Prologue

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Veracruz, Mexico





3 h 16








- Arrête de te foutre de ma gueule Melik, dis-je d'un ton ferme.

- Putain comment je kiffe trop me foutre de ta gueule mon grand frère d'amour aux yeux rempli aussi d'amour, dit-il ironiquement, il est trois heures du matin, j'ai bien mieux à faire que de t'embêter Ilhan, comme baiser.

Je vais le buter. Même sang ou pas. Je vais le buter.

- Comment c'est possible qu'un putain de fils de pute avec aucunes compétences puisse oser voler la poudre blanche d'un de mes clients en pleine livraison, tu m'expliques ?, mon ton monte comme mon envie de buter tout le monde aussi.

Il se fout de ma gueule, ce n'est pas possible. Ils vont finir par me faire péter un câble. Mes doigts se crispèrent sur mon verre de whisky, j'ai dû me battre intérieurement pour ne pas le lancer sur le mur. La dernière chose que je voulais, c'est de réveiller toute la villa endormies.

Non en fait rien à foutre.

Mon verre rencontra comme prévu le mur et le liquide coule le long du mur, mon petit frère sursaute légèrement, mais ne laisse rien paraître. Il savait très bien que je n'allais pas tenir longtemps.

- Débite, c'est qui, il habite où avec qui il était ? je lui demandais d'une voix maîtrisée.

- Alors, je sais que tu vas t'énerver davantage, mais le pronom "il" ne sera pas employé dans cette affaire, me dit-il tout crispé.

Hein ?  

Un blanc s'installa pendant quelques minutes avant que j'explose de rire, un rire nerveux et qui n'envisageait absolument rien de bon.

- Donc une pute a volé une partie de ma poudre, c'est ce que tu es en train de me dire clairement Melik, en conclus-je. Rappel moi qui nous sommes s'il te plaît, j'ai un putain de trou de mémoire tout d'un coup.

- Avec plaisir, dit-il tout fier, nous sommes les Perez-santos, tu es le plus gros trafiquant de drogue de toute l'Amérique et le chef du cartel de las profundidades.

- Et tu me dis ça tout fier alors qu'une chatte vient de nous avoir comme des cons, mes hommes sont-elles des putes ? Ils se sont fait distraire par une putain de chatte ?

Je vais tout casser, mon sang bouillonne, je veux tout casser. Mes hommes sont donc des incapables. Je retiens juste ça, ou est-ce que j'ai fait une erreur putain ?

- Bah en fait... ce n'est pas comme tu penses, laisse-t-il sa phrase en suspens.

- Accouche, mon ton était trop sec.

- Elle n'a pas du tout usé de ses charmes pour mettre nos hommes au tapis, je peux même dire qu'on remarquait même pas que c'était une nana, elle les a mis ko à mains nues, il fallait voir ça, elle l'a fait à la Angelina Jolie, lâche-t-il hilare jusqu'à croiser mon regard assassin, il se ressaisit d'un coup.

Mes hommes. Femme. Mes hommes sont mis au tapis par une femme. LA goutte de trop.

Mais il y a un putain de truc qui m'échappe.

- T'étais où toi trou du cul ? demandais-je à mon frère

- Promets-moi de ne pas t'énerver hein, quand il retombe à nouveau sur mes yeux, il oublie l'idée de me faire promettre quoi que ce soit, il se peut que j'aie eu un peu faim et qu'on se soit arrêté sur une station essence. Quand je suis revenu, les hommes étaient au sol et trois kilos de coke avaient disparu. C'est quand on a demandé l'accès aux vidéos de surveillances que j'ai vue la scène, continua-t-il.

ok. Je vais le buter. Du moins je vais l'imaginer en train de le buter.

J'inspire un bon coup pour expirer. Je ne peux pas lui en vouloir, c'est mon frère, j'aurai dû m'en douter. Du haut de ses 20 ans, il était toujours aussi immature.

- Mais pour me rattraper, j'ai toutes les infos qu'il te faut pour que tu ailles choper cette petite conne si tu veux, me dit-il en sortant un dossier noir en le posant sur mon bureau. Elle est vraiment conne à faire ça dans une station essence quand même, elle ne devait pas s'en rendre compte à qui elle avait affaire.

Je pris le dossier et m'apprêtais à l'ouvrir quand la porte s'ouvrit doucement et qu'une petite tête dépassa de celle-ci.

Je pose le dossier instantanément et m'approche du petit corps en me mettant accroupie pour être à sa hauteur.

- Grand frère, j'ai fait un cauchemar, me dit-elle d'une petite voix encore endormie.

- Tout va bien Mira, on est là, nous, lui dis-je, tendrement en caressant les cheveux de ma petite sœur tout en montrant Melik du menton, prends-la Melik et allez vous coucher pendant que je termine quelques affaires.

Il hocha la tête et emmena la petite. Le bruit sourd de la porte dans mon dos m'indique alors qu'il n'y a plus personne dans mon bureau. Je m'installe sur mon siège et reprends ce que je m'apprêtais à faire avant l'intervention de ma petite sœur. J'ouvre le dossier avec hâte de découvrir l'idiote qui s'est mise dans la merde.

À peine le dossier ouvert que j'aperçus une tête sur le coin de la feuille. Une jeune femme s'y tenait, une chevelure noire, un teint bronzé, mais surtout : des yeux verts éteints.

Nour Rehayem.

Je pris mon téléphone et appelle mon bras droit, Alec. J'allais tomber sur le répondeur quand mon interlocuteur daigne enfin à me répondre.

- Est-ce que tu sais que les gens dorment comme toi à cette heure, Mec ? demanda-t-il encore endormi.

- Ferme ta gueule, prépare-toi, on s'envole pour le Brésil.

Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que je raccroche immédiatement après avoir fini ma phrase.

Nour Rehayem, je te déclare morte.




















****

J'espère vraiment que mon histoire vous plaira...

Bisousss mes sheygueyyyy

NOUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant