Chapitre 28

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Je donne mon pain au chocolat à Bakugo, qui le prend après avoir longuement protesté.

Je m'installe sous le trou que mon camarade a percé entre nos deux chambres, et je m'endors rapidement, complètement crevée et courbaturée.

Je me réveille en sursaut ; ma brûlure me fait horriblement mal.

J'étouffe un grognement, et me dirige à toute vitesse à la salle de bain.

Je décide de prendre une bonne douche. Je regarde le savon et le shampoing mis à ma disposition.

Je suis surprise par la qualité des produits, on se croirait dans un salon de coiffure !

Je souris malgré moi. J'entreprends de me déshabiller, et jette un coup d'œil à mon reflet.

Je suis affreusement pâle, j'ai les traits tirés à cause de la douleur, mes coupures au visage sont rouges foncées.

La blessure de l'épaule a déjà quasiment cicatrisée, mais on aperçoit quand même de la chair.

Les coupures aux bras sont encore sanguinolente. Beurk.

Et mon poignet... La peau est violette-rouge, heureusement, la brûlure ne s'étale pas sur une trop grande surface.

Ça me fait un bracelet de peau brûlée. Fun.

Un nouvel élancement de douleur me fait monter mes larmes aux yeux.

Je me dépêche de me mettre le jet glacé de la douche sur ma brûlure. Je pousse un soupire, ça soulage vraiment.

Je me lave les cheveux, et applique généreusement du shampoing dessus ; j'essaye de faire partir le sang qui a pu y rester collé.

Je nettoie encore mes blessures, et sors de la douche. Je sèche mes cheveux, et soupire en me rappelant que je n'ai pas de brosse.

Meme si ils ne sont pas démêlés, mes cheveux sont encore plus beaux que d'habitude, sans me vanter.

Ils sont bien plus brillants, soyeux et lumineux.

Vraiment de la bonne qualité, leur shampoing.

Enfin quelque chose de positif qui m'arrive depuis trois jours.

Lorsque je retourne dans ma chambre, une robe y est posée.

Je la soulève, elle est très jolie. Elle est rose flashy, avec un haut bustier, et s'arrête a mi-cuisses.

- Waw, je fais lorsque je l'enfile.

Mais pourquoi est ce qu'on m'a donné une aussi jolie robe ? Et pendant que j'y pense, pourquoi Dabi m'a-t-il enlevé, alors que plus personne n'avait besoin de mon alter ?
Trop de questions.

Je m'approche du mur troué.

- Bakugo, j'appelle. Toi aussi t'as eu une belle tenue ?

Mon camarade sort de la salle de bain à cette instant. Il est torse nu, et s'essuie les cheveux avec une serviette.

Mes yeux me sortent de la tête, et je me force à détourner le regard.

Ce gars devrait faire mannequin.

Je me racle la gorge.

- Bakugo ! je répète.

Le blond se tourne vers moi, et s'approche du mur.

- T'as fait quelque chose à tes cheveux ? il demande en se baissant pour regarder par le trou - c'est qui par ailleurs est très vexant, puisque moi, mes yeux sont parfaitement à la hauteur de la perforation.

Mirages et Ténèbres : BakugoXocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant