Chapitre 30

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06 h 29


Nour





J'avais mal à la tête, atrocement mal à la tête. J'avais l'impression qu'on me plantait mille et une aiguilles dans le cerveau et qu'on les retirait plus que violemment. C'était une douleur aiguë. Je pouvais sentir mes sourcils se froncer face à la douleur, créant des plis sur mon front.

Mes paupières pesaient comme cinq tonnes, je n'arrivais pas à les ouvrir. Mais je devais le faire, alors d'une force qui m'était inconnue, mes paupières se soulèvent lentement, mais se referme aussitôt face à la lumière du jour.

Quoi ? Il faisait jour ?

D'un dernier effort, mes yeux s'ouvrirent, et le choc fut brutal.

- La belle au bois dormant se réveille enfin ?

Cette voix.

Ce ton hautain.

Ces yeux malveillants.

Et ce sourire en coin.

- Pri... Priam ?

Un rire rempli de malveillance s'échappe de sa bouche, faisant monter d'anciens souvenirs. De très mauvais souvenir. Il me regardait à travers le rétroviseur, le volant en main.

- Dommage, j'ai prié tout le long du trajet pour que ton pou s'arrête.

Une deuxième voix, une voix féminine. Je ne m'étais même pas rendu compte qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la voiture, à mes côtés en plus de ça.

Je tourne légèrement la tête et un second choc me prend.

Brianna.

Brianna et mon frère ? Comment est-ce que c'est possible putain ?

Mais tout ce que je savais, c'est que c'était tout sauf le blond qui m'avait entre les mains. Priam et Brianna m'ont fait un coup monté.

Mon premier réflexe a été d'essayer de lui asséner une bonne grosse gifle, comme elle le mérite, mais une vive douleur m'interpelle. Mon bras droit était comme immobilisé et mon poignet me faisait atrocement mal.

Mon attention se reporte alors sur celle-ci et la première chose qu'elles voient sont un objet métallique.

Ils m'avaient attaché à l'aide d'une paire de menottes à la poignée de maintien de la portière. Mon poignet était endolori, il commençait à prendre une couleur rouge, virant presque au violet, les menottes étaient beaucoup trop serrées.

- Oups, loupé, on dirait, ricane Tiffany.

Même si je n'étais pas gauchère, ma main gauche était toujours disponible. Mes doigts retrouvent sa tignasse blonde, coiffée en un chignon haut, lui donnant un air d'adolescente en chaleur.

Je tire alors brusquement dessus, lui faisant arracher un cri de surprise.

- Lâche-moi sale garce !

- Ferme ta gueule si tu ne veux pas que j'écrase ta grosse tête sur la fenêtre, dis-je en poussant sa tête sur le côté opposé au mien.

NOUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant