas pour moi. Elle lui sourit, essuyant les dernières traces de larmes sur les joues d'Adrien.

-... D'accord..."

Elle se releva, remis ses talons et lui fis un rapide signe de la main avant de s'engouffrer dans le couloir.

Elle avait son habituel chignon tiré en arrière, sauf qu'elle avait opter pour une chemise satinée rouge à la place de son pull à col roulé. Elle pouvait ainsi mettre le tour de cou que Gabriel lui avait offert sans que ça ne fasse trop étrange.

Un Simple Sentiment... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant