Chapitre 24

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Il n'y avait plus que cinq jours d'intervalle entre ce soir là et le défilé tant attendu et à la fois redouté par Nathalie Sancœur, qui était assise sur son lit, en grande discutions avec sa petite créature magique.

"-Dame Nathalie, ne faites pas ça, s'il vous plais...

-Duusu... Je ne sais faire que ça... Dit la jeune femme, plantant son regard azur dans celui violet de son petit kwami. Elle baissa ses yeux vers la lame qu'elle tenait dans ses mains. Ses mais tremblaient.

-Vous n'êtes obligée de rien, vous devez résister... Pensez à Gabriel, à Adrien...

-J'en ai assez qu'ils s'inquiètent pour moi, j'ai l'impression d'être... D'être une pauvre poupée de porcelaine capable de se briser à la moindre chute...

-C'est parce qu'ils tiennent à vous.

Nathalie serait à présent la lame dans sa main, fort, fermant les yeux.

-Tu... Tu as sans doute raison... Pardon...

-Ne vous excusez-pas. Ce n'est pas de votre faute, si vous allez mal, Nathalie.

-C'est de ma faute si ils s'inquiètent...

-Ils s'inquiètent parce qu'ils tiennent à vous, et qu'ils vous aiment, disait la petite Duusu, d'un ton las. Elle reprit : pourquoi est-ce que vous vous refusez tant d'être heureuse ?

-Je... Je... Je suis brisée, Duusu... Je suis incapable de me sentir heureuse après tout ça... Après... Elle soupira, la respiration tremblante. Elle reprit : La joie est un luxe, de nos jours... Et... Je suis trop cassée pour la mériter.

Elle tenait toujours fermement la lame dans son poing serré.

-Dame Nathalie, vous le méritez plus que quiconque dans cette maison, et sûrement dans le monde !

-Je... Duusu... S'il te plais... Arrête...

-D'accord... Mais faites attention à vous.

La jeune brune hocha la tête. Une larme silencieuse roula sur sa joue.

D'une main tremblante, l'autre toujours contractée sur la lame affûtée qui lui en taillait la paume, elle attrapa son téléphone, composant le numéro de Gabriel.

"-Gabriel...

*Nathalie ? Tout va bien ?

-V... Viens. S'il te plais.

*J'arrive."

Elle mit fin à l'appel, fermant les yeux.

Elle baissa les yeux vers son poing.

Elle dessera son poing, grimaçant de douleur. Elle entendit la porte s'ouvrir doucement.

Les yeux embués de larmes, elle tourna sa tête vers le couturier.

Il baissa les yeux devant sa main ensanglantée.

"-Nath'...

-Gabriel... Prends la, je n'en peux plus..."

Il remarqua de nouvelles marques sur ses bras et ses poignets.

Il pris avec rage, la main tremblante, la lame dans sa main. Il se dirigea d'un pas rapide vers la fenêtre, l'ouvrit et balança l'objet des souffrances de celle qu'il aimait de toutes ses forces dans la nuit tombant sur la ville.

Il se retourna vers Nathalie. Cette dernière était sur le point de craquer, il le voyait.

Il la releva doucement, la conduisant dans la salle de bain.

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