Chapitre 20

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Caracas, Venezuela








19 h 49








Nour


C'est terriblement ennuyant. Je me tenais dans le coin de la salle autour d'une table haute, un verre de jus d'orange à la main. Plusieurs couples élégamment vêtus étaient en train de parler entre eux. Néanmoins, je pouvais sentir quelques regards insistant sur moi. Lorsque je tombais accidentellement sur le regard d'un homme, je les surprenais en train de me faire un clin d'œil ou se lécher les lèvres.

En plus de ça, ils avaient tous une compagne.

Répugnant.

Brianna m'avait jeté des éclairs avec ses yeux lorsqu'elle m'avait vue entrer dans la salle.

Clara avait raison, elle était folle de rage.

Mais après ça, je n'avais aperçu ni elle, ni le blond. Ils devaient sûrement jouer aux cartes dans une pièce cachée de la grande salle.

Tant mieux, je ne voulais pas voir leur gueule.

Du coin de l'œil, je vis Ernesto s'approcher de moi, une femme au bras. Il m'adresse un petit sourire. Je n'arrive pas à le cerner celui-là, son sourire est-il narquois ou bienveillant ?

Ils me rejoignent tous les deux autour de la petite table et la femme hoche la tête en signe de salutations, je lui adresse à mon tour un petit sourire.

- Eh bien, Nour, tu es ravissante, me lance Ernesto, je vois que tu as de très bons gouts vestimentaires.

Comment ça ?

- Je vous retourne le compliment, vos gouts sont très raffinés, merci pour la robe.

Ses sourcils se foncent, lorsque je prononce mes mots. Son visage reflétait clairement son incompréhension totale. Ses yeux se plissent, essayant de décortiquer mes mots, mais sans succès.

- De quoi parles-tu ? Cette robe, elle n'est pas de moi, Brianna m'aurait tué.

C'est à mon tour de me figer, comment ça la robe ne vient pas de lui ? Si ce n'est pas lui, qui est-ce que c'était ?

- J'ai retrouvé la robe dans ma chambre à mon réveil, si ce n'est pas vous, qui est-ce ?

- Alors ça, aucune idée ma chère. Moi, je suis venue te saluer avec Mathilde, comme nous l'avons fait avec tout le monde. Même si je ne t'apprécie pas plus que ça, je te dois bien ça après ce que tu as fait pour mes hommes.

Sympa.

- Les sentiments sont partagés, ne vous en faites pas, répliquais-je.

Les muscles de son visage se tendent, ses yeux étincelaient de rage contenue. Ses sourcils étaient froncés, créant des rides profondes sur son front. Sa mâchoire était serrée, montrant son agacement croissant. Ses poings étaient crispés, prêts à se défendre ou à riposter à tout moment.

Ouh, le vieux croûton est énervé.

À côté de lui, Mathilde retient sa respiration.

Le vieux m'adresse un sourire tout crispé, un sourire hypocrite.

- Évite de me manquer de respect, petite conne, chuchote-t-il pour qu'on soit les seuls à entendre ses propos.

Je lui adresse un énorme sourire, plissant mes yeux.

- Ce n'est pas parce que vous êtes un vieux fou puissant, que je vais vous laisser m'écraser avec votre grande calvitie, je n'ai pas peur de vous, papi, dis-je toujours avec le même sourire.

NOUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant