Chapitre 1

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Itabuna, Brésil





6 h 57





Nour


Je ne dors plus.

Je n'y arrive pas.

Mes cours me prennent toutes mes journées, la médecine n'est pas aussi simple, mais je ne compte absolument pas arrêter, j'ai tenu déjà trois ans, j'ai fait le plus dur et je commence à m'habituer au rythme des études, mais il y a autre chose qui me prend beaucoup plus de temps, en plus de mes cours.

Mon frère.

Je touche ma pommette et ressens une vive douleur en imaginant bien un hématome se former. Je me suis habitué à ce petit rituel depuis toujours, j'ai accepté le fait que je ne suis pas acceptée au sein ma famille. Mon frère Priam éprouve une haine dont j'ignore la raison envers moi.

Enfin bref, pas le temps de me morfondre. Je m'en pète le cul.

Je me lève et regard l'horizon du toit de chez moi, c'est alors que j'entends la porte du bâtiment claquer. Je regarde en me penchant légèrement sur le toit et constate que mon frère vient de quitter la maison, ce qui me laisse le champ libre pour rentrer dans ma chambre.

Je laisse mes pieds dans le vide et m'accroche à l'aide de mes bras sur les tuyaux entourant la maison, je prends appuie avec mon pied sur le mur du bâtiment.

Une erreur me serait fatale.

Habiter au troisième étage, ce n'est vraiment pas la joie. Surtout pour moi.

J'arrive enfin à rentrer dans ma chambre par la fenêtre. Je fais un rapide tour dans ma salle de bain pour me recoiffer en une queue de cheval et me mettre un peu d'eau sur le visage. En voyant mon reflet, je constate que je n'étais pas trop mal pour une fille sous nuit blanche.

Je ne m'attarde pas et je fais mon sac en vitesse en rangeant mes cahiers de cours et quelques feuilles. 

C'est alors qu'un son provenant de mon téléphone m'alerte.

J'ai reçu un message.



"Tu m'as promis quelque chose, ramène-le-moi ce soir à 19 h devant la Cathédrale, je ramènerai comme convenu l'argent."



Merde.

Je regarde d'un œil furtif sous mon lit et un souffle de soulagement m'échappe. Priam n'est pas entré dans ma chambre cette fois-ci. Un coup de chance.

Je pris le gros sac et sors de chez moi sans croiser mes parents, heureusement.

*

La fac était mon nuage. Le seul endroit où je pouvais enfin souffler sans me soucier de quoi que ce soit.

Arrivée dans le couloir des casiers, je mets mes affaires dans le mien. Puis me dirige vers la cafétéria pour me prendre un café et préparer ma journée chargé.

J'étais sur mon téléphone en train de scroller sur l'application débile où les gens font des vidéos pour faire passer le temps. Je commençais à 9h et il était à peine 8 h 30.

NOUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant